PSG : le pari des 4 offensifs n'a pas fait mouche
Hier soir, face à Angers, le Paris Saint-Germain alignait un onze de départ avec quatre offensifs. Et si la victoire a été au rendez-vous (0-1), les Franciliens n'ont pas convaincu. Ce système sera-t-il reconduit ? Les plans de Mauricio Pochettino vont plus loin que ça.
À l'instar de ce qui s'était passé quand Thomas Tuchel avait pris les rênes du Paris Saint-Germain en 2018, chaque nouvel entraîneur du club de la capitale est scruté. Quelles sont ses intentions de jeu ? Quel système sera privilégié ? Depuis qu'il est aux commandes des Rouge-et-Bleu, Mauricio Pochettino fait ses expériences. Pour ses deux premiers matches (à Saint-Étienne et contre Brest), l'Argentin avait choisi un 4-3-3 classique. Face à l'Olympique de Marseille, en finale du Trophée des Champions, c'est un 4-2-3-1 avec un Marco Verratti en 10 qui avait été aligné.
Mais hier soir sur le terrain d'Angers, bien qu'il était cloîtré dans son hôtel parisien pour cause de Covid-19, Pochettino avait réservé une petite surprise. En optant pour un 4-4-2 qui avait davantage l'allure d'un 4-2-4 vu les noms couchés sur la feuille de match, le PSG affichait un visage résolument offensif avec Mbappé, Neymar, Di Maria et Kean alignés ensemble ! Un pari qui rappelle les épisodes avec Tuchel durant lesquels l'Allemand rechignait à aligner le même système, avec Icardi à la place de Kean. La raison était simple : cela mettait l'équipe en péril à cause du faible repli défensif des quatre offensifs.
Les 4 offensifs n'ont pas brillé
Sur la pelouse angevine, tous les attaquants parisiens ont fait les efforts. Cependant, face à un bloc très bien regroupé, les quatre offensifs n'ont pas fait mouche. Seul en pointe, Moise Kean n'a pas existé. Sur les côtés, Di Maria et Mbappé ont rarement été servis. Et quand ils l'ont été, ils étaient serrés de près. Autre point négatif : ils ont trop cherché à repiquer dans l'axe, venant ainsi s'engluer dans une défense rarement prise à défaut. Et puis, il a sans doute été le seul attaquant à donner du mouvement, mais Neymar n'a pas su trouver le bon tempo avec ses partenaires.
Enfin, ce choix tactique a souvent exposé le PSG en contre, le duo Verratti-Paredes ne pouvant colmater les trous, notamment sur les côtés. Des failles défensives qu'avait bien repérées Stéphane Moulin. «Leur premier rideau défensif a été moins performant ce soir. Quand on a joué d'un côté à l'autre, on sentait qu'on pouvait s'engouffrer. On savait que sur les côtés, des espaces allaient s'ouvrir. Ça implique des efforts défensifs et évidemment que ces joueurs-là ne jouent pas pour ça», a déclaré le coach du SCO en conférence de presse.
En clair, si le PSG l'a emporté à Angers, pas sûr que ce scénario se répète contre des formations plus huppées et surtout plus efficaces. Mais pour Jesus Perez, l'adjoint de Pochettino, il ne s'agit pas seulement d'une composition à quatre attaquants. «La philosophie que Mauricio va tenter d'appliquer va au-delà du nombre de joueurs installés à chaque ligne. Ce sera davantage sur l'animation du jeu. Durant le match, il y a eu une flexibilité dans la rotation des postes. Ce sera important aussi de voir la façon dont on va mettre différents joueurs dans différentes positions pour apporter à l'équipe selon ce que le match demande à un moment précis». La phase de tests est donc loin d'être terminée.
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