Atlético : Antoine Griezmann a rendez-vous avec ses démons
Très décevant depuis son retour à l'Atlético de Madrid, Antoine Griezmann retrouve Milan et San Siro ce mardi. De mauvais souvenirs d'une finale 2016 de Ligue des Champions perdue.
Milan, 28 mai 2016. On jouait la 48e minute de ce Real Madrid-Atlético de Madrid lorsqu'Antoine Griezmann s'élançait au point de penalty face à Keylor Navas. Une tentative repoussée par la barre transversale. Et si les Colchoneros avaient réussi à revenir au score dans le temps règlementaire et que l'international tricolore (98 sélections, 41 réalisations), noté 3,5/10 à l'époque par la Rédaction FM, avait ensuite marqué son tir pendant la séance de penalties (1-1, 5 t. a. b. à 3), San Siro reste comme un très mauvais souvenir dans la carrière de l'attaquant.
Ce mardi, le champion du monde 2018 retrouve l'enceinte milanaise pour le compte de la 2e journée de la phase de poules de Ligue des Champions. Cette fois, ce sera l'AC Milan, auteur d'un très bon début de saison en Serie A (5 victoires, 1 nul) et valeureux sur la pelouse de Liverpool (3-2, 1ère journée de C1), qui se dressera face aux Colchoneros et lui. S'il sera sans doute parcouru par une émotion à l'heure de retrouver la pelouse lombarde, le natif de Mâcon voudra plus certainement lancer sa saison. Enfin.
Souvenirs douloureux
Depuis son retour à l'Atleti, sous forme de prêt avec option d'achat en provenance du FC Barcelone, Grizi se cherche encore. Son bilan - aucun but et aucune passe décisive - est décortiqué et, pour l'heure, il n'est pas vraiment flatteur. Selon Opta, il n'a pas cadré le moindre tir lors de ses cinq premières apparitions. Pire encore, lors du revers face à Alavès ce week-end (1-0, 7e journée de Liga), il n'a même pas frappé au but... « Qu'arrive-t-il à Griezmann ? », se demande même ouvertement Marca dans son édition du jour.
« La situation de Griezmann est préoccupante, on ne le voit nulle part. Il doit se réveiller parce que c'est un joueur-clé pour nous », lançait Milinko Pantic, ancien joueur rojiblanco au micro de Radio Marca à l'issue de la rencontre. Inquiet, le public madrilène, qui a l'amertume tenace depuis son départ au Barça en 2019 et qui n'a pas hésité à le chahuter depuis son retour, l'est tout autant. Un sondage publié par Marca révèle que 67% des 25 000 votants considèrent que le gaucher n'est plus la star d'antan.
L'Espagne s'inquiète
Présent en conférence de presse ce lundi, Koke, capitaine de l'Atlético et ami du Français, a pris la parole pour tout désamorcer. « Le sujet Antoine ne m'inquiète pas. Il ne joue pas tout seul, nous jouons tous ensemble et nous devons retrouver toutes ces sensations pour être à un meilleur niveau et être plus compétitifs. Je ne suis pas inquiet parce qu'il ne frappe pas ou parce qu'il ne marque pas, ça viendra, parce que la qualité, il l'a, et la confiance de tout le groupe aussi », a lancé le milieu de terrain international espagnol (58 sélections) avant de conclure.
«Ce n'est pas uniquement de sa faute, nous devons être tous ensemble. Je suis sûr qu'il préfère jouer, ne pas tirer et que l'équipe gagne plutôt que marquer et que l'équipe perde». De son côté, aussi, Diego Simeone assume et insiste pour laisser du temps au petit prince, dont il a ardemment souhaité le retour cet été. La dernière fois qu'il avait été aussi critiqué, Antoine Griezmann avait sorti un doublé de son chapeau face à la Finlande (2-0, éliminatoires du Mondial 2022) pour offrir un succès précieux à l'Équipe de France de Didier Deschamps, à Lyon, sur une pelouse qui lui réussit bien. Qu'en sera-t-il à Milan mardi ?
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