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Argentine - Croatie : les notes du match

L'Argentine d'un grand Lionel Messi a empoché le premier ticket qualificatif pour la grande finale de la Coupe du Monde au Qatar, ce mardi soir après avoir disposé facilement la Croatie (3-0) au cours de la première demi-finale de la compétition. L'Albiceleste n'a fait qu'une bouchée des finalistes de 2018, avec maîtrise, régularité et solidité.

Par La Rédaction FM
12 min.
Enzo Fernandez et Luka Modric au duel @Maxppp

Portées par leur star respective, Lionel Messi et Luka Modric, l'Argentine et la Croatie espéraient retrouver la finale après avoir été les deux derniers finalistes malheureux, la faute à deux défaites, respectivement en 2014 pour l'Albiceleste (0-1 a.p. contre l'Allemagne) et en 2018 pour les Vatreni (2-4 face à l'équipe de France). Pour cela, il fallait être au rendez-vous ce mardi soir en demi-finale de cette 22ème édition de la Coupe du Monde au Qatar. Après un premier temps d'observation, la sélection croate se mettait à dominer l'entrejeu sans réussir néanmoins à se procurer de situation chaude. Le début de la rencontre était assez pauvre en occasions. Emiliano Martínez et Dominik Livaković n'avaient alors pas grand-chose à se mettre sous la dent mais cela n'allait pas durer.

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Peu avant la demi-heure de jeu, Enzo Fernández armait un tir lointain dans l'axe du but et le ballon rebondissait devant le portier croate qui repoussait tant bien que mal devant sa ligne (25e). Quelques minutes plus tard, Enzo Fernández, bien lancé dans le dos de Dejan Lovren par Julián Álvarez, fonçait vers la surface adverse et s'empalait sur Dominik Livaković. L'arbitre ne bronchait pas et sifflait penalty pour l'Albiceleste (32e). Lionel Messi se chargeait d'executer la sentence en tirant en force en pleine lucarne, imparable (34e, 1-0). Après cette ouverture, les Croates se mettaient à douter dangereusement. Julián Álvarez partait alors en contre et profitait des errements adverses pour faire le break, grâce notamment à deux contres favorables dont un dégagement raté de Borna Sosa, qui lui permettait d'arriver devant le gardien croate et de conclure tranquillement (39e, 2-0). Dans la foulée, sur corner, Alexis Mac Allister plaçait une tête qui était repoussée in extremis par Dominik Livaković devant sa ligne (42e). La Croatie cherchait vainement à réagir après coup tandis que l'arbitre renvoyait les acteurs aux vestiaires. A l'heure de jeu,

L'Argentine en finale, Lionel Messi décisif !

Après la pause, l'entraîneur de la Croatie, Zlatko Dalic, effectuait deux changements offensifs, Nikola Vlašić et Mislav Oršić en lieu et place de Borna Sosa et Mario Pasalic, pour inverser la tendance. Alors que la Croatie évoluait plus haut depuis la reprise et tentait de trouver la faille dans la défense de l'Albiceleste, les contres argentins mettaient à rude épreuve l'arrière-garde adverse. Joško Gvardiol jouait d'abord les pompiers de service face Enzo Fernández (56e) puis Dominik Livaković réalisait une parade importante face à Lionel Messi après un une-deux avec le joueur de Benfica, très impliqué offensivement (57e). A l'heure de jeu, Luka Modric adressait un centre parfait pour la tête de Dejan Lovren qui déviait le cuir et obligeait Emiliano Martínez à repousser en catastrophe (62e).

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La Croatie, toujours portée vers l'attaque, ne déméritait pas mais l'Argentine continuait d'opérer en contre-attaque et se montrait très dangereuse en cette fin de rencontre. Lionel Messi provoquait d'ailleurs sur son côté droit et se jouait de Joško Gvardiol pour rentrer dans la surface. La Pulga centrait alors en retrait pour Julián Álvarez qui ajustait Dominik Livaković avec calme pour lancer définitivement l'Albiceleste vers la finale de ce Mondial qatari (69e, 3-0). Les Argentins géraient leur avantage tandis que les Croates semblaient avoir abdiqué. Sur l'une des dernières situations chaudes, Paulo Dybala, rentré quelques minutes auparavant, trouvait Alexis Mac Allister d'un petit ballon par-dessus la défense mais ce dernier ne cadrait pas sa volée du droit (83e). Sur un des derniers corners de la rencontre, Ivan Perisic déviait de la tête au premier poteau mais Dejan Lovren ne parvenait pas à se jeter à temps pour pousser le ballon au fond (85e). Un dernier sursaut d'orgueil qui n'aura pas permis de sauver l'honneur. L'Argentine et Lionel Messi sont les premiers qualifiés pour la finale de cette 22ème édition de la Coupe du Monde !

