L'épatant et surprenant réveil de Leicester City sans Claudio Ranieri
Claudio Ranieri limogé, Leicester s'est retrouvé pour infliger une petite correction à Liverpool (3-1, 26e journée de Premier League).
Il était dans tous les esprits ce lundi soir. Limogé jeudi à la surprise générale, Claudio Ranieri, qui avait mené Leicester City au titre de champion d'Angleterre la saison passée, a reçu un soutien massif de la part des supporters en marge de la réception de Liverpool. Ils étaient ainsi plusieurs à arborer un masque à l'effigie du technicien italien dans les tribunes du King Power Stadium. Les joueurs, eux, ont visiblement bien digéré le départ de leur ancien manager. Les Foxes se sont en effet largement imposés (3-1) face aux Reds.
Et, étonnamment, c'est en appliquant les mêmes principes de jeu que lors de l'exercice précédent, qu'ils ont étouffé les hommes de Jürgen Klopp. «C'était, mis à part Wilfried Ndidi à la place de N'Golo Kanté, la copie carbone de l'équipe championne», analyse le Leicester Mercury qui se demande «pourquoi on n'a pas vu ça plus souvent depuis le début de la saison». La question reste entière... Accusés d'avoir plaidé dans l'ombre pour l'éviction du Transalpin, les cadres, mis à part Riyad Mahrez en dedans peut-être, ont tous répondu présents. Jamie Vardy en tête. L'attaquant a affiché un visage étincelant, s'offrant un doublé comme à ses plus belles heures et pesant constamment sur la défense des Scousers.
Vardy symbole du changement
Le buteur anglais a révélé l'une des clés de ce succès de prestige, synonyme de sortie de la zone rouge (15e position) après sept rencontres sans victoire en championnat. «Avant le match, nous avons parlé avec Craig Shakespeare et il nous a demandé ce que nous pensions devoir faire sur le terrain. Nous lui avons dit que nous pensions presser haut et récupérer les ballons haut sur le terrain. Nous l'avons fait et nous leur avons fait mal», a-t-il révélé, relayé par le Daily Mail, expliquant que les résultats précédents n'étant liés qu'à un manque de réussite. Certains regrettent ce comportement. Mais sa déclaration en dit long. La liberté laissée par l'ancien adjoint de Ranieri a sans doute relancé les joueurs.
Fort de ce succès et de cette réaction, l'intérimaire a modestement expliqué ce qui avait changé en conférence de presse d'après-match, relayé par le Leicester Mercury. «Nous avons évidemment demandé aux joueurs d'afficher leur réelle identité de jeu, de s'impliquer, passionnément, et on l'a très bien vu. (...) Prendre trois points contre un bon Liverpool, tout le monde est ravi. Une telle réaction, c'est parfois humain. Quand tu es critiqué, il y a une réaction. Je ne pourrai pas dire pourquoi précisément. Je savoure simplement les trois points. Nous avons parlé en groupe, pour retrouver notre unité, notre solidarité et notre force collective», a-t-il analysé, saluant également le comportement du public, toujours derrière les siens.
L'intérimaire s'est ensuite clairement positionné pour rester à la tête de l'équipe. «Je l'ai déjà dit auparavant. Je pense que je suis capable de le faire. Ai-je peur ? Non. Mais je pense que les gens aux commandes, la direction, fera son boulot, c'est à eux de voir. Je suis sûr qu'ils prendront la meilleure décision. Cela prendra du temps, ils vont s'asseoir et discuter et moi, je vais essayer de préparer au mieux l'équipe pour le match contre Hull», a-t-il conclu. Aux dirigeants, qui étudient plusieurs profils ces dernières heures, de trancher. Mais s'il est capable de redonner à Leicester le visage triomphant de la saison dernière, Craig Shakespeare a toutes ses chances d'obtenir gain de cause. Le souvenir de Claudio Ranieri restera malgré tout indélébile...
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