Copa América : l’Argentine décroche un 15e sacre continental face au Brésil
Sur la pelouse du Maracaña de Rio de Janeiro, l'Argentine de Lionel Messi a conquis sa 15e Copa América face au rival brésilien. Un but d'Angel Di Maria a suffi au bonheur de l'Albiceleste, qui met fin à 28 années de disette.
Une finale de rêve, dans un écrin de rêve pour cette 47e édition de la Copa América. Quoi de plus beau qu'un Argentine-Brésil, au stade Maracaña de Rio de Janeiro ? Une finale où deux numéros 10 étaient logiquement attendus : Neymar (29 ans) et Lionel Messi (34 ans). Anciens coéquipiers au FC Barcelone, ils n'avaient encore jamais remporté ce titre, et dans le cas de l'Argentin, le temps commençait sérieusement à presser. Elus tous deux joueurs de la compétition - Messi comptait 4 buts et 5 passes décisives, Neymar 2 buts et 3 passes décisives -, était venu le moment de les départager !
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— Selección Argentina 🇦🇷 (@Argentina) July 11, 2021
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Pour ce choc, Lionel Scaloni s'appuyait toujours sur un 4-3-3, mais changeait 5 joueurs par rapport à la demi-finale. Au milieu, Leandro Paredes était préféré à Guido Rodriguez, entouré par De Paul et Lo Celso. Devant, Messi était accompagné par Lautaro Martinez et Angel Di Maria. En face, Tite misait sur un 4-2-3-1. Celui-là même qui avait disposé du Pérou au tour précédent. Lodi, Thiago, Marquinhos et Danilo formaient la défense. Au milieu, on retrouvait le double-pivot Fred-Casemiro, avec le talentueux Paqueta devant eux. Neymar était accompagné par Richarlison et Everton devant.
Quand l'enjeu prend le pas sur le jeu
Attendue, cette finale ne manquait pas de surprendre. Plutôt de manière négative. 42 fautes allait être sifflées. Neuf cartons jaunes, 5 pour l'Argentine, 4 pour le Brésil. Le début de match voyait les équipes s'observer, sans presser. On se demandait bien où elles voulaient en venir. Les vingt premières minutes étaient l'occasion pour l'arbitre uruguayen, Esteban Ostojich, de tester son sifflet. Il l'utilisait plutôt à bon escient, tant les duels étaient âpres. La première ébauche d'opportunité était brésilienne, mais servi par Richarlison, Neymar voyait son tir contré par Otamendi (13e). Onze fautes en 16 minutes et voilà que le premier but arrivait, contre toute attente.
Sur une longue ouverture de Rodrigo De Paul, le meilleur sur le terrain ce soir, le ballon glissait sur le pied droit du malheureux Renan Lodi, qui voyait partir Angel Di Maria dans son dos, s'en emparer et ajuster Ederson d'un petit lob de l'extérieur du gauche (1-0, 22e). La finale était lancée, sur cette erreur. Le but boostait les Argentins, mais la frappe de Di Maria était contrée in extremis par Thiago Silva (29e). Pour une faute sur Neymar, Paredes écopait le premier d'une longue série de cartons (33e). Derrière, la réaction brésilienne se faisait attendre. Mais la pause arrivait sans qu'elle n'eut lieu.
Richarlison et Gabigol y ont cru, Paqueta est passé à côté
Le deuxième acte était un remake de massacre à la tronçonneuse, ponctué de nombreux changements. Des fautes, cinq sur Neymar, qui n'aura pas démérité mais jamais tenté sa chance. Et du turn-over. Dès la reprise, Fred sortait, remplacé par Roberto Firmino. Comme lors de ses précédentes rencontres, l'Albiceleste avait décidé de verrouiller et donc de subir. Beaucoup trop. Richarlison croyait égaliser, profitant de deux interventions manquées d'Acuña et Romero, mais sa joie était de courte durée, car il était signalé en position de hors jeu (52e). Deux minutes plus tard, esseulé et bien servi par Neymar dans la surface, l'attaquant envoyait une mine qu'Emiliano Martinez détournait d'une parade reflexe (54e).
A partir de l'heure de jeu, on alternait entre remplacements et cartons jaunes. Le jeu était complètement haché. Le Brésil jouait les dernières quinze minutes avec cinq attaquants : Neymar, Firmino, Vinicius Jr, Gabigol (qui avait remplacé un Paqueta étincelant jusqu'à la finale mais passé à côté ce soir) et Richarlison poussaient, mais se heurtaient au mur argentin. Gabigol réclamait un penalty, mais c'est son pied qui venait frapper le mollet de Guido Rodriguez (78e). German Pezzella venait ensuite tacler de tout son cœur et détourner la frappe de l'attaquant de Flamengo. Gabigol, toujours, avait le ballon de l'égalisation au bout de son pied gauche, seul au second poteau, mais Emiliano Martinez le sortait d'une claquette mémorable (87e).
Lionel Messi rate le but du K.O
Comme un symbole, le ballon du 2-0 était offert par Rodrigo De Paul à Lionel Messi, mais La Pulga cherchait à dribbler Ederson, qui ne tombait pas dans le piège (88e). L'Argentine verrouillait et tenait son quinzième sacre continentale, égalant le record détenu par son voisin uruguayen. 28 ans après son dernier sacre, l'Albiceleste offrait à Lionel Messi son premier titre majeur. L'attaquant de 34 ans terminait la rencontre ému aux larmes et c'est lui qui soulevait le trophée sur la pelouse du Maracaña.
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