Uruguay : Marcelo Bielsa a fait vivre un calvaire à un joueur
Marcelo Bielsa a les oreilles qui sifflent. Depuis quelques jours, El Loco est la cible de vives critiques. Tout a commencé vendredi avec la sortie médiatique coup de poing de Luis Suarez, jeune retraité en équipe nationale uruguayenne. L’attaquant a violemment chargé Bielsa, dont il n’apprécie pas les méthodes. Hier, Federico Valverde a confirmé que les informations dévoilées par son ancien coéquipier étaient vraies. Ce mardi, un autre joueur de la Celeste a aussi taillé l’ancien coach de l’OM et de Leeds. Il s’agit d’Agustin Canobbio (26 ans). Suarez avait d’ailleurs évoqué son cas lors de son interview. « Il a fait faire des passes à Canobbio, qui, pendant la moitié de la Copa América, était avec les joueurs d’entraînement. Et Bielsa a ensuite fait en sorte que les joueurs d’entraînement s’entraînent comme des joueurs réguliers. On ne peut pas laisser croire à un joueur qui fait partie de l’effectif de 26 joueurs pour une Copa América qu’il est là pour faire ce que fait un joueur d’entraînement. C’est un manque total de respect. Cela me met en colère. Je vais soutenir (Canobbio) sur ce coup-là parce qu’il a su garder son sang-froid.» Canobbio, qui a fini par exploser durant la Copa América, a confié à El Observador.
«Je savais ce qui m’attendait après ma réaction, après ce que j’ai dit au visage de Marcelo (Bielsa). Je voulais parler et ce n’était pas le moment car ils allaient parler de ma colère, du fait de ne pas jouer… Ça rend triste, mais j’ai préféré me taire, aussi pour ne pas ternir le groupe. Je connaissais les conséquences qui pourraient en découler. Partant de là, j’ai agi de la même manière, j’ai continué, avec mes codes et les valeurs qui m’ont été inculqués étant enfant, et je suis resté calme (…) Je lui ai dit (à Bielsa) qu’il m’avait manqué de respect, je le lui ai dit en face. Mais je ne pouvais pas lui parler de ce qu’il m’avait fait mentalement. Il m’a reproché d’avoir perdu un match. En d’autres termes, un joueur avait perdu le match, contre l’Équateur, qui avait marqué un but… Nous sommes 11 sur le terrain et il m’a reproché d’avoir perdu un match. Il a fini par me le reprocher. Dans ce match, je me sentais très bien techniquement. J’ai été très choqué par la façon dont il me l’a raconté. En arrivant à la Copa América, deux semaines avant le premier match, il avait déjà son groupe, car il a séparé 6 ou 7 joueurs, en ajoutant les sparring partners, et il a parlé avec ce groupe. Il nous a laissé dehors. J’ai eu ces courtes minutes contre la Colombie, mais c’était difficile. Je ne me suis entraîné avec aucun des coéquipiers qui jouaient à ce moment-là.» Canobbio a visiblement vécu un calvaire sous les ordres de Bielsa.
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