Ligue des Champions : l’Atlético élimine l’Inter aux tirs au but !
L’Atlético de Madrid et l’Inter se sont livrés un duel sans merci pour ce 8e de finale retour. Battus à l’aller (1-0), les Colchoneros d’un Griezmann à nouveau sur pied et auteur du but de l’égalisation ont refait leur retard (2-1), avant d’obtenir leur qualification aux tirs au but (3-2).
Le Metropolitano est une quasi-forteresse cette saison, une seule défaite en 20 matches officiels pour l’Atlético, dos au mur contre l’Inter (1-0 à l’aller à San Siro) dans ce 8e de finale retour de Ligue des Champions. Sans parler d’exploit, le club espagnol devait montrer son meilleur visage pour combler son retard sur le leader incontesté de Serie A. Le retour de Griezmann (deux défaites, un nul et une victoire durant sa convalescence), victime d’une entorse lors du premier round, donnait de l’espoir à Diego Simeone, lequel titularisait le Français face des Lombards sûrs de leurs forces, avec Dumfries préféré à Darmian sur le côté droit de ce 3-5-2. Tout de suite le retour du Petit Prince faisait son effet. En plus d’un coup-franc pour la tête de Savic (4e), sa présence venait mettre de l’huile dans les rouages d’un collectif trop limité lors de ses dernières sorties.
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Les Colchoneros poussaient fort en ce début de match, pressaient haut, obligeant même Sommer à une première grosse intervention sur cette percée de Lino côté gauche (5e). Bougée, l’Inter réagissait vite et faisait reculer le pressing adverse pour mieux développer son jeu. Sur un ballon égaré par Morata, Thuram s’échappait côté droit mais échouait à deux reprises sur un Oblak impeccable au sol (12e). Première alerte, pas la dernière. Le jeu en triangle fonctionnait bien et mettait l’Atlético en difficulté malgré sa grande intensité déployée et ses nombreuses tentatives sur les ailes (28e). Sur un mouvement en cinq passes et sept touches de balle, Barella servait parfaitement Di Marco, à la conclusion facile du droit (0-1, 33e). Pas le temps de célébrer car dans la foulée, Griezmann profitait d’un dégagement manqué de Pavard pour conclure du gauche en pivot (1-1, 35e).
L’impact de Griezmann, les entrées décisives des remplaçants
Le duel des deux tricolores se poursuivait avec cette fois avantage au défenseur, déterminant sur cette sublime action du numéro 7 (43e). Ce dernier poursuivait sur sa lancée au retour des vestiaires, autant techniquement que dans la détermination affichée. Sa frappe n’était pas assez puissante pour battre Sommer après ce débordement de Llorente (52e), tandis que Morata oubliait de lui laisser le ballon sur ce nouveau ballon de Llorente (60e), préférant envoyer un parpaing sur la Cuarto Cinturón. L’Atlético venait de laisser de belles situations, d’autant que le rythme retombait. Les entrées de Correa et Riquelme (71e), puis celles de Barrios et Depay (79e) redynamisaient cette fin de match, à l’image des premiers ballons de l’ancien Lyonnais (80e), quasi-décisif sur ce centre-tir de Correa (81e). Thuram venait de manquer la balle de match (76e), comme Barella après lui sur des services à chaque fois de Martinez (82e).
Les Italiens le savent pourtant, il faut toujours tuer les Colchoneros quand l’occasion se présente. La suite leur causait beaucoup de tort. Intenable et en confiance, Depay envoyait une frappe tendue sur le poteau d’un Sommer battu sur le coup (85e). Pas résigné, il bonifiait la passe de Koke et profitait de son temps d’avance sur De Vrij pour envoyer tout le monde en prolongation (2-1, 87e). Car avant la demi-heure supplémentaire, Griezmann glissait un ballon parfait pour Riquelme esseulé dans la surface mais l’ailier frappait au-dessus du cadre (90e+3). A son tour de gâcher la dernière munition. Malgré la fatigue, la prolongation aussi offrait son lot d’occasions entre Thuram (94e), Depay (97e) et Martinez (98e). Le Français sortait dans la foulée, sans doute Inzaghi a vu le mauvais geste de l’attaquant (pas la VAR) sur l’entrejambe de Savic (102e).
Oblak sort le grand jeu aux tirs au but
Calhanoglu aussi évitait le pire sur ce tacle, empêchant Depay de filer au but, récoltant un simple avertissement (104e). Moins en vue depuis le début de la prolongation, Griezmann finissait par céder sa place à son tour, après avoir disputé 105 minutes éprouvantes pour son retour à la compétition. Plus frais, le mobile Correa essayait encore de semer la pagaille, tandis que Sommer s’en sortait très bien sur ce dégagement raté devant Depay (108e). Une dernière situation chaude de Niguez (116e), un dernier duel remporté par Savic devant Martinez (117e), une ultime faute de Bisseck pour annihiler le contre initié par Depay (118e) et les deux équipes devaient se départager aux tirs au but. Cette fois, c’est Oblak qui est sorti vainqueur. Malgré l’arrêt de Sommer sur Niguez, le gardien slovène repoussait les tentatives d’Alexis Sanchez et Klaassen, et voyait le tir de Martinez fuir le cadre (3-2 t.a.b.). L’Atlético élimine le finaliste de l’an passé et retrouve les quarts de finale, deux ans après.
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