Grâce à un penalty de Gonçalo Ramos dans les derniers instants de la partie, le Paris Saint-Germain a accroché le point du nul contre Rennes (1-1) au Parc des Princes, ce dimanche. Voici les notes du match.
Pour sa première au Parc des Princes après l’annonce de son départ du PSG, Kylian Mbappé, accueilli convenablement par le public parisien, était titularisé aux côtés de Lee, Barcola et Dembélé pour le choc face à Rennes ce dimanche, lors de la 23e journée de Ligue 1. Avec dix points d’avance sur le Stade Brestois, le PSG avait pourtant sorti son équipe phare pour prendre encore plus d’avance au classement. Et cela s’est vu lors des premières minutes, où le Stade Rennais a largement été dominé et n’a pu sortir les ballons.
Cependant, à part un gros sauvetage de Mandanda devant Vitinha (20e), Paris n’a pas réussi à faire la différence dans le dernier geste. Dominateurs, mais en manque de réussite, les Parisiens n’étaient pas à l’abri d’une mauvaise surprise… et elle s’appelait Gouiri. Parti dans l’axe à plus de 30 mètres, l’ex-Lyonnais a devancé Vitinha, avant un grand pont réalisé sur Danilo pour entrer dans la surface et tromper Donnarumma de l’extérieur du pied droit. Un enchainement sublime pour prendre l’avantage (1-0, 30e).
Le PSG hérite d’un penalty dans les derniers instants
Un coup de froid pour le PSG, mais qui a profité aux Bretons, mieux organisé depuis le but inscrit. Sur une série de six victoires consécutives en Ligue 1, les Rennais de Julien Stéphan n’ont pas joué avec la peur en seconde période, malgré les tentatives d’Hakimi (52e), puis de Dembélé, dégouté encore par un grand Mandanda (59e). Rennes a même failli frapper un encore plus gros coup, mais Bourigeaud mettait la balle du 2-0 sur la transversale (70e).
En fin de partie, le PSG, dépourvu de solution, s’est même agacé après un penalty annulé par le VAR (86e), mais un penalty obtenu et converti par Ramos a sauvé les Parisiens (1-1, 90e+7). Neuf jours avant son déplacement chez la Real Sociedad, en 8es de finale retour de C1, le PSG évite le pire au Parc des Princes avant d’aller à Monaco, mais reste largement leader de Ligue 1. La belle réalisation est pour le Stade Rennais, manque d’enchaîner un septième succès de suite en Ligue 1 et reste au 7e rang. Une fin de match frustrante pour les Rennais.
L’homme du match : Gouiri (7) en attaque à la place de Martin Terrier, victime d’un coup jeudi contre Milan, Amine Gouiri a fait parler son génie. L’ancien lyonnais a façonné son but tout seul. Après sa prise de balle au milieu de terrain, il a éliminé Danilo par un grand pont avant d’ajuster le portier parisien par un magnifique extérieur du pied (33e). Il a concrétisé la première opportunité de son équipe. Il peut doubler la mise, de nouveau après un excellent double-contact mais sa frappe est passée à côté cette-fois ci (36e). Seul buteur du match, il a été remplacé par Warmed Omari (81e) pour consolider la défense.
PSG
- Donnarumma (4) : peu inquiété en début de partie tant les offensifs rennais ont manqué de tranchant pour s’illustrer pendant de longues minutes, le gardien du PSG a été pris sur la seule occasion nette des Bretons en première période avec cet éclair de génie de Gouiri (33e). Au retour des vestiaires, il semble pris à contre pied par Bourigeaud. Heureusement pour lui, le Rennais a loupé la balle de break (69e).
- Hakimi (5) : fidèle à lui-même, il a été plutôt intéressant pour venir presser l’adversaire à la perte du ballon tout en se montrant utile aux avant-postes. C’est d’ailleurs lui qui allume la première mèche dans le premier quart d’heure, contré par un défenseur rennais (14e). Par la suite, on l’a vu progressivement s’effacer jusqu’au retour aux vestiaires. En seconde période, il a fait de son mieux pour aller au bout de ses projections tout en se montrant dangereux sur coup franc, à l’image de sa tentative du pied droit qui rasé le poteau de Mandanda (52e). Défensivement, il n