Houssem Aouar est dans le dur à l’AS Roma
Après un bon début de saison sous ses nouvelles couleurs, le milieu de terrain algérien Houssem Aouar a du mal à confirmer cette belle forme à l’AS Roma. Mais pas de quoi inquiéter le néo-international des Fennecs, prêt à redresser la barre sous la houlette de José Mourinho.
L’été dernier, plusieurs joueurs ont tenu à prendre à la lettre l’adage qui dit que «tous les chemins mènent à Rome». Non pas pour se rendre au Saint-Siège du Vatican, destination favorite des pèlerins, mais bien pour défendre le maillot giallorosso de l’AS Roma. Dans ce mercato low cost entre les Parisiens Sanches (prêt payant, 1 M€) et Paredes (2,5 M€), le Blue Lukaku (prêt payant, 5,8 M€) ou encore l’ex-Auxerrois Evan Ndicka (libre), on retrouve Houssem Aouar, qui avait décidé de quitter l’Olympique Lyonnais à l’issue de son contrat pour rejoindre le club de la Louve en signant un bail de 5 saisons. Le natif de Lyon réalisait un très bon début d’aventure transalpine, devenant un pion important de José Mourinho, qui prenait son temps avec le milieu de 25 ans pour le laisser s’adapter au Calcio. Une belle forme en Italie qu’il poursuivait en sélection lors de ses premières capes avec les Verts. Néanmoins, cette dynamique ne se prolongeait pas en novembre…
«Je vois mon avenir à Rome…»
En effet, le néo-international aux 5 sélections (2 buts) peine à enchaîner les titularisations avec l’actuel quatrième de Serie A, avec seulement trois présences dans le onze de départ du Speical One depuis la fin octobre, soit 178 minutes disputées au total en un mois et demi en club. Un bilan insuffisant pour l’ex-Gone, qui a d’ailleurs expliqué - et en italien, preuve de sa volonté de s’adapter à un nouveau mode de vie - cette baisse de régime en conférence de presse avant de recevoir le Sheriff Tiraspol pour la 6e et dernière journée de la Ligue Europa, dans un groupe G où l’AS Roma espère aller chercher la première place. «C’est la première fois que je suis loin de chez moi, loin de Lyon. C’est pourquoi il est un peu difficile de s’acclimater à une nouvelle ville et à une nouvelle équipe. (…) J’ai bien commencé la saison, mais maintenant c’est un peu plus difficile pour moi. À Prague et à Genève, j’ai mal joué deux matches. Je sais, je le dis avec humilité. Je dois maintenant montrer à l’entraîneur que je peux jouer davantage.»
Malgré cette petite passe compliquée de l’autre côté des Alpes, Houssem Aouar, qui a déjà squatté le banc romain à six reprises sans le quitter dans cette première partie de saison (dont 5 entre novembre et décembre), n’a pas hésité à clamer son amour pour le club de la capitale italienne, qui lui fait vivre sa première expérience professionnelle hors de l’Hexagone. «Je vois mon avenir à Rome, parce que je suis très heureux d’être ici, je suis très fier de porter ce maillot, a poursuivi l’Algérien face aux journalistes. Je le répète, j’ai commencé dix ou onze matches et c’est bien pour les premiers mois. Je ne connais pas encore l’avenir, mais je suis très heureux d’être ici, dans un grand club, dans une grande équipe, avec de bons coéquipiers. L’entraîneur m’aide beaucoup, je lui parle beaucoup. Je sais que c’est le bon projet. Je suis également très heureux parce que c’est une ville magnifique et que les supporters sont incroyables. Je suis persuadé que mon avenir sera à la Roma.»
Entre changement d’environnement… et de position
Après 233 matches joués à l’Olympique Lyonnais entre les compétitions nationales et les Coupes d’Europe, le Fennec justifie également ce changement de niveau par le football différent pratiqué dans la Botte. «Le football italien est plus fort que le football français. Je dois encore apprendre à jouer ici parce que c’est différent. En France, il y a plus d’intensité, le football est plus physique, alors qu’ici il est plus tactique et techniquement meilleur. J’espère devenir un bon joueur dans la Serie A italienne à l’avenir.» Ce niveau attendu par les supporters giallorossi devrait être atteint grâce au soutien de son coach, José Mourinho. «L’entraîneur m’aide beaucoup à apprendre à jouer avec l’équipe, à pratiquer un football différent. J’aime cela. J’aime aussi la mentalité de gagnant de l’entraîneur. Je n’ai pas beaucoup joué ces derniers temps, mais j’espère que je peux maintenant jouer pour lui, pour l’équipe et pour les supporters.»
Enfin, un autre facteur chamboule quelque peu sa régularité au sein de l’équipe du Latium : son positionnement sur le terrain. Mais à en croire les dires du principal concerné, peu importe sa place dans le dispositif de son coach lusitanien, le plus important est de défendre corps et âme le maillot jaune et rouge des pensionnaires de l’Olimpico. «Comme je l’ai dit à maintes reprises, je suis un joueur d’équipe. Peu importe que je joue en tant que défenseur central ou en tant que numéro 10. À Lyon, j’ai également joué comme meneur de jeu devant la défense. La position n’a pas d’importance : pour moi, il est important de jouer tout le temps. Je sais que devant, en tant que numéro 10, en tant que demi-centre ou en tant que joueur, je peux faire de bonnes choses pour mes coéquipiers et pour l’entraîneur.» Sa détermination affichée face aux médias et sa polyvalence devraient convaincre le Special One de lui accorder un rôle plus important dans son plan de jeu en seconde partie de saison…
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