Du divorce surprise avec Brighton à l’OM : comment Roberto De Zerbi en est arrivé là ?
L’OM est sur le point de réaliser un énorme coup en recrutant Roberto De Zerbi. Un coach séduisant qui n’a pas hésité à quitter son club sans rien avoir derrière.
La nouvelle fait grand bruit à Marseille. Alors que le club phocéen peinait à trouver le successeur de Jean-Louis Gasset et que Sergio Conceição faisait mariner Pablo Longoria, l’information du jour en a surpris plus d’un. L’OM est en discussions très avancées avec Roberto De Zerbi. Mieux, nous vous indiquions qu’un accord sur un contrat de trois ans avait été trouvé entre l’OM et le coach italien. Voir le huitième du dernier classement de Ligue 1 recruter un technicien aussi séduisant que De Zerbi est une excellente nouvelle pour notre Ligue 1. Toutefois, si cette arrivée se confirme, elle interpelle. Sans vouloir manquer de respect aux Phocéens, cela peut surprendre de voir l’OM, qui ne disputera pas de coupe d’Europe la saison prochaine, finaliser l’arrivée d’un entraîneur que la presse internationale annonçait dans le viseur de clubs tels que le Bayern Munich ou encore Chelsea.
Comment De Zerbi s’est-il retrouvé dans cette situation d’être un entraîneur démissionnaire au chômage alors qu’il était courtisé par plusieurs grands d’Europe ? Petit retour en arrière. Pour rappel, Brighton avait officiellement annoncé le départ de l’Italien le 18 mai dernier après deux ans de collaboration. «Nous avons mutuellement convenu de mettre fin au contrat de Roberto à un moment qui conviendra aux deux parties, ce qui nous permettra de planifier la saison prochaine dans les plus brefs délais, et à Roberto suffisamment de temps pour réfléchir à son prochain déménagement et à son avenir.» De Zerbi est parti de son propre chef et beaucoup pensaient alors que le Transalpin avait planifié son arrivée chez l’un de ses courtisans. Le Bayern Munich était d’ailleurs régulièrement cité. Mais non, De Zerbi a choisi de partir sans avoir de plan B.
De Zerbi avait d’autres ambitions que Brighton
En revanche, ce communiqué explique aujourd’hui pourquoi l’OM doit verser 6 M€ aux Seagulls. RDZ est officiellement parti, mais la presse anglaise a révélé que si l’Italien a plié bagage sans indemnité, l’accord passé avec son club prévoyait l’obligation pour les clubs intéressés de payer la clause de départ de 6 M€. Un tarif qui avait été revu à la baisse par De Zerbi (avant, elle était de 13 M€). Aujourd’hui, après presque un mois passé au chômage, De Zerbi est donc en passe de reprendre du service. Mais pourquoi en être arrivé là après deux saisons en Premier League (6e et 11e) ? Pourquoi a-t-il claqué la porte d’un coup en vogue en Angleterre sans avoir de plan B ? Les médias britanniques avaient fini par élucider ce mystère. En mars dernier, au moment où le nom de De Zerbi était envoyé un peu partout en Europe, le président de Brighton, Tony Bloom, a senti le vent tourner. Roberto De Zerbi l’a sollicité à ce moment-là pour faire le point sur leurs ambitions concernant les prochaines saisons.
C’est là que les prémices d’un divorce sont apparues. En clair, Bloom et son entraîneur avaient deux approches trop différentes du marché des transferts. Malgré les bonnes performances de l’Italien à la tête des Seagulls, Bloom n’a pas voulu remettre en question tout un système de recrutement qui a permis à son club de monter en Premier League et d’y jouer la première partie de tableau. À savoir le recrutement de jeunes, dont l’âge est compris entre 18 et 23 ans, dans le but de les faire progresser et de les revendre plus cher. Et le recrutement de joueurs trentenaires un peu plus expérimentés. De son côté, après deux saisons et une coupe d’Europe disputée, De Zerbi voulait voir son club prendre plus de risques. Traduisez : RDZ désirait surtout des joueurs dans la force de l’âge et qui ont gagné des trophées. Vous l’aurez compris, le Transalpin ciblait des éléments compris entre les deux tranches d’âge ciblés par Brighton. Des recrues potentielles plus chères donc. Hors de question pour Bloom. Et c’est après trois réunions entre le coach et ses dirigeants qu’il a été convenu d’acter le divorce.
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