Les défauts annoncés du Borussia Dortmund se sont transformés en qualités irréfutables ce mercredi soir face au PSG. Grâce à un plan de jeu parfaitement défini et appliqué, les hommes d’Edin Terzic ont maîtrisé les événements et auraient même pu alourdir le score.
Une charnière lente, un buteur loin des standards du haut niveau, des ailiers irréguliers, bref le Borussia Dortmund était décrit par certains comme un adversaire très abordable pour le Paris Saint-Germain. La demi-finale aller a pourtant accouché d’une réponse limpide : ce BVB n’est pas arrivé là par hasard. Et le plan de jeu mis en place par Edin Terzic a fonctionné au-delà des espérances. La charnière lente ? Le duo Hummels-Schlotterbeck a cadenassé Kylian Mbappé, bien aidé par un Emre Can toujours aussi rugueux dans les duels et intelligent dans le placement.
Füllkrug ? Il a fait jouer son physique dos au but pour gêner Marquinhos, et a joué avec la limite du hors-jeu pour aller tromper Donnarumma. Un contrôle parfait dans la course, une frappe soudaine et pure, et voilà le travail. Sancho et Adeyemi qu’on disait peu concerné par le travail défensif ? Ils n’ont cessé d’aider leurs latéraux pour museler Dembélé et Barcola. Le Borussia Dortmund a mis tout son coeur dans cette rencontre face au PSG, en appliquant un plan de jeu diablement efficace, ou restrictif diront certains. Le Real Madrid n’a pas le monopole de ce genre de tactique et le BVB a montré que cette saison en Ligue des Champions, la maîtrise défensive était peut-être l’atout le plus important.
Le BVB aurait pu faire encore plus mal
Il ne faut pas se louper dans la lecture de cette drôle de rencontre. Oui, le BVB a cherché à limiter les espaces, en resserrant un maximum ses lignes. Mais non, il ne s’est pas contenté de défendre. Il y a bien eu quelques coups de chauds, en début de seconde période, lorsque le PSG a touché à deux reprises les montants et que Kobel a réalisé un superbe arrêt devant Dembélé. Mais Dortmund a également eu de très belles occasions. Et Füllkrug aurait pu être définitivement le héros de tout en peuple, s’il avait cadré sa reprise à bout portant. Brandt n’a pas cadré une frappe sur une belle situation, et Sabitzer est tombé à deux reprises sur un grand Donnarumma.
Le BVB aurait pu repartir de ce match avec un écart encore plus conséquent, sans que cela ne souffre d’une grande contestation. Preuve de la maturité acquise par l’équipe d’Edin Terzic, mot utilisé après la rencontre par Mats Hummels au micro de DAZN. Mieux, le plan de jeu qui a fait tant mal au PSG ce mercredi soir n’a aucune raison d’être modifié pour le match retour, puisqu’il faudra défendre cet avantage d’un but sur la pelouse du Parc des Princes. En poule, le Borussia s’était incliné 2-0, après un match raté, de l’aveu même des joueurs. Ils auront à coeur de prouver que les choses, et les regards, ont changé.
Plus d'infos sur...
Fil info