OM - Stade Brestois : les notes du match
Malgré une large domination récompensée par l'ouverture du score de Gerson, l'OM a fini par reculer et même s'incliner 2-1 face à une courageuse et séduisante équipe brestoise.
Alors que la trêve hivernale se rapproche doucement mais sûrement, la 17e journée de Ligue 1 s'ouvrait, ce samedi à 17 heures, avec une alléchante affiche entre l'Olympique de Marseille (2e, 29 pts) et le Stade Brestois (11e, 21 pts). Dauphins du PSG, les Olympiens, qui restaient sur deux victoires consécutives, se présentaient sur la pelouse du Stade Vélodrome avec la ferme intention de poursuivre cette bonne série en championnat malgré un fond de jeu peu reluisant. Et la tâche s'annonçait ardue face à des Brestois dans une forme absolument étincelante. Portés par une dynamique historique de cinq victoires consécutives, les hommes de Michel Der Zakarian se présentaient en 4-4-2 et pouvaient se rapprocher du top 5 en cas de sixième succès d'affilée.
De son côté, Jorge Sampaoli reconduisait le même onze vainqueur du FC Nantes mercredi soir (1-0) où Payet évoluait une nouvelle fois dans un rôle de faux numéro 9. Dès les premiers instants de cette rencontre, les Olympiens prenaient le contrôle du jeu et mettaient une grosse pression sur la défense brestoise. Parfaitement servi en retrait par Guendouzi, Gerson enroulait une frappe puissante que Bizot détournait difficilement (7e). Auteurs d'une excellente entame sur le plan collectif, les coéquipiers de Kamara se montraient une nouvelle fois dangereux sur le but du SB29. Profitant d'une subtile remise de Payet, De La Fuente voyait finalement sa tentative contrée (14e).
L'OM, méconnaissable en seconde période
Mais les Marseillais allaient logiquement être récompensés grâce à leur homme en forme, Gerson. Après un relais avec Payet, le Brésilien percutait et déclenchait une frappe imparable sous la barre de Bizot (1-0, 29e). En tête à la pause et très peu inquiétés par des Brestois inoffensifs, les Phocéens se sabordaient pourtant au retour des vestiaires sur une faute de main de Kamara dans sa surface... Après consultation de la VAR, le penalty était confirmé et Faivre se chargeait de transformer la sentence en prenant Lopez à contre-pied (1-1, 53e). Piqués à vif par cette égalisation contre le cours du jeu, les Olympiens repartaient à l'attaque. Superbement trouvé par Lirola, Guendouzi ne parvenait cependant pas à cadrer sa reprise (65e). Même issue pour la reprise de Payet (67e), bien trouvé par Lirola, auteur d'une entrée en jeu tranchante.
Et ce qui devait arriver, arriva. D'une subtile talonnade, Le Douaron trouvait Honorat qui concluait un magnifique contre d'une terrible frappe sous la barre du portier marseillais (1-2, 70e). Malgré un sursaut d'orgueil et une nouvelle alerte sur le but brestois par l'intermédiaire de Gerson (78e), très actif au Vélodrome, l'OM s'inclinait (1-2). Grâce à ce succès renversant, son sixième de rang, Brest se hisse provisoirement à la sixième place et confirme sa forme étincelante. En attendant les autres rencontres de cette 17e journée, l'OM conserve sa deuxième place.
Le classement complet de la Ligue 1
L'homme du match : Pierre-Gabriel (7,5) : il avait la tâche compliquée ce soir en devant défendre sur le côté préférentiel de l’OM mais il a tenu le choc. Vigilant dans son dos face aux incursions d’Harit et de De La Fuente, le latéral a effectué quelques interventions décisives dont deux de la tête alors qu’Harit traînait dans son dos (14e, 65e), en plus d’un ballon chipé avec autorité dans les pieds de Milik (83e). On l’a même vu prendre des risques offensivement, distribuant quelques ballons chauds dans la surface marseillaise (32e, 45e). Averti (90e+3) mais très gros match de sa part.
OM :
Lopez (4) : le gardien espagnol n'a absolument rien eu à faire en première mi-temps, si ce n'est boxer un centre de Pierre-Gabriel (36e). Son jeu au pied a été plus rassurant que lors des rencontres précédentes, même s'il s'est parfois fait quelques frayeurs. Difficile pour lui d'intervenir sur les deux buts brestois, tout d'abord sur penalty (53e), puis sur une frappe magnifique d'Honorat (71e).
