Copa America

Les déclarations choquantes du gouvernement argentin pour défendre Enzo Fernandez

La polémique née de la chanson raciste publiée par Enzo Fernandez sur les réseaux sociaux après la victoire argentine en Copa América continue de faire parler. Cette fois, c’est Javier Milei, le président d’extrême droite argentin, qui est monté au créneau pour défendre ses joueurs tout comme sa vice-présidente Victoria Villarruel.

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Enzo Fernandez et Lionel Messi @Maxppp

L’affaire autour de la vidéo d’Enzo Fernández et de certains de ses coéquipiers argentins serait-elle en train de tourner à l’incident diplomatique ? Jusque-là, seuls la FFF, la FIFA, Chelsea et quelques joueurs concernés ont réagi à la chanson raciste des vainqueurs de la Copa América. Wesley Fofana, Jules Koundé ou encore Mike Maignan ont tous pris parti dans cette affaire, tandis que Fernandez s’est excusé publiquement. La presse argentine n’a pas été tendre non plus avec ses protégés, assurant que le temps du folklore avait assez duré. Il s’agit ni plus ni moins que de racisme.

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C’est désormais la classe politique argentine qui s’empare de cette affaire, et cette fois le message est radicalement différent. La raison ? La prise de parole de Julio Garro, sous-secrétaire d’État aux Sports, lequel a demandé des excuses de la part de Lionel Messi, par ailleurs absent de la vidéo. «Le capitaine de l’équipe nationale doit s’excuser pour cette affaire, tout comme le président de l’AFA», réclamait-il dans les colonnes du journal argentin, Clarin. Mal lui en a pris puisqu’il a été viré sur le champ du gouvernement sur demande de Javier Milei, le président argentin.

Milei provoque la démission de son sous-secrétaire aux Sports

« Dire que (Lionel) Messi doit s’excuser auprès de certains Européens colonisateurs pour une chanson qui dit la vérité, c’est aller totalement à l’encontre de l’idéologie de Javo », lâche le sulfureux chef d’État de 53 ans, dont les positions à l’extrême droite sont bien connues, avant de faire part de sa décision sur sa page officielle. « La Présidence rapporte qu’aucun membre du gouvernement ne doit commenter, ne doit penser ou dire ce que doit faire l’équipe nationale argentine, championne du monde et double championne américaine, ou à tout autre citoyen. Pour cette raison, Julio Garro n’est plus le sous-secrétaire aux Sports de la nation.»

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Autre voix à se faire entendre, celle de Victoria Villarruel, la vice-présidente argentine. «Nous n’avons jamais eu de colonies ni de citoyens de seconde zone. Nous n’avons jamais imposé notre mode de vie à personne. Mais nous n’allons pas non plus tolérer qu’ils nous fassent cela. L’Argentine a été créée avec la sueur et le courage des Indiens, des Européens, des Créoles et des noirs comme Remedios del Valle, le sergent Cabral et Bernardo de Monteagudo. Aucun pays colonialiste ne nous intimidera pour une chanson de football ou pour dire des vérités. Arrêtez de feindre l’indignation, hypocrites. Enzo, je suis avec toi», a-t-elle lancé sur son compte X. L’affaire n’est pas près de s’arrêter là.

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