UEFA Nations League

Italie : Gianluigi Donnarumma prêt à faire taire ses détracteurs parisiens

Dans une spirale négative avec le Paris Saint-Germain, Gianluigi Donnarumma revient en sélection nationale avec l’objectif de retrouver de la confiance, à l’heure où ses prestations récentes avec la Nazionale sont flamboyantes. Les sorties récentes médiatiques en Italie à son sujet sont d’ailleurs dithyrambiques.

Par Valentin Feuillette
4 min.
Gianluigi Donnarumma avec l'Italie @Maxppp

Pour certaines équipes et certains joueurs, une trêve internationale, aussi fatigante soit-elle, peut représenter une situation parfaite pour s’éloigner d’un quotidien morose et stressant en club. Pour Gianluigi Donnarumma, encore récemment fautif en Ligue des Champions sur le but de la victoire de l’Atlético de Madrid au Parc des Princes, les deux prochaines semaines pourraient bien lui faire le plus grand bien. Même s’il est toujours un cadre du vestiaire parisien et joueur expérimenté en tant que capitaine de la sélection italienne, meilleur joueur de l’Euro 2020 et ancien patron de l’AC Milan, son aventure parisienne semble connaître autant de hauts que de bas. Son manque de régularité et de réelle progression depuis ses débuts professionnels à l’âge de 16 ans remet tout en question et les critiques s’accumulent dans la presse française. Ses prestations en Ligue 1, loin des grands projecteurs luxueux de la Ligue des Champions, sont toujours aussi bonnes, mais quand il s’agit de sauver son équipe d’une désillusion européenne, le natif de Castellammare di Stabia paraît perdre pied. Les supporters du PSG ont encore en mémoire ses erreurs individuelles contre le Real Madrid il y a deux ans, Newcastle et le FC Barcelone la saison passée et plus récemment Arsenal cette année.

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Si le portier italien a traversé plusieurs périodes de remise en question, voire de crise au PSG, ce n’est pas le cas en sélection nationale où Luciano Spalletti ne cesse de l’encenser à chaque trêve : «Donnarumma est un capitaine parfait parce qu’il a vécu toutes les expériences possibles et imaginables. Depuis son enfance, il était prédestiné, car il avait déjà un physique imposant, ce qui est une qualité importante à son poste. Être sous les projecteurs, assumer des responsabilités, et jouer dans un club important, tout cela l’a formé avant tout autre joueur. Maintenant, il est devenu un gardien de but international et très fort. C’est un véritable capitaine, toujours souriant, qui aime tout le monde. Il est le premier à être malheureux quand les choses ne se passent pas comme prévu. Alors, nous allons le garder comme joueur mais aussi comme capitaine», a encore martelé l’ancien entraîneur du Napoli en septembre dernier. Si les observateurs et les journalistes parisiens fustigent le niveau de Gianluigi Donnarumma, la situation n’est pas tout à fait la même au sein de la sélection nationale italienne.

Une méforme qui scandalise à Paris

Malgré tout, Luciano Spalletti n’a jamais caché sa détermination à rendre meilleur son gardien-capitaine en pointant notamment du doigt ses défauts dans son jeu au pied, tout en lui rappelant à plusieurs reprises le niveau des autres gardiens convoqués en sélection nationale tels qu’Alex Meret du Napoli, Guglielmo Vicario de Tottenham. Sans oublier le très bon Michele Di Gregorio qui n’est même pas encore appelé régulièrement malgré ses très bonnes performances. Un moyen de piquer le portier du PSG dans son égo et lui rappeler que rien n’est jamais acquis : «Selon moi, s’ils font partir Donnarumma du PSG, il trouvera une équipe plus forte. Je ne crains pas que son niveau baisse s’il devait prendre des décisions qui concernent son avenir. A cet égard, il doit être vigilant car en Italie, nous avons des gardiens très bons comme ceux qui sont dans notre groupe, (Guglielmo) Vicario et (Alex) Meret», avait aussi expliqué le sélectionneur avant l’Euro 2024, au moment où le Paris Saint-Germain avait officialisé l’arrivée du portier russe, Matvey Safonov, qui amenait ainsi une nouvelle concurrence garnie avec Arnau Tenas. En Italie, la place de Gianluigi Donnarumma est encore loin d’être remise en cause, même si le gardien italien avait installé certains doutes dans l’esprit des tifosi italiens il y a tout juste un an.

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Mais après son Euro 2024 impeccable où il avait réalisé un total de 16 arrêts, 7 sorties aériennes, 6 duels au sol et 1 pénalty arrêté sur l’ensemble de la compétition jusqu’à l’élimination en 8e de finale contre la Suisse, la confiance est plus que jamais présente en Nazionale pour Gigio. Aujourd’hui, capitaine incontestable de la Nazionale, le gardien du PSG prend souvent la parole et défend son entraîneur et les jeunes qui composent le groupe, à l’heure où l’Italie travaille d’arrache-pied pour participer à nouveau à une Coupe du Monde après être restée à quai lors des deux dernières éditions (Russie 2018 et Qatar 2022) : «L’entraîneur est très bon, il arrive vraiment à enseigner le football, à bien préparer les matches et je suis très heureux de travailler avec lui. Je pense que c’est un entraîneur parfait pour notre équipe nationale, pour la croissance de notre équipe nationale. Nous sommes un groupe très jeune, nous devons donc grandir, acquérir de l’expérience et je pense que l’entraîneur est le meilleur entraîneur et la meilleure personne que nous puissions avoir en ce moment», a récemment affirmé Donnarumma aux micros de Sportmediaset. Leadership, confiance, performance… Cette pause loin de la Tour Eiffel va faire du bien à Gianluigi Donnarumma.

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