Ligue 1 : à quoi va ressembler le Stade Brestois ?

Par Aurélien Léger-Moëc
2 min.
Les Brestois, la tête basse après la défaite contre Monaco @Maxppp

Une troisième place de Ligue 1 et une qualification en Ligue des Champions. De quoi donner des ailes à de nombreux clubs, mais l’essentiel pour Brest sera de ne pas les brûler, pour ne pas mettre en péril le plus important : sa place en Ligue 1.

"De la difficulté d’être qualifié en Ligue des Champions". Il faudrait que tous les présidents et directeurs sportifs aient à disposition un manuel explicatif des dangers qui guettent, lorsqu’un club non formaté pour la plus grande des compétitions européennes s’y retrouve qualifié. C’est le cas du Stade Brestois, auteur d’une saison fantastique qui l’a conduit à la 3e place de la Ligue 1, avec donc un ticket direct pour la nouvelle phase de poule (qui sera unique) de la Ligue des Champions.

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Montpellier avait connu ça en 2012 après son titre de champion de France, et feu Loulou Nicollin s’en était longtemps voulu d’avoir cédé aux exigences financières de ses ouailles. Entre transfert trop élevé et renégociation à la hausse de nombreux contrats, le président du MHSC avait longtemps payé sa saison de rêve. Brest veut éviter cet écueil, quitte à afficher peut-être un manque d’ambition ? Dans une interview accordée à L’Equipe, Grégory Lorenzi, toujours le directeur sportif du club malgré de nombreuses rumeurs quant à un départ, a donné la ligne de conduite.

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Pas de noms ronflants

Et clairement, il n’y aura pas de folie. « On avait zéro l’année dernière, donc on aura un peu plus. Ce sera entre 8 et 10 M€, indépendamment des ventes éventuelles », assure-t-il, expliquant par ailleurs que la qualification en Ligue des Champions rapportait déjà 18 M€. 10 M€ pour se renforcer avec une Coupe d’Europe à jouer, c’est peu. Encore plus lorsqu’il faut remplacer des partants majeurs.

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« Concernant l’attaquant axial, on est toujours en discussions avec Steve Mounié (qui est en fin de contrat, ndlr). Pour Martin Satriano, je ne pense pas que l’on pourra répondre aux exigences de l’Inter. On travaille sur d’autres dossiers. Quant à Kamory Doumbia, pour l’instant, il n’entre pas dans nos cordes financièrement », tranche ainsi Lorenzi. Plus de Satriano ni de Doumbia, deux hommes capables d’éclairs de génie la saison passée. De même, le départ de Lilian Brassier, en défense, est attendu. « On regarde le poste de latéral gauche, et on doit anticiper le départ de Lilian Brassier dans l’axe. »

Comme cela arrive chaque année ou presque en Ligue 1, l’équipe qui jouera la Ligue des Champions n’aura plus grand-chose à voir avec celle qui s’est qualifiée. Et si la perspective de jouer cette compétition peut attirer des joueurs, Brest ne s’accordera pas de largesse au niveau salarial. « On va essayer de rester sur ce qu’on fait depuis des années. On ne doit pas s’égarer et je préfère refroidir ceux qui rêvent de noms ronflants », expose-t-il. La priorité pour Brest sera de se maintenir en Ligue 1, tout en essayant de faire bonne figure en Ligue des Champions.

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