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Óscar García : « j’ai toujours l’envie de revenir en France »

Officiellement maintenu en Jupiler Pro League après un début de saison chaotique, l’OH Leuven s’apprête à défier le KV Mechelen, ce samedi (18h15), pour la première journée des play-offs et peut désormais rêver plus grand. Une réussite que le club belge doit notamment à Óscar García, nouvel architecte de l’O-H-L. Arrivé en novembre dernier, le technicien espagnol, passé par Saint-Étienne et le Stade de Reims, s’est confié sur cette nouvelle aventure. De ses premiers pas en Belgique à ses ambitions pour la fin de saison en passant par son avenir mais également son regard sur le choc à venir entre le PSG et le Barça, le natif de Sabadell, aujourd’hui représenté par la célèbre agence Wasserman, n’a éludé aucun sujet. Entretien.

Par Josué Cassé
7 min.
Óscar García sur le banc. @Maxppp

Foot Mercato : bonjour Óscar García, vous avez décidé de rejoindre Louvain en novembre 2023 après une expérience à Reims, pourquoi ce choix ?

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Óscar García : oui j’ai quitté la Ligue 1, je me suis retrouvé sans club et j’ai eu d’autres propositions mais à la fin, j’ai décidé de rejoindre la Belgique. Ici, à Louvain, on m’a parlé et on m’a convaincu que c’était un bon projet pour moi et c’était une évidence finalement pour continuer ma carrière.

«La Ligue 1 ? Un championnat qui m’a vraiment permis de progresser !»

FM : que retenez-vous de votre passage en Ligue 1 ?

OG : j’ai appris beaucoup honnêtement, j’ai eu une très belle expérience en France, c’est un championnat que je suivais beaucoup, que je regarde encore et que j’aime beaucoup. Avec le Stade de Reims, ça s’est très bien passé pour moi, c’est un championnat qui m’a vraiment permis de progresser en tant qu’entraîneur mais aussi en tant qu’homme. Évidemment, la fin d’une aventure n’est jamais une chose facile à faire, de sortir d’un club comme ça mais c’est le football, tu dois d’adapter, je ne suis pas nouveau dans ce milieu, je sais comment ça fonctionne et ce sont finalement des choses normales dans le football.

FM : vous continuez à suivre Reims aujourd’hui ?

OG : alors honnêtement je ne regarde pas les matches à la télévision car ici, en Belgique, c’est difficile de voir les matches de Reims. Je peux regarder quelques matches de L1 mais normalement, on a des équipes comme le PSG, l’OM mais nous n’avons pas tous les matches. Après, je reste en contact avec mes amis de Reims donc bien sûr que je suis toujours les résultats.

«L’objectif que le club m’a fixé est atteint !»

FM : après près de 6 mois en Belgique, quel bilan tirez-vous ?

OG : le bilan est très positif, on ne va pas jouer les play-downs, on a sauvé l’équipe donc le club et l’effectif vont jouer en première division l’année prochaine et c’était bien ça l’objectif quand je suis arrivé ici. Ils m’ont signé pour ça. Maintenant on se dirige vers les play-offs qui pourraient nous permettre d’atteindre l’Europe mais comme je l’ai dit, l’objectif est déjà acquis donc nous sommes forcément plus tranquille pour cette fin de saison. C’est un bonus car finalement pas beaucoup de gens croyaient en nous et pensaient qu’on allait échapper aux play-downs (barrages de relégation, ndlr).

FM : pouvez-vous nous parler un peu du groupe que vous avez découvert ces dernières semaines ?

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OG : j’ai un groupe impliqué avec beaucoup de jeunes joueurs mais ils ont envie de progresser, il y a cette soif d’apprendre. Dans ma carrière, j’ai souvent eu des jeunes joueurs qu’on a fait progresser et ici je retrouve ça aussi, il y a des jeunes joueurs, des bons joueurs mais c’est un peu comme en France, il y a des gros talents suivis par la Premier League par exemple. Je suis évidemment satisfait de ça, de travailler avec ces profils mais aussi pour le club, c’est une bonne chose car c’est une possibilité de les vendre à un prix avantageux. J’ai acquis l’objectif du club aujourd’hui, je cherche à valoriser les joueurs forcément mais toujours avec l’ambition du club derrière.

«C’est toujours bon d’être convoité !»

FM : quelles différences notoires voyez-vous entre le football français et le football belge ?

