Notes du match Ligue des Champions

Inter - AC Milan : les notes du match

Après la victoire de l’Inter lors du match aller, l’AC Milan n’a pas réussi à inverser la tendance pour accéder à la finale de la Ligue des Champions (1-0, 3-0 score cumulé). Une nouvelle prestation décevante pour les joueurs de Stefano Pioli face à leur voisin et rival éternel. A l’inverse, les Nerazzurri ont fait le dos rond avant de crucifier des Rossoneri impuissants par l’intermédiaire de Lautaro Martinez, nommé homme du match par notre rédaction.

Par La Rédaction FM
12 min.
Rafael Leao face à l'Inter @Maxppp

L’Inter avait fait le plus dur au match aller en s’imposant 2-0 "à l’extérieur" face à son voisin. Il fallait terminer le travail, toujours à Giuseppe Meazza, afin de revenir en finale pour la première fois depuis 2010. On ne change pas une équipe qui gagne et Simone Inzaghi alignait le même onze qu’à aller. À l’inverse, les Rossoneri, en difficultés depuis quelques semaines, effectuaient trois changements avec l’entrée dans le onze de départ de Thiaw en défense centrale, Messias sur le côté droit de l’attaque, et du grand absent de la semaine passée, Rafael Leao.

La suite après cette publicité

Dans cette nouvelle composition, les ouailles de Stefano Pioli attaquaient le match par le bon bout, à l’image de cette tentative lointaine de Theo Hernandez (5e) puis de cette remise de la tête de Giroud devant la sortie ratée d’Onana (10e). Ce bon début n’était que de courte durée car après des premières minutes hésitantes, l’Inter prenait l’ascendant. Barella mettait même Maignan à contribution (13e). Le rythme baissait un peu en intensité, la faute à quelques approximations techniques et à un AC Milan qui avait de plus en plus de mal à s’approcher du but d’Onana.

L’AC Milan trop impuissant

Les petits contacts et les fautes cassaient la dynamique d’un match de moins en moins emballant, jusqu’à cette percée de Leao sur le côté gauche. Entré dans la surface, le Portugais manquait le cadre d’un cheveu d’une frappe trop croisée (38e). Lautaro Martinez répondait dans la foulée, d’abord par une tête repoussée par Maignan (39e) puis en frappant au-dessus (41e). Empreinté durant ce premier acte, Il Diavolo devait changer les choses pour forcer le destin mais le retour des vestiaires ne donnait aucun indicateur en ce sens. Et pour ne rien arranger, Thiaw, blessé, cédait sa place à Kalulu.

La suite après cette publicité

L’Inter, elle, affichait un banc bien plus qualitatif avec les entrées de Gosens et Lukaku. Quand Leao et Tonali baissaient le pied et accumulaient les erreurs techniques, le Belge réalisait des différences balle au pied. C’est même lui qui décalait Lautaro Martinez dans la surface pour le but de l’Argentin d’un tir puissant au premier poteau (1-0, 74e). Incapable de se montrer dangereux, et gagner par la frustration, l’AC Milan devait inscrire trois buts en 15 minutes. Une mission impossible à remplir et c’est bien l’Inter la première équipe qualifiée pour la finale de la Ligue des Champions le 10 juin prochain à Istanbul.

Global

44
Possession
56
52
Duels gagnés
48
80
Passes réussies
83

L’homme du match : Martinez (8) : le buteur argentin est une pièce maîtresse du système d’Inzaghi et il a encore prouvé. Dès qu’il avait le ballon, il savait à chaque fois l’utiliser à bon escient. Il est redescendu souvent récupérer des ballons bas sur le terrain pour mieux relancer son équipe. En position offensive, il se mettait facilement dans le sens du but. Il se crée une belle situation de but en première période (41e). La cerise sur le gâteau reste son but de la qualification, où il trompait la vigilance de Maignan. Il est tout proche même d’inscrire un sublime piqué. Un top joueur, tout simplement. Remplacé par Joaquin Correa (85e), qui a eu peu de temps de jeu.

La suite après cette publicité

Inter :

- Onana (5) : le portier camerounais a eu un début de rencontre mouvementé après l’entame correcte de l’AC Milan. Il réalise un très bel arrêt face à Diaz après une bonne anticipation (11e). L’ancien gardien de l’Ajax n’a pas toujours été serein dans ses sorties aériennes. Son jeu au pied n’a pas été irréprochable. Mais au fil des minutes, il a été de moins en moins inquiété. Finalement, lors de cette double confrontation, il a été peu mis en danger.

- Darmian (6,5) : le défenseur central italien a été une fois encore très sérieux dans cette défense à trois. Il a été rarement pris par défaut par les Rossoneri. Il était souvent bien placé sur les centres des hommes de Pioli. Dans les airs, il a su s’imposer à plusieurs reprises. Il a eu une grosse débauche d’énergie de bout en bout et sa combativité a été précieuse. Une prestation très propre.

