France-Belgique : les Bleus réagissent au cas Thierry Henry
C'est l'un des principaux sujets de discussion de cet avant-match entre la France et la Belgique. Meilleur buteur des Bleus devenu entraîneur adjoint des Diables Rouges, Thierry Henry vivra un drôle de match mardi prochain.
À l'heure où l'équipe de France peut accrocher une deuxième étoile sur sa tunique bleue, un homme pourrait être le bourreau des Tricolores. Un bourreau qui ferait bien plus mal que les talents belges présents sur le terrain. Cet homme, c'est bien évidemment Thierry Henry. Présent dans le staff de Roberto Martinez, le meilleur buteur de l'histoire des Bleus est l'un des hommes-clés de la sélection du Plat pays. Une expertise au service des Diables Rouges qui peut être frustrante du point de vue franco-français. Mais pour Benjamin Pavard, il n'y a pas de quoi en faire toute une montagne avant la demi-finale de mardi. «Ça été un très grand joueur, tout le monde le connaît dans le monde entier. On ne va pas faire gaffe à ça, on va se contrer sur la victoire», a déclaré le latéral en conférence de presse.
Un point de vue légèrement différent chez Olivier Giroud. Attaquant des Bleus, comme Henry, le natif de Chambéry a indiqué que la présence de l'ancien Gunner sur le banc belge aura une saveur particulière. «Je vous avouerais que ça fait bizarre de l'avoir contre nous, en tant que français. Après tout le monde sait qu'il a entamé une nouvelle carrière d'entraîneur. Il a la chance d'être au sein d'une équipe qui a une très belle génération. Il est là pour apprendre et progresser dans sa volonté de devenir coach. C'est une légende vivante du football français. C'est le meilleur buteur (de la sélection), il a beaucoup apporté à l'équipe de France, il y a beaucoup de respect. Mais on n'y pense pas trop, on va être concentré sur le terrain et le jeu», a-t-il déclaré en conférence de presse. avant de poursuivre lorsqu'un journaliste belge lui a demandé s'il existait une pointe de jalousie en Hexagone face à cette situation.
Pas de jalousie chez les Bleus
«Il ne faut pas tout mélanger. Il a fait une carrière extraordinaire en tant que joueur. Il a rendu de multiples services à l'équipe de France, il faut en avoir conscience. Il entame une nouvelle carrière, et vous savez combien il y a d'entraîneurs qui ne sont pas de la même nationalité de l'équipe qu'ils coachent. Aujourd'hui, c'est que du bonus pour lui d'avoir la chance de côtoyer une équipe comme la Belgique qui est très talentueuse. Il donne des conseils assez précis et importants aux Belges. C'est sûr que j'aurais préféré qu'il soit avec nous et qu'il me donne ses conseils ou aux autres attaquants. En tout cas, il ne faut pas être jaloux. Ça ne me choque pas du tout, c'est normal pour la suite de sa carrière d'entraîneur».
Compréhensif face au choix de son aîné, Giroud en a également profité pour rappeler qu'il n'avait également plus de rancœur personnelle vis-à-vis d'Henry. En effet, en 2015 Henry avait eu des mots très durs à l'encontre de l'ex-Gunner. «Je pense que Giroud se débrouille très bien. Maintenant, est-ce que vous pouvez gagner le championnat avec lui ? Je ne le crois pas. Il fait le boulot, et il le fait bien, mais vous ne pouvez pas remporter le titre (avec lui).» Avant de revenir sur ses propos deux ans plus tard en 2017. «Aujourd’hui, il fait un travail extraordinaire et quand il entre en jeu, il fait ce qu’il a à faire. Il marque et il est très bon dos au but. J’aurais aimé jouer avec lui.» Des mots qui n'ont pas touché Giroud. «Il n'y a pas d'esprit de revanche. Ça fait plusieurs années qu'il a déclaré dans la presse certaines choses. Il est revenu sur ses propos. Il y a beaucoup de respect mutuel. Il faisait un métier où il devait être plus incisif. Je n'ai aucune rancœur vis-à-vis de ça. Mais je serais fier de montrer à Titi qu'il a choisi le mauvais camp (rires). On vrai ça fait bizarre de l'avoir contre nous, ce sera un match particulier pour lui aussi.»
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