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OG : sincèrement, il n’y a pas tant de différences, c’est un championnat ici avec beaucoup de transitions, beaucoup de jeunes joueurs, c’est très physique, c’est athlétique, très puissant, c’est un très similaire. Après, en France, il y a peut-être moins de différences entre le deuxième et le dernier alors qu’en Belgique, il y a 4/5/6 équipes qui sont beaucoup plus fortes que les autres, c’est là la principale différence.

FM : vous êtes aujourd’hui convoité par plusieurs clubs, notamment en Belgique, comment accueillez-vous ces convoitises ?

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OG : c’est toujours bon d’être convoité, ça permet d’ouvrir le champ des possibles, de se dire qu’on peut s’améliorer, qu’on peut aller plus haut, oui c’est bon d’avoir ces intérêts mais c’est un peu tôt pour parler de ça pour le moment car j’ai un contrat avec Louvain qui dure encore sur deux ans donc je me focalise aujourd’hui sur cette fin de saison, je veux finir le plus haut possible avec ce groupe et après on verra ce qui se passe.

FM : avez-vous un championnat préférentiel si vous étiez amené à partir ?

OG : (rires) évidemment, je veux toujours faire partie des meilleurs championnats. L’Angleterre, l’Allemagne, la France… j’ai toujours l’envie de revenir en France, j’aime aussi l’idée de revenir en Angleterre. Il me manque l’Allemagne et l’Italie aujourd’hui mais c’est vrai que les autres championnats, j’ai déjà eu une expérience.

«Mbappé ne sera pas le seul danger pour le Barça !»

FM : un de vos compatriotes performe aujourd’hui en L1, Luis Enrique, que pensez-vous de son travail depuis son arrivée en France ? Pouvez-vous me parler de l’homme ?

OG : je connais très bien l’entraîneur et l’homme. C’est un coach qui priorise toujours le groupe par rapport aux individualités, j’espère qu’il va faire une très belle saison car c’est mon ami, je sais comment il travaille, c’est un entraîneur top donc évidemment je lui souhaite le meilleur. Pour la Ligue 1, je suis quasiment certain qu’il va réussir à renouveler le titre après en Europe, ça sera difficile, d’autant plus qu’il va jouer Barcelone, c’est mon club (rires), pour lui aussi mais ce sera deux matches très intéressants au niveau tactique et aussi au niveau de l’équipe. Luis Enrique connaît très bien Barcelone, la manière de jouer et ça ne sera pas seulement Mbappé le principal danger pour le Barça mais aussi Luis Enrique.

FM : un match particulier pour vous finalement…

OG : oui oui bien sûr, Barcelone c’est mon club mais j’aime aussi savoir que Luis Enrique a des succès.

FM : pour revenir sur le cas Kylian Mbappé, vous, en tant qu’entraîneur, comment percevez-vous la gestion de son cas au PSG ?

OG : je ne peux pas trop me prononcer car je n’ai pas tous les paramètres, je ne sais pas tout ce qu’il se passe, ce qu’il y a, à l’entraînement, sa forme physique, s’il doit se reposer ou non car Mbappé ou pas Mbappé pour un entraîneur, ce qui compte est d’avoir les meilleurs joueurs dans les meilleures conditions. C’est encore plus important à ce moment de la saison car c’est là que va se faire la décision pour le championnat, pour la Coupe, pour la Champions League… Tous les entraîneurs veulent avoir les meilleurs joueurs sur la pelouse et je ne crois pas que Luis Enrique a un problème en ce sens, je suis sûr que si Mbappé est en forme, il jouera contre Barcelone.

FM : la Belgique, votre terre d’accueil actuelle va disputer l’Euro, tout comme la France, et l’Espagne, deux autres sélections qui doivent représenter beaucoup à vos yeux, avez-vous un favori pour cette compétition ?

OG : c’est difficile de le dire car c’est comme en Ligue des Champions, avec ce format de compétition, ce n’est pas forcément la meilleure équipe qui gagne car tu peux avoir un mauvais match, perdre et être éliminé. Ce n’est pas la même dynamique qu’en championnat où tu joues tout le monde et le meilleur gagne à la fin. Après, oui, sur le papier, la Belgique, l’Espagne, la France sont pour moi trois sélections qui font partie des favoris pour remporter l’Euro.

FM : pour finir, vous avez récupéré le club à la 13e place, vous êtes désormais 12e, synonyme de qualification pour les playoffs. Qu’attendez-vous de cette fin de saison ?

OG : aujourd’hui, on peut nous souhaiter de faire une très bonne fin de saison, l’objectif est acquis je le rappelle mais on doit rester professionnel jusqu’au bout et finir le plus haut possible. C’est important pour moi, pour les joueurs, pour le club et les supporters.

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