La suite après cette publicité

- Acerbi (7,5) : il a été, comme au match aller, le leader de la défense interiste. Il a récupéré un nombre incalculable de duels face aux attaquants milanais. Sa science du placement a été très bénéfique pour les siens. Il a été quelques fois pris par la vivacité de Leao, mais il a finalement maîtrisé l’attaquant portugais dans l’ensemble. Déchaîné, il a apporté de la personnalité à son équipe, à l’image de ses montées sur le front de l’attaque. Du très costaud.

- Bastoni (6) : le jeune italien a une fois encore inspiré la sérénité ce mardi soir. S’il a été moins en vue que ses deux compères en défense centrale, il a quand même répondu présent quand on a fait appel à lui. Notamment dans les airs, où sa grande taille l’a énormément aidé. Il a fait preuve d’autorité face aux offensives de l’AC Milan. Toujours aussi impeccable pour son jeune âge.

- Dumfries (6) : le piston hollandais a été très actif sur son côté droit. Il n’a pas cessé de réaliser des appels dans son couloir et a régulièrement combiné avec ses partenaires. Ses percées et ses centres ont été souvent de bonne qualité. Il a également récupéré plusieurs ballons. Joueur essentiel de l’Inter.

- Barella (7,5) : le cerveau de cette équipe de l’Inter Milan, tout simplement. Le milieu de terrain a dicté le jeu des siens à la perfection. Il a été extrêmement juste dans tous ses choix. Offensivement, il a été très présent sur le front de l’attaque, où il a effectué de nombreux appels en profondeur. Il s’est créé quelques situations de but intéressantes. Son toucher de balle et sa technique dans les petits espaces a été un régal. Du très haut niveau. Remplacé par Roberto Gagliardin (85e), qui n’a pas pu s’exprimer.

- Calhanoglu (5,5) : le meneur de jeu turc a été moins à son aise que lors du premier round. Il n’a pas été toujours juste sur les coups de pied arrêtés. Il a quand même su bien orienter le jeu de l’Inter dans sa globalité. Doté d’un très gros volume de jeu, il a souvent cassé les lignes dans ses transmissions. Pas dans son meilleur soir, mais quand même déterminant.

- Mkhitaryan (non noté) : buteur lors de la première manche, le joueur arménien a été plutôt en jambes encore ce soir. Il a gratté plusieurs ballons dans l’entrejeu et ses prises de balle ont été intéressantes. Il se procure une semi-occasion après une volée au-dessus des cages. Blessé juste avant la mi-temps, il ne verra pas la suite de la rencontre. Remplacé par Marcelo Brozovic (5,5) (44e), le Croate a fluidifié le jeu des Interistes grâce à sa vision du jeu et sa qualité de passe. Il a récupéré plusieurs ballons dans le cœur du jeu. Plutôt neutre toutefois.

- Dimarco (6) : le joueur formé à l’Inter Milan a fait honneur au maillot nerazzurro. Il n’a pas été avare en effort sur son couloir gauche, loin de là. Il a été souvent trouvé par ses coéquipiers après ses bons appels. Ses centres ont la plupart du temps été de bonnes factures. Remplacé Robin Gosens (66e), qui a lui aussi apporté du mouvement.

- Martinez (8) : voir ci-dessus.

- Dzeko (7) : l’avant-centre bosniaque avait démontré la semaine dernière qu’il ne faisait pas ses 37 ans, il a encore prouvé ce soir qu’il est toujours dans le coup. La quasi-totalité de ses ballons a été bien négociée. Il a réalisé de très bons contrôles orientés et des remises parfaites dos au but. Toujours très intelligent, il a facilité le travail de ses coéquipiers. Il est tout proche de tromper Maignan lors du premier acte (39e). Remplacé par Romelu Lukaku (66e), l’attaquant belge a fait une entrée déterminante, pleine de hargne. Il réalise la passe décisive pour Martinez.

AC Milan :

- Maignan (5) : toujours aussi important pour son équipe, le portier français a été très vigilant devant Dzeko malgré le coup de sifflet de l’arbitre pour une faute en amont sur un défenseur rossonero (3e). Le gardien de l’AC Milan a réalisé une nouvelle parade de grande classe devant Barella quelques minutes plus tard (13e). Après une période de calme, il a une nouvelle fois sorti sa cape de super héros pour arrêter à bout portant la tête de Lautaro (38e). En deuxième période, il n’a pas été réellement inquiété sauf sur le but de Lautaro sur lequel il aurait pu mieux faire malgré ses nombreux arrêts précédents (74e) puis sur une nouvelle frappe lointaine de l’Argentin (78e).

- Calabria (4) : comme lors du match aller, le capitaine de l’AC Milan n’a pas montré son meilleur visage. Souvent en retard face à Di Marco, il n’a pas réussi à élever son niveau de jeu en défense pour bloquer les attaques adverses. Offensivement, il a essayé d’apporter le danger mais le manque de justesse technique a tué dans l’œuf ses rares incursions dans la moitié de terrain de l’Inter. Au retour des vestiaires, il a déjà plus pris la mesure de son adversaire direct mais sans conséquence dans le jeu (59e). Son centre pour Leao aurait pu offrir une belle action à son équipe mais la réussite n’était pas présente ce mardi soir (69e).