Saliba (5,5) : comme à son habitude, le défenseur prêté par Arsenal a fait un match solide. Les Marseillais monopolisant le ballon en première mi-temps et les Brestois évoluant principalement en contre, il a très bien géré la profondeur. Impérial dans les duels (3/4 duels gagnés à la pause), il a également excellé à la relance (100 % de passes réussies à la pause).
Gonzalez (4) : titulaire pour la deuxième fois consécutive après la victoire à Nantes mercredi, le défenseur espagnol a parfaitement rempli son rôle. Pas vraiment inquiété en première mi-temps, il s'est contenté de gérer les appels en profondeur des attaquants adverse. Plus en difficulté en seconde période, il en retard sur le deuxième but brestois, tout comme Peres (71e).
Peres (4,5) : comme ses partenaires de la défense marseillaise, il a vécu une première mi-temps plutôt calme, mais les Brestois se sont réveillés en seconde période. Le Brésilien est trop loin de La Douaron, qui peut remettre pour Honorat, auteur du deuxième but de Brest (71e).
Rongier (5) : il a une nouvelle fois été très bon dans les tâches défensives et à la récupération du ballon. Solide dans les duels (6/9 duels gagnés), il a été impeccable dans ses interventions (6/6 tacles réussis). En revanche, il a perdu énormément de ballons (14).
Kamara (4) : il était souvent à la première relance marseillaise. Malheureux, c'est lui qui est coupable d'une main dans sa surface, qui permet aux Brestois d'obtenir un penalty et d'égaliser (53e). Le jeune joueur formé à l'OM a fait son match, sans pour autant exceller. Alors que les deux équipes étaient à égalité, Jorge Sampaoli a fait le choix de faire rentrer plus de joueurs offensifs. Remplacé par Milik (70e).
Guendouzi (5) : souvent très haut dans le camp adverse, son centre en retrait amène la première situation chaude dans la surface de réparation brestoise (5e). Sa très bonne passe en profondeur pour Harit amène la bonne occasion de Gerson (7e). Alors qu'il s'était une nouvelle fois projeté très haut, il est trouvé en retrait par Lirola, mais ne parvient pas à cadrer sa frappe (65e). Trouvé sur le côté droit par Lirola, son centre devant le but brestois était dangereux, mais n'a finalement rien donné (77e).
Gerson (6) : trouvé à l'entrée de la surface par Harit, il voit sa frappe arrêtée par Bizot (7e). L'OM jouant sans réel numéro 9, c'est souvent lui qui venait se placer à la pointe de l'attaque quand Payet décrochait. C'est d'ailleurs après un une-deux avec ce dernier qu'il parvient à ouvrir le score (29e). Une nouvelle fois trouvé en profondeur, il parvient à se mettre en position de frappe alors qu'il avait deux défenseurs brestois sur lui (56e). Alors qu'il jouait très haut depuis le début du match, il est auteur d'un très bon retour pour couper la percée de Del Castillo (64e).
Harit (3,5) : bien servi par Guendouzi, il trouve Gerson en retrait, dont la frappe est arrêtée par Bizot (7e). Très sûr techniquement, il a souvent cherché à provoquer et déstabiliser les joueurs brestois par ses dribbles. Mais cela reste insuffisant pour un joueur de son talent et il n'a pas vraiment réussi à se montrer dangereux dans cette rencontre. Les offensives de Brest sont principalement venues de son côté en seconde période et Jorge Sampaoli a rapidement décidé de le faire sortir. Remplacé par Lirola (56e), qui s'est très rapidement mis en évidence. Tout d'abord sur une passe en retrait pour Guendouzi (65e), puis pour Payet (67e), deux très bons ballons que ses coéquipiers n'ont pas réussi à concrétiser.
De la Fuente (4) : souvent brouillon dans ses dribbles, il a été bien plus sûr cet après-midi et a perdu beaucoup moins de ballons qu'à l'accoutumée. S'il n'a pas réussi à se créer de réelles occasions en première mi-temps, il a bien respecté ses tâches défensives. Remplacé par Ünder (56e).
Payet (5,5) : positionné en faux numéro 9, ses partenaires ont souvent cherché à combiner avec lui. Son décalage pour Harit amène la première occasion marseillaise, à la suite d'une frappe de Gerson (7e). Auteur de l'ouverture du score, le Brésilien se retrouve en bonne position après un une-deux avec le Réunionnais (29e). Trouvé par Lirola, le meneur voit sa reprise de volée être contrée in extremis par Chardonnet (67e).
