Le Bayern Munich de Thomas Tuchel est toujours malade…
Une semaine après son succès contre le RB Leipzig (2-1), le Bayern Munich est retombé dans ses travers avec un match nul à Fribourg (2-2), vendredi soir, en ouverture de la 24e journée de Bundesliga. Un résultat frustrant qui pourrait permettre au Bayer Leverkusen de prendre 10 points d’avance, dimanche à Cologne. Un nouvel échec peu rassurant avant de retrouver la Lazio Rome en 8e de finale retour de la Ligue des champions.
Le Bayern Munich n’y arrive toujours pas. En crise de résultats depuis le début de la saison, largué par le Bayer Leverkusen en championnat et dos au mur sur la scène européenne après sa défaite (0-1) contre la Lazio lors du 8e de finale aller de la Ligue des Champions, le club bavarois enchaîne les déconvenues. Vendredi soir, les hommes de Thomas Tuchel - qui a d’ores et déjà acté son départ en juin prochain - ont une nouvelle fois déçu. Pourtant, la victoire arrachée face au RB Leipzig, le week-end dernier, avait donné quelques motifs d’espoir aux Munichois. En vain. Opposés à Fribourg, les coéquipiers d’Harry Kane n’ont pas pu faire mieux qu’un match nul (2-2) en ouverture de la 24e journée de Bundesliga. Avec ce nouvel accroc, le Rekordmeister pourrait d’ailleurs permettre au Bayer Leverkusen de prendre 10 longueurs d’avance en cas de succès des joueurs de Xabi Alonso à Cologne, dimanche (15h30). De quoi compromettre, un peu plus, un possible douzième titre consécutif de champion d’Allemagne.
Rapidement mené au score après une réalisation de Christian Günter (1-0, 12e), le Bayern Munich aura malgré tout eu le mérite de réagir à l’Europa-Park Stadion. Pour sa première titularisation de la saison en Bundesliga, Mathys Tel réveillait alors les siens avec un tir en pleine lucarne (1-1, 35ème). En seconde période, le champion en titre a poussé, et si Harry Kane n’a pas eu sa précision habituelle malgré des opportunités (47ème, 63ème) c’est encore sur une action individuelle, avec le festival de Jamal Musiala entre 4 adversaires et son tir enroulé, que le Bayern a repris les devants (1-2, 75ème). Oui mais voilà, symbole d’une équipe en manque de confiance, marquée par les événements du début de saison, les Bavarois ont finalement craqué dans les ultimes instants de cette rencontre. Après une touche longue de Kiliann Sildillia, Michael Gregoritsch a remis le ballon sur Lucas Höler qui, d’une reprise de volée du gauche en pivot, trompait la vigilance de Manuel Neuer (2-2, 87ème). Score final : 2-2 (37 tirs cumulés). Interrogé au coup de sifflet final, Thomas Tuchel tentait alors de justifier cette nouvelle désillusion.
Tuchel et le harakiri…
«Nous n’avons pas joué une bonne première demi-heure et nous étions à juste titre derrière. Nous avons joué complètement sans structure, de manière beaucoup trop indisciplinée et nous n’étions pas du tout dans nos positions. Nous avons perdu des ballons en avançant et nous les avons invités à contrer. Nous avons montré une bonne réaction et nous avons fait une bonne deuxième mi-temps avec beaucoup d’occasions. Ensuite, nous nous sommes sabotés», indiquait tout d’abord le technicien allemand au micro de Sky Sport avant de détailler : «je ne pense pas que ce soit une question de volonté. J’ai vu des efforts en première mi-temps. Mais c’était indiscipliné dans les positions et c’était parfois du hara-kiri (façon japonaise de se suicider en s’ouvrant le ventre, ndlr). Nous avons fait des choses que nous n’avons jamais entraînées, dont nous n’avons jamais parlé. En fait, nous avons joué comme si c’était la 85e minute et que nous étions menés 1-0. (…) Je ne pense pas que cela soit dû à la volonté ou à l’effort. Nous avons joué sans tête pendant la première demi-heure et nous avons été punis pour cela. (…) La deuxième mi-temps a été correcte. Mais clairement, on peut dire à la fin qu’une mi-temps n’est pas suffisante si nous venons ici pour vouloir gagner».
Classement live
Dans la continuité de la frustration affichée par l’ancien coach du PSG, Jamal Musiala (21 ans) exprimait, lui aussi, sa déception sur la situation actuelle du club. «On s’est battus, on a eu beaucoup d’occasions, c’est dommage. C’est vraiment ennuyeux de voir comment les choses se passent en ce moment - pour moi personnellement, pour nous tous. Nous voulons tous gagner. Nous voulons être champions, nous voulons gagner des titres. Nous voulons juste rester aussi positifs que possible, aller de l’avant et jouer du mieux que nous pouvons jusqu’à la fin pour peut-être en tirer quelque chose». Si le chemin de la guérison semble encore long, le Bayern Munich va quoi qu’il en soit rapidement devoir oublier cette dernière répétition générale ratée et trouver les ressources nécessaires pour sauver sa peau en Ligue des Champions (défaite 0-1 lors du 8e de finale aller face à la Lazio). Réponse définitive, mardi soir, sur les coups de 23 heures à l’Allianz Arena…
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