Lens : l’agent de Juma Bah explose contre Valladolid
Après le départ d’Abdukodir Khusanov, le Racing Club de Lens a accueilli son remplaçant avec Juma Bah, sous la forme d’un prêt. «De la « Montagne du Lion » aux terrils artésiens ! Joueur athlétique (1m95), engagé dans les duels et dominant dans les airs, Juma Bah (18 ans) vient compléter le secteur défensif sang et or en provenance du Manchester City FC. Le talentueux défenseur sierra-léonais rallie l’Artois dans le cadre d’un prêt jusqu’en juin 2025», a précisé hier le club nordiste sur son communiqué de presse officiel. Mais cette arrivée fait l’objet d’une grosse polémique. En effet, Valladolid, club où évoluait Juma Bah, a très mal pris son départ puisque le joueur, avec l’aide de Manchester City, a payé sa clause libératoire de 6 M€ comme le permet le règlement en Liga. Cela n’a pas été du goût du club espagnol, qui a d’ailleurs publié un communiqué de presse. Ce mardi, Patrick Mörk, l’agent du joueur, a répondu à Valladolid. Ses propos sont relayés par Relevo.
«Au cours de mes presque 40 années en tant qu’agent de footballeurs, j’ai conclu d’innombrables accords et transferts avec des équipes de football du monde entier et je ne me suis jamais retrouvé dans une situation aussi absurde, irréelle et dénuée de sens que celle que je vis actuellement. Malheureusement, les déclarations faites par la direction du Real Valladolid m’amènent à écrire ces lignes. Je veux commencer par rappeler que pour que Juma Bah vienne à Valladolid, j’ai dû payer les frais de voyage et d’hébergement des recruteurs du Real Valladolid en investissant mon argent. J’ai assumé les dépenses parce que je savais que c’était un investissement sûr et bénéfique pour tout le monde. (…) Avec l’embauche de Juma Bah, le Real Valladolid m’a chargé de vendre les droits fédératifs du joueur afin d’obtenir un retour économique et a fait particulièrement référence à la clause libératoire comme possibilité de réaliser le transfert. Conformément à cette mission, j’ai présenté plusieurs offres avant l’ouverture de ce marché des transferts. Certains clubs ont proposé encore plus que le prix fixé par la clause, mais le Real Valladolid n’a accepté aucune offre. L’un de ces clubs a manifesté un intérêt particulier pour Juma Bah et, après avoir tenté une négociation amicale, a décidé, volontairement, consciemment et en analysant la situation dans son ensemble, de payer le prix de la clause de rupture pour libérer le joueur de son contrat avec Real Valladolid. Une procédure qui, loin des calomnies évoquées, est protégée par la loi. De plus, j’oserais dire qu’il n’y a rien de répréhensible sur le plan éthique à payer le prix établi dans un contrat et accepté par les parties contractantes. Ce qui est répréhensible, éthiquement et même juridiquement, c’est que les dirigeants du Real Valladolid mentent et diffament pour cacher leurs décisions antérieures. Compte tenu du comportement récent du conseil d’administration du Real Valladolid, je tiens à préciser que ni Juma Bah ni son agent, Patrick Mörk, n’ont rejeté le changement de joueur de l’équipe de jeunes vers l’équipe réserve ou l’équipe première. C’est absolument et catégoriquement faux. De plus, le Real Valladolid ne nous a jamais contacté pour effectuer ce changement de licence. Il n’est pas vrai non plus que nous ayons refusé un renouvellement de contrat avec une amélioration des conditions salariales. Le Real Valladolid nous a envoyé une proposition dans laquelle les conditions financières du joueur étaient améliorées (bien que faibles par rapport au reste de l’effectif et à ses performances) en la faisant coïncider avec l’exercice de l’option d’achat. Cependant, et après avoir approuvé cette amélioration, rien d’autre n’a jamais été communiqué à ce sujet. C’est pourquoi, et je conclus ainsi, je tiens à déclarer que j’ai agi avec un professionnalisme total, toujours dans le respect de la stricte légalité et des normes éthiques les plus élevées, et que c’est le Real Valladolid qui, en premier lieu, ne respecte pas ses engagements contractuels et, deuxièmement, me calomnie et m’insulte de manière indécente. Compte tenu de ces actions, j’envisagerai, le cas échéant, l’exercice de toutes actions judiciaires nécessaires et appropriées au jugement de mes avocats.» La guerre continue entre Valladolid et le clan Juma Bah.
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