L'homme du match : Messi (9)

Assez discret en début de rencontre, le maître à jouer de cette Albiceleste est monté en température au fil des minutes avec de la vitesse, des changements de rythme dont il a le secret, des feintes et de la qualité technique. Le numéro 10 et capitaine de sa formation a inscrit un pénalty en pleine lucarne (34e). Il a perdu quelques ballons en étant encerclé par moment. La Pulga aurait pu s'offrir un doublé après un beau jeu à deux avec Enzo Fernandez. L'attaquant du PSG a fait tout le travail pour le troisième but de sa nation en se jouant de Gvardiol notamment, avant de servir Alvarez ! (69e, 3-0) Masterclass du septuple ballon d'Or.

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Argentine

  • Martinez (6) : le portier d'Aston Villa a rassuré ses coéquipiers avec des belles prises de balle (5e, 53e, 73e) et un arrêt important avant le retour au vestiaire (45e). Sinon, il a vécu un premier acte assez tranquille, bien aidé par la solidité de son arrière-garde. A répondu présent aux quelques assauts adverses lors du second acte. Il n'a pas été grandement inquiété pour une demi-finale mondiale.

  • Molina (6,5) : le latéral droit de l'Atlético n'a pas hésité à se projeter dans son couloir. Il a fait preuve d'une belle générosité même s'il n'a pas tout réussi. On pouvait croire qu'il était attaquant par moment, comme sur le but d'Alvarez ou il a attiré la défense croate dans son appel, après une grosse course. Remplacé par Foyth (86e)

  • Romero (6) : a démarré sa rencontre par une intervention très en retard, pas sanctionnée. Le reste était plutôt correct dans l'ensemble, il a frustré les attaquants croate limitant leur impact en première période. N'a pas connu de baisse de régime en seconde période avec une bonne intensité et une intelligence dans chaque décision. Averti comme Otamendi pour qu'il n'y ait pas de jaloux (68e).

  • Otamendi (6,5) : a toujours essayé, comme à son habitude, d'anticiper les transmissions et les déplacements des attaquants croates. Le défenseur central de Benfica n'a pas laissé beaucoup de miettes à Kramaric. Attentif au jeu, il temporisait envers ses coéquipiers par des gestes lorsque c'était nécessaire. Averti pour une faute sur Petkovic à 30 mètres de son but (72e).

  • Tagliafico (6) : le numéro 3 n'a pas esquivé les duels, en sortant proprement sur ses adversaires. Il s'est aussi porté volontaire en attaque, ce centre taclé a pu en témoigner (25e). Le défenseur de l'OL a démontré sa belle qualité de passe au moment de servir Alvarez en profondeur (45+3). Une deuxième période tout aussi sérieuse que la première, en fermant la boutique dès qu'il le fallait.

  • Paredes (5,5) : positionné en sentinelle devant la défense, il a parfois manqué de précision dans ses relances. Néanmoins, il a très souvent été disponible pour recevoir le ballon et le distribuer d'un côté à l'autre. Sans ballon, c'était parfois plus compliqué en termes de placement mais dans les duels ça y allait fort. Remplacé par Lisandro Martinez (61e) qui fut solide après sa rentrée. Il a su se mettre immédiatement dans l'intensité de la rencontre.

  • De Paul (4) : pas forcément à son avantage depuis le début de la compétition, il a eu des moments compliqués dans cette demi-finale, en se faisant, notamment, éliminé facilement ou en ratant des passes. Ça été le milieu de terrain moins en vue côté argentin ce soir, un peu en-dedans. Remplacé par Dybala (74e) qui s'est montré actif.

  • Fernandez (6,5) : le jeune joueur de 21 ans a souvent marqué à la culotte Luka Modric. L'activité du trio croate lui a quand même posé des problèmes par séquence. Auteur de la magnifique ouverture au départ de l'action, menant au pénalty de Messi. Concerné offensivement avec des projections, le milieu de terrain du Benfica Lisbonne n'a jamais cessé de presser et de faire reculer le bloc croate. Bien repris par Gvardiol avant de frapper (56e).

  • Mac Allister (6) : pas très en vue, il a perdu des ballons en début de match lorsqu'il était dos au but adverse. Il a tenté sa chance par une jolie frappe, repoussée par Livakovic (25e). Le milieu de Brighton aurait pu tripler la mise avant la pause, après un corner, sur une tête détournée par réflexe. Il a fait des ouvertures et des renversements de jeu intéressants. Remplacé par Correa (86e).

  • Messi (9) : voir ci-dessus

  • Álvarez (9) : l'avant-centre de Manchester City s'est beaucoup déplacé pour faire bouger cette solide défense croate, en contribuant, également défensivement. Il a provoqué un pénalty grâce à la sortie ratée de Livakovic, transformé par Léo Messi (34e). Il est venu inscrire le second but de son équipe après un rush de 50m et de la réussite, avec plusieurs fois le ballon contré (39e). Dejan Lovren va faire des cauchemars de lui cette nuit. Excellente prestation pour le numéro 9 qui est toujours parvenu à se rendre disponible, pour notamment s'offrir un doublé dans un fauteuil, sur un service de Messi (3-0, 69e). Remplacé par Palacios (74e) , présent dans l'impact et l'intensité qu'a pu demander la rencontre.