- Thiaw (4.5) : le nouveau venu de la défense centrale a souffert face aux assauts adverses. Toujours sur le fil, le défenseur allemand a tout de même semblé plus à son aise que son coéquipier de la charnière malgré son jeune âge. Un peu plus rassurant, il n’a pas réussi à apporter la sérénité nécessaire à l’arrière-garde des Rossoneri. S’il n’a pas été le plus mauvais, il a participé à cette nouvelle rencontre décevante de la part de la charnière de l’AC Milan. Il a pris un carton jaune au retour des vestiaires (55e) puis il a dû céder sa place à Kalulu (64e).

- Tomori (4) : alors que le défenseur italien avait vécu un véritable calvaire lors du match aller, il a été plus un peu plus présent cette fois-ci. Néanmoins, le pilier de la défense rossonera n’a pas réussi à mettre en échec les attaquants adverses comme il en a l’habitude. Heureusement pour lui, Magic Mike a veillé au grain derrière lui. Sur le but de l’Inter, il s’est fait avoir par le placement de Lautaro (74e) puis il a écopé d’un carton jaune pour l’ensemble de son oeuvre (82e). Une nouvelle prestation décevante pour le défenseur de l’AC Milan malgré le peu de tentatives adverses, c’est pour dire !

- Hernandez (5) : le latéral tricolore a eu lui aussi beaucoup de travail face à Dumfries (2e). Leur duel a été l’une des attractions de la soirée. Il a tenté une superbe frappe lointaine qui est passée juste au-dessus des cages d’Onana (5e) tout en couvrant les arrières de ses coéquipiers (7e). Il aurait pu écoper d’un carton jaune pour un pied haut sur la tête du latéral néerlandais (32e). Moins en vue après la pause, le Français n’a pas eu l’impact escompté à l’image de toute son équipe. Il a même disparu progressivement des radars en fin de rencontre.

- Krunic (4.5) : sa nouvelle prestation décevante a confirmé que la Ligue des Champions n’était pas son jardin. Le milieu de terrain bosnien a été trop tendre et même s’il a été plutôt propre dans ses passes. Peu voir pas du tout présent sur les seconds ballons, son manque d’expérience au plus haut niveau a été fatal à ce niveau de la compétition. Une nouvelle rencontre à oublier pour lui. D’autant plus qu’il a pris un carton jaune, qui aurait pu être plus sévère, en fin de rencontre (81e).

- Tonali (5) : au courage, le milieu italien est allé au bout de son effort pour offrir un superbe centre à Diaz même si ce dernier a complètement raté son geste (11e). Lors de ce match retour, l’AC Milan a réussi à prendre le contrôle du jeu et le club milanais le doit avant tout à son milieu de terrain tout terrain qui a été au four et au moulin. Malgré une débauche d’énergie évidente, il a constamment mis la pression pour récupérer le ballon le plus haut possible sur le pré (52e). Au fur et à mesure, le milieu italien a commencé à avoir de plus en plus de déchets dans son jeu (71e) puis il a terminé son match avec un carton jaune (79e).

- Messias (4,5) : le Brésilien a souvent été à l’initiative des actions de l’AC Milan en première période. Sa capacité à créer le danger a été précieuse mais très souvent mal utilisée. Très intéressant en 1 contre 1, il a subi la faute de Bastoni après un double contact astucieux (27e). Malgré plusieurs situations intéressantes, il a également fait preuve d’un manque de justesse technique pour faire la différence dans la défense adverse (62e). Un déchet rédhibitoire à ce niveau de la compétition. Il a été remplacé par Saelemaekers (76e).

- Diaz (3,5) : après un très bon travail de Tonali, l’attaquant milanais n’a pas réussi à ouvrir le score alors qu’il était étrangement seul dans la surface adverse (11e). Cette action peut résumer à la perfection sa très mauvaise soirée. Outre les (trop) nombreux ballons qu’il a perdus, il a mis en difficulté ses coéquipiers avec son déchet (35e). Capable du meilleur comme du pire, il n’a pas montré son meilleur visage face à l’Inter. Comme l’ensemble de ses coéquipiers de l’attaque rossonera, il n’a pas été au niveau. Il a été remplacé par Origi (76e).

- Leao (4) : l’ailier portugais a réussi à se créer tout seul la plus belle occasion de la première période mais il s’est trop précipité et a manqué le cadre (37e). Et puis ce fut à peu près tout. Alors qu’il devait incarner la rébellion de l’AC Milan, le virevoltant attaquant n’a pas réussi à sonner la révolte et il a même commencé à complètement déjouer. Un constat terrible pour celui qui se voyait enfiler le costume de super héros. Les attaquants rossoneri n’auront pas réussi à faire taire les critiques, bien au contraire !

- Giroud (4) : bien contenu par l’arrière-garde de l’Inter, l’attaquant tricolore a eu beaucoup de mal à exister dans cette rencontre. Obligé de décrocher pour venir toucher quelques ballons, il n’a logiquement pas pu se montrer dans la surface de réparation adverse. A l’image de son équipe, le pivot n’a tout simplement pas pu inverser la tendance et il a progressivement perdu pied dans cette rencontre. Un triste constat pour son équipe comme pour lui.

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier