Monaco : la mise au point musclée de Philippe Clément sur la situation de Ben Yedder
Moins utilisé ces derniers matches, la situation de Ben Yedder à Monaco intrigue. Philippe Clément s’est justifié en conférence de presse sur la gestion de son attaquant.
Depuis son arrivée à la tête de l’AS Monaco, Philippe Clément a multiplié les tests pour trouver le onze le plus compétitif. Celui capable de jouer comme il le souhaite. Ces derniers mois, le technicien belge a fait des choix forts. En privilégiant une composition avec seulement un attaquant, il a décidé de faire jouer la concurrence devant. Wissam Ben Yedder, élément incontournable de l’effectif monégasque depuis son arrivée, ne semble plus avoir la même influence sur le jeu de son équipe. Breel Embolo, recruté cet été, gagne aussi plus de temps de jeu et semble être très apprécié de son entraîneur. Alors la situation de l’international français, non convoqué pour le Mondial, a suscité des interrogations.
En septembre dernier, son cas avait déjà fait débat après être rentré au vestiaire avant la fin d’une rencontre qu’il avait débuté sur le banc. Ces derniers matches, l’ancien attaquant de Toulouse n’est plus titulaire. Remplaçant toute la rencontre contre Brest alors qu’il avait pourtant enchaîné deux buts en deux matches face à l’OM et Auxerre. Face à Lorient, il a une nouvelle fois commencé la rencontre sur le banc avant de rentrer à l’heure de jeu et d’arracher le point du match nul dans les dernières secondes. De quoi ouvrir le débat sur son récent statut de remplaçant. En conférence de presse, Philippe Clément a été interrogé sur son joueur et a voulu clarifier la situation. À sa manière.
Monaco compte encore sur Ben Yedder
«Il y a plusieurs choses. D’abord, Breel Embolo fait une bonne saison. La saison passée, nous avions un milieu de terrain composé de Tchouaméni et Fofana pour la majorité des matches, avec deux attaquants, qui étaient Kevin Volland et Wissam Ben Yedder, qui jouaient ensemble, avec Kevin qui faisait beaucoup de travail sans ballon pour aider le milieu (…) Breel a fait de bonnes choses, Wissam aussi. Je suis content des deux. Quand tu regardes les statistiques, les deux sont autour de 8 buts. Ils répondent présents à chaque fois qu’ils jouent. Il n’y a pas de problème avec Wissam», a-t-il lancé avant d’expliquer que l’attaquant de 32 ans était physiquement moins frais qu’avant. «Wissam, j’ai beaucoup de respect pour lui, mais il ne va pas s’améliorer physiquement. On doit avoir un Wissam top à chaque fois qu’il est sur le terrain. Pour le moment, il y a un bon équilibre. Ce n’est pas non plus le même Wissam qu’il y a 3, 4 ou 5 ans.»
Le technicien belge en a profité pour détailler ses choix de rotation devant. «Bien sûr, je veux que Wissam reste. Il a fait de bonnes choses pour l’équipe à Lorient. Pas seulement son but, et on n’a pas besoin que des buts pour un attaquant. Wissam a fait de bonnes choses ces derniers mois. On ne doit pas commencer à parler de [sa situation] comme d’une faiblesse. C’est une force. Je comprends que c’est de temps en temps difficile à comprendre, mais Haaland, qui est un jeune joueur, on peut dire qu’il a l’énergie pour jouer tous les matches, mais il ne joue pas tous les matches. Dernière chose : quand je laisse un joueur jouer tout le temps et qu’il est blessé ou suspendu, l’autre joueur qui peut jouer à son poste n’est jamais prêt s’il n’a pas joué pendant trois ou quatre mois. C’est aussi quelque chose d’important. (…) Qu’il y ait une rotation des joueurs, c’est de plus en plus le cas dans le foot moderne : pour que les joueurs aient de la fraîcheur pour faire tout ce qu’ils ont à faire.»
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