Ligue des Champions

Ligue des Champions (F) : l’énorme fiasco des clubs parisiens

Il n’y a pas eu de miracle pour les deux clubs parisiens lors du 2e tour de barrages de Ligue des Champions féminine hier soir. Si le PFC avait déjà fait une croix sur la qualification après la déroute essuyée à l’aller contre Manchester City, le PSG est lui tombé de très haut contre la Juventus.

Par Maxime Barbaud
4 min.
Marie-Antoinette Katoto, l'attaquante du PSG @Maxppp

Le scénario catastrophe était à craindre, et il a bien eu lieu. Battus à l’aller durant ce 2e tour de barrages, respectivement à domicile par Manchester City (5-0) et sur la pelouse de la Juventus Turin (3-1), le Paris FC et surtout le PSG prennent déjà la porte de cette Ligue des Champions féminine. Il n’y a pas eu de miracle pour l’un comme pour l’autre. Balayé à Charléty la semaine dernière, le PFC avait d’ores et déjà fait le deuil d’une qualification. La soirée s’est de nouveau mal passée au Manchester City Academy Stadium. L’ouverture du score encaissée dès la 2e minute annonçait la couleur, pour une défaite 3-0 au final.

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Après les exploits de la saison passée contre Arsenal et Wolfsbourg et une qualification en phase de groupes, les filles de Sandrine Soubeyrand sont tombées cette fois sur bien plus fortes qu’elles. Cette désillusion est encore plus marquée par l’autre crash tricolore de cette journée noire pour le football féminin français. Demi-finaliste en titre et restant sur 6 quarts de finale consécutifs, le PSG s’arrête lui aussi dès ce 2e tour de barrages. Il fallait marquer, emballer la rencontre, pour espérer renverser une Juventus de plus en plus consistante à ce niveau de compétition. C’est malheureusement tout le contraire qui s’est passé.

La grosse désillusion du PSG

Dès la 2e minute de jeu, Sofia Cantore a profité d’une mauvaise sortie de Mary Earps, recrue phare de l’été, pour ouvrir le score. Ainsi, les Parisiennes devaient marquer trois buts pour s’en sortir, elles qui éprouvaient les pires difficultés dans le jeu. Fabrice Abriel mettait fin à son schéma bien trop défensif à la pause pour passer en 3-5-2. La pauvre Thiniba Samoura, défenseure replacée au milieu, avait déjà fait les frais de la piètre prestation collective pour céder sa place dès la 37e à Jennifer Echegini. «Nous n’avons pas fait une bonne entame, alors que nous voulions mettre de la folie» justifiait le coach après la rencontre.

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Malgré le redressement général, ces changements n’ont pas suffi. C’est sur pénalty que Romee Leuchter égalisait (53e), après une faute sur Katoto. La bascule de cette double confrontation a eu lieu à l’heure de jeu, quand la barre de Pauline Peyraud-Magnin contrariait Korbin Albert (62e), avant de voir la gardienne des Bleues s’interposer devant l’entrante Echegini (65e). Le PSG a laissé passer sa chance, plombé quelques minutes plus tard par un nouvel errement de Earps et de toute la défense sur un corner turinois repris victorieusement de la tête par Bonansea (72e). Cette nouvelle défaite 2-1 est synonyme d’une élimination finalement logique.

Le recrutement XXL, symbole de cet échec

«C’est une grosse déception ne pas y être. L’adversaire a mérité sa qualification, confirmait Abriel, 4e coach en 3 ans du PSG. On souhaitait figurer le plus haut possible dans trois compétitions, il ne nous en reste plus que deux, la coupe et le championnat. On va se concentrer sur ça mais ce n’est pas le début de l’histoire, tentait-il de rassurer. Ça ne fait que deux mois qu’on travaille ensemble. Il nous reste du temps à passer. On a des challenges à relever, ce qui motive à s’entraîner après une défaite. Il faudra se mettre dans les meilleures dispositions en fin de saison pour remporter le titre majeur et pourquoi pas la coupe. C’est dans ce sens-là qu’on va bosser.»

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Il s’agit tout de même d’un très gros coup d’arrêt pour un club qui déborde d’ambitions. Son absence en C1 est une première depuis 2017 alors qu’un gros recrutement a été effectué cet été. Mary Earps et Griedge Mbock sont d’ailleurs le symbole de cette élimination précoce, elles qui ont toutes les deux faillies durant cette double confrontation. «C’est dur mais c’est le foot», réagissait Angelo Castelazzi, le directeur sportif. «Ne pas se qualifier aura des conséquences sur la saison», avait prévenu Sakina Karchaoui avant le coup d’envoi. Sur les finances déjà puisque cette élimination prive le PSG de 400 000 euros de revenus sur un budget estimé à 10 M€.

L’OL, seul représentant français en C1

C’est aussi et surtout l’ensemble du projet parisien qui est mis à mal. Connu pour être très généreux dans ses offres de contrat, le club de la capitale n’a pas fait mentir sa réputation en prolongeant Elise de Almeida et Sakina Karchaoui cet été dans le but de viser la Ligue des Champions. Le dossier Marie-Antoinette Katoto sera mis sur la table très bientôt, elle qui arrive en fin de contrat en juin prochain. La meilleure buteuse des JO aura-t-elle envie de rester ? Finaliste en titre, l’OL sera donc le seul représentant français dans cette édition et c’est tout le football féminin français qui tousse après l’échec olympique de cet été.

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