Le Futnet prend son envol

L’équipe de France de futnet dispute à partir de vendredi les Mondiaux 2024, deux ans après avoir été sacrée en double et médaillée de bronze en triple. Spectaculaire et particulièrement fun, ce sport prend un nouvel essor avec l’appui de la Fédération française de football.

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.
L'équipe de France de Futnet @Maxppp

Qui n’a jamais joué au tennis-ballon, sur un parvis, un terrain de tennis ou à la plage ? Vous pensiez alors peut-être que vous aviez un bon niveau. Mais c’était avant de voir jouer les meilleurs joueurs de la planète. Si vous voulez les observer de vos propres yeux, alors branchez-vous ce week-end sur les Mondiaux de Futnet, le nom international donné au fameux tennis-ballon. L’équipe de France, dirigée par Guillaume Ortis, y défendra son titre en double (2 vs 2), glané lors de la précédente édition en 2022, contre toute attente. Elle cherchera aussi à s’imposer en simple (1 vs 1), et en triple (3 vs 3), où elle avait décroché la médaille de bronze.

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« Depuis une dizaine d’années, on va aux Mondiaux avec l’objectif d’atteindre le dernier carré. Là on a mis la barre assez haute avec le titre », nous confie le sélectionneur national Guillaume Ortis. « On va défendre notre titre, l’exploit d’il y a deux ans nous sert de repère, et on essaiera d’atteindre les demis aussi en simple et en triple ». Pour cela, il a pu oxygéner son groupe, mot utilisé par son homologue du foot à 11 Didier Deschamps, en renouvelant 50 % de son groupe. Il a pu s’appuyer sur un nombre grandissant de licenciés, à travers les nombreux clubs qui garnissent le territoire.

Une pratique de plus en plus populaire

Il faut dire que la pratique du futnet continue de s’étendre depuis que la Fédération française de football l’a intégré en son sein et a mis en place un plan de développement. D’autant que ce sport a tout pour plaire au plus grand nombre. « Il est intergénérationnel, s’adresse aux hommes comme aux femmes. C’est un sport technique mais sans contact, abordable pour tout le monde. On prend très vite du plaisir », assure Guillaume Ortis. « On peut jouer au futnet très longtemps, j’ai vu des gens de 70 ans sur le terrain et avoir le sourire à la fin de l’entraînement ». Effectivement, le futnet, on ne lui parle pas d’âge. Que vous soyez jeunes ou vieux, sportifs accomplis ou du dimanche, que ce soit votre sport principal ou celui pour vous décrasser, le plaisir est le maître mot de cette pratique, développée avec entrain par la FFF et l’Agence nationale du sport (ANS).

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« En termes de communication, on voit bien que l’intérêt grandit. En terme de développement, il faudra voir dans la durée. L’idée, c’est de développer le sport par la masse », note Guillaume Ortis, qui s’est pris au jeu dans sa jeunesse. « J’ai découvert le tennis-ballon à la plage dans les années 70, j’avais des capacités, alors dans les années 90 j’ai participé à un grand tournoi organisé par Eric Pécout (ancien international français), et début 98 on créait une association. La FFF est la première fédération à intégrer le futnet au sein de sa structure, c’était dans nos têtes depuis longtemps ». Désormais, il bénéficie des infrastructures de Clairefontaine pour organiser les stages de préparation de l’équipe nationale, qui ira défendre son titre en double à Budapest à partir de vendredi. Le rythme est élevé puisque la compétition se tient sur 4 jours, avec trois disciplines distinctes (simple, double, triple), et des joueurs qui enchaînent donc les rencontres de manière soutenue. Pour découvrir ce sport, rendez-vous sur le site de la FFF.

L’équipe de France de futnet :

Simple : Vincent Voisinot (cap.).
Double : Jérémy Caramelle, William Rambaud, Vincent Voisinot (cap.).
Triple : Emmanuel Ferri-Pisani, Romain Isoird, Adrien Prual, Maxime Sorin, Maxence Vernier (cap.).

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