Croatie

  • Livakovic (4) : loin d'être mis à l'épreuve dans la première demi-heure, il réalise une sortie quelque peu hasardeuse, percutant ainsi Enzo Fernández et entraînant le penalty transformé par Lionel Messi (33e). Une faute, certes sévère, mais qui a mis à mal son équipe. Il a réalisé néanmoins un gros arrêt sur un corner argentin, évitant ainsi un troisième but avant la pause (42e). Dans le second acte, le gardien croate a réalisé quelques arrêts bien inspirés, notamment sur Paredes (49e) et Messi (57e).

  • Juranovic (3,5) : il n'a jamais su stopper les personnes dans son couloir, l'Argentine a d'ailleurs très souvent appuyé et insisté sur la droite. En attaque, on peut néanmoins lui offrir l'envie de bien faire, marquée par ses nombreuses tentatives de centres. Malheureusement,, elles ont été pour la plupart infructueuses, dégagées par la défense argentine.

  • Lovren (2,5) : l'ancien défenseur de l'OL a réalisé une grossière erreur défensive sur l'action qui amène le penalty. En revenant mal et en se plaçant loin d'Enzo Fernández (32e), il a eu un moment d'absence qui a été payé très cher par la Croatie. Fautif également sur le deuxième but argentin où il a été incapable d'intervenir efficacement sur le contre mené par Julian Alvarez (39e), même s'il n'a pas été aidé par ses coéquipiers sur cette action.

  • Gvardiol (3,5) : alors qu'il réalisait une grande compétition jusqu'à maintenant, la pépite de Leipzig a connu une soirée bien compliquée. Loin d'être rassurant, illustré notamment par cette mauvaise relance qui a profité à Messi (22e), il a semblé perdu lors de la longue séquence de contre menée par Julian Alvarez qui a amené, avec une dose de chance, la deuxième réalisation argentine. Du mieux en seconde période avec un super retour décisif pour éviter le troisième but (56e). Il n'a pas résisté au numéro individuel de Messi quelques minutes plus tard sur le doublé d'Alvarez (69e).

  • Sosa (3) : il n'a pas manqué d'énergie sur son côté gauche et a tenté plusieurs centres en première période. En défense, il a néanmoins été trop peu efficace, souvent dépassé ou désorganisé dans ses placements. Sur le deuxième but argentin, il commet le contre favorable sur Alvarez (39e), incapable de dégager solidement. Remplacé par Orsic (3,5) à la 45e minute qui a été trop discret, sans montrer un réel impact, notamment en attaque. Il a perdu la plupart de ses duels.

  • Modric (6) : il a tenu son rôle notamment dans la première demi-heure, durant laquelle les Croates sont apparus bien supérieurs dans le cœur de jeu. Il a commis très peu d'erreurs techniques, affichant un total de 85% de passes réussies. Ses relances ont été propres, rapides et dans le sens du collectif. Beaucoup de propreté, peu de déchets, du Modric dans le texte qui n'a malheureusement pas porté ses fruits. Jusqu'au bout, même dos au mur, même au bord de la noyade, Modric a tout tenté pour guider le jeu de son équipe. Remplacé par Majer (non noté) à la 82e minute

  • Brozovic (4) : à l'image de l'intégralité du milieu, il n'a pas été mauvais car souvent intelligent, réaliste et efficace dans ses décisions. Il est le milieu qui a commis le moins de pertes de balle, affichant près de 96% à la passe. On peut peut-être lui reprocher une plus grande discrétion dans le jeu par rapport à Kovacic ou Modric. Remplacé par Petkovic (4) à la 50e minute qui a voulu, sans succès, étirer la défense et jouer dans les espaces.

  • Kovacic (4,5) : comme ses autres comparses du milieu, le joueur de Chelsea a réalisé un belle entame, avec beaucoup de justesse et de propreté. Néanmoins, il a commis trop de fautes et s'est montré un poil irrégulier. Dès l'ouverture du score argentine, on l'a senti frustré, agacé et énervé. Il a d'ailleurs été averti pour contestation sur le penalty (33e).

  • Pasalic (3) : critiqué pour une compétition en-dessous des standards de son équipe, sa copie du soir ne va pas faire taire ses détracteurs. Souvent hors-jeu ou poussé à la faute, il n'a jamais semblé impliqué, appliqué ou concerné par les phases de jeu que le bloc du milieu tentait d'initier. Remplacé par Vlasic (4,5) à la 45e minute qui a eu de bonnes inspirations avec de l'intensité, il a tenté de belles incursions pour mettre un peu de feu dans le jeu offensif croate.

  • Kramaric (3) : l'attaquant de pointe croate a eu trop peu d'occasions pour lui tirer un véritable bilan complet. Il n'a rien raté, car il n'a eu aucune opportunité. Aux abonnés absents en seconde période. Il termine la rencontre avec aucune frappe tentée. Soirée difficile. Remplacé par Livaja
    (non noté) à la 72e minute

  • Perisic (4) : plusieurs tentatives rapides de centre sur son côté gauche pour lancer une rencontre qui peinait à se débrider. Pas grand chose à dire sur sa performance. Il a tenté quelques coups d'éclats avec de bons décalages ou des frappes inspirées, bien que compliquées. Seul joueur du secteur offensif à avoir - au moins - essayé de produire des choses et d'amener des opportunités franches.

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