SB29 :
Bizot (6) : mis à contribution dès le début de match entre un centre de Guendouzi (4e) et une frappe de Gerson (6e), le portier a montré qu’il serait présent au rendez-vous. Il a donc fallu envoyer une lourde frappe sous la barre de Gerson pour battre le Néerlandais (29e). Paradoxalement, il n’a plus eu grand-chose à faire. Une petite frayeur tout de même sur ce centre de Lirola (78e).
Pierre-Gabriel (7,5) : voir ci-dessus.
Chardonnet (7) : régulièrement bien placé, le capitaine brestois a maintenu les siens à flot en se mettant en travers des tentatives d’Harit (4e), De La Fuente (13e) et Kamara (24e) jusqu’à cette intervention en retard sur Payet qui offrait le champ libre au buteur Gerson (29e). Son jeu de tête a fait du bien, tout comme sa présence dans sa surface.
Hérelle (5,5) : moins mobile que son capitaine, l’ancien Niçois a lui aussi rendu une prestation assez propre. Un peu court pour revenir sur Gerson lors du but marseillais (29e), il a néanmoins assuré le coup en récupérant quelques ballons qui traînaient dans ce son secteur et n’a jamais paniqué malgré la domination adverse.
Duverne (6) : un droitier placé dans le couloir gauche, c’est parfois risqué mais ce sont surtout les vagues marseillaises qui l’ont submergé pendant la première demi-heure. Souvent à la limite malgré le soutien d’Honorat, le défenseur a perdu beaucoup de ballons mais s’est rattrapé dans les duels, avant de prendre confiance en seconde période. Il a bien mieux bouché son couloir.
Faivre (6,5) : l’impact player du Stade Brestois. Une première période très discrète, où il a surtout couru face à la domination phocéenne. C’est durant le second acte qu’il s’est mis en évidence, jouant avec intelligence les contres de son équipe et bonifiant souvent les ballons. Il est même récompensé d’un but sur penalty (53e), sa 7e réalisation de la saison, qui permet à Brest d’égaliser. Il rate tout de même le break en fin de rencontre (82e).
Magnetti (6,5) : au four et au moulin ce soir même si, comme l’ensemble de ses coéquipiers, il s’est épuisé à courir après le ballon pendant une grosse demi-heure mais cette débauche d'énergie a fait beaucoup de bien entre des duels gagnés et de tacles réussis. Quelques bons retours défensifs qui ont soulagé les siens en plus d’obtenir un penalty assez improbable en voyant sa frappe être déviée de la main par Kamara (52e). Remplacé par Agoumé (72e).
Belkebla (6) : on l’a un peu moins vu que son compère de l’entrejeu et pourtant l’Algérien n’en a pas été moins important. Plus irrégulier et avec un jeu plus risqué que Magnetti, il a perdu autant de ballons qu’il en a récupérés. Surtout, il n’a pas semblé émoussé en fin de rencontre alors que la plupart de ses coéquipiers tiraient la langue.
Honorat (7) : comme souvent cette saison, il a un rôle important à Brest. Des efforts défensifs pas toujours efficaces (6e, 19e) mais il est le premier à lancer les contres et à proposer des solutions à ses partenaires. Il est monté en puissance au fil du match, assurant un contrôle technique sur la rencontre comme lors de ce ballon offert à Le Douaron (59e) et à Duverne (61e), et surtout sur ce une-deux avec le premier cité qui a abouti à sa sublime frappe sous la barre (71e).
Le Douaron (5,5) : pas loin de sentir le coup sur cette sortie un peu curieuse de Lopez (7e), l’attaquant a semblé un peu emprunté dans un Vélodrome bruyant. S’il se rate sur cette belle offrande d’Honorat (59e), sa combinaison avec son coéquipier est parfaite (71e). Mine de rien, l’ancien Briochin commence à faire son trou dans le Finistère avec cette 8e titularisation de suite.
Del Castillo (3,5) : il a remplacé au pied levé Steve Mounié finalement malade avant la rencontre et ça s’est un peu vu. Pas vraiment prêt, le milieu offensif a semblé timoré, trop léger physiquement et régulièrement dépassé par ses adversaires. Néanmoins avec sa vitesse, il a obligé la défense marseillaise à le surveiller. Remplacé par Cardona (65e) qui a eu un certain impact puisqu’il a tenté sa chance (81e) avant d’être averti (90e+4).
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