La DNCG tire la sonnette d’alarme pour le football français
Les clubs de football français ne roulent pas sur l’or. Jean-Marc Mickeler, président de la DNCG (Direction nationale du contrôle de gestion), s’est confié dans L’Équipe et a tiré un bilan assez pessimiste de la situation économique des clubs de Ligue 1 et Ligue 2. «Elle (la situation économique globale) reste compliquée. La perte d’exploitation est de l’ordre du milliard d’euros, compensée par de très bonnes ventes avec 830 millions d’euros de plus-value sur les cessions de joueurs. Ce qui génère une perte nette de l’ordre de 250 millions d’euros (150 en L1, 100 en L2)», a annoncé l’homme de 54 ans.
Plus raisonnable sur la question des droits TV, le dirigeant de la DNCG pointe plutôt du doigt un problème lié à la gestion de CVC. «Ce montant (96 millions d’euros de déficit lié aux droits TV), bien que conséquent, ne devrait pas plonger le football français dans une crise existentielle si le modèle économique reste maîtrisé. Le problème réside dans la décision prise par les clubs lors de l’arrivée de CVC : ils ont choisi que le fonds ne percevrait aucun dividende durant les deux premières saisons, mais que ce montant serait intégralement reporté sur les saisons 2024-2025 à 2026-2027. Ainsi, pendant cette période, les droits des clubs seront amputés par le versement de ce dividende exceptionnel», a dévoilé Jean-Marc Mickeler. En bref, la situation n’est pas dramatique, mais les clubs et leurs supporters sont en mesure de s’inquiéter quelque peu.