Le coup de gueule totalement lunaire de Pep Guardiola contre le Real Madrid

Par Valentin Feuillette
4 min.
Pep Guardiola donne ses consignes @Maxppp

Pep Guardiola a choisi un sujet quelque peu original pour animer les débats dans la presse, après la rencontre incroyable entre le Real Madrid et Manchester City au Santiago-Bernabéu mardi soir (3-3).

C’était la première fois que Pep Guardiola, habitué aux joutes passées avec son FC Barcelone, visitait le nouveau Santiago-Bernabéu flambant neuf avec le toit rétractable prêt à l’emploi. Et ce mardi, lors du choc européen des quarts de finale aller de la Ligue des Champions entre le Real Madrid et son Manchester City (3-3), le tacticien catalan a pu voir en fonctionnement toutes les nouveautés de cette mythique enceinte madrilène. En effet, l’UEFA avait donné à la Casa Blanca l’autorisation que le stade soit couvert pendant l’intégralité de la rencontre, comme le souhaitent les supporters et les joueurs. Le Real exigeait cette dérogation spéciale pour fermer le toit du stade afin de recréer l’atmosphère intimidante de l’Etihad Stadium qui a bousculé la saison dernière en demi-finale. Les dirigeants madrilènes souhaitaient rendre hostile l’atmosphère avec les plus de 80 000 spectateurs.

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Et Pep Guardiola n’avait d’ailleurs pas caché son intérêt à l’idée d’observer la peau neuve stade du Real Madrid : «Je suis curieux de le voir. Je n’ai jamais été dans un stade avec un toit. Enfin en pré-saison aux Etats-Unis oui, mais pas en match officiel et j’ai hâte de voir ça. L’année dernière, il était presque terminé. C’est désormais le cas ? Ah bah très bien. D’accord, on va voir cela», avait expliqué l’entraîneur catalan, en conférence de presse la veille de la rencontre en répondant à une question d’une journaliste de Movistar+. Mais voilà, tout ne s’est pas passé comme prévu et les critiques ont été de mises après la match nul explosif entre les Merengues et les Cityzens. Pep Guardiola comme certains joueurs mancuniens se sont plaints de certaines nouvelles choses mises en place dans ce Santiago-Bernabéu 2.0.

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Une mauvaise pelouse ?

Alors que les joueurs regagnaient les vestiaires et les supporters reprenaient leur souffle après l’un des plus beaux matchs de la saison, Pep Guardiola a donné une réponse plutôt étrange en bord pelouse, lorsqu’il a été interrogé par la télé : «Le toit ? Moi je préfère voir le ciel. La vérité est que le stade a été impressionnant. Maintenant, il ne leur reste plus qu’à prendre soin de l’herbe, il leur manque plus qu’à l’améliorer. La prochaine étape dont Florentino doit se soucier est de constituer un bon terrain, une belle pelouse, comme Madrid l’a toujours fait auparavant», a-t-il expliqué. Voilà qui est apparu assez étrange comme réaction à chaud, compte tenu du scénario riche en rebondissements à laquelle la planète venait d’assister en mondovision. Et pire encore, il en a remis une couche quelques minutes plus tard. Simple excuse de la déception de passer proche de la victoire ou réel constat alarmiste de l’ancien entraîneur des Blaugrana ? En tout cas, Carlo Ancelotti a défendu son équipe et son stade : «J’aime beaucoup l’ambiance au Santiago Bernabéu, un supporter qui pousse, qui aide, qui est content de voir son équipe, nous sommes ravis de jouer dans notre stade»

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S’il a encensé le modernisme de ces grands travaux, Pep Guardiola n’a pas lâché l’affaire et en a fait l’un des principaux sujets après ce match : «Je n’y ai pas mis les pieds personnellement, mais c’est ce que les joueurs m’ont dit. Que le président (Florentino Pérez, ndlr) ne le prenne pas mal mais ne laissez pas les gens prendre ce problème à la légère dans le mauvais sens. Le terrain est spectaculaire, les vestiaires également. C’est un travail impressionnant. Je me souviens que Madrid a toujours eu un gazon incroyable, c’était un tapis. Et aujourd’hui, ce n’était pas comme ça, mais je suis sûr qu’ils vont le réparer», a répété le tacticien des Cityzens cette fois-ci en conférence de presse. Mais l’ancien entraîneur du Barça et du Bayern n’est pas le seul à avoir fait part de ces critiques.

En zone mixte après la rencontre, Rodri a lui aussi pointé du doigt ce même problème : «La pelouse n’était pas bonne, surtout pour notre façon de jouer, cela nous a un peu fait mal, même beaucoup. Cela ne se voit pas d’en haut car la pelouse avait l’air bien mais elle était un peu surélevée et le ballon glissait trop sur l’herbe, elle n’était pas uniforme. Ce n’est pas une excuse mais le Bernabéu a toujours été comme un tapis, dans les meilleures conditions», a affirmé le milieu de la Roja. Alors que les joueurs étaient déjà rentrés dans les vestiaires, les jardiniers du stade se sont rendus sur le terrain et ont passé l’intégralité de la pause à essayer de soigner la pelouse. Une situation loin d’être inédite puisque cela s’était déjà passé lors des huitièmes de finale contre Leipzig. Le sous-sol, où la pelouse est conservée chaque fois que le calendrier l’exige, dispose des dernières technologies pour la faire briller comme autrefois. Mais que ce soit les jardiniers, les meilleures machines et les soins les plus modernes, rien ne fonctionne aujourd’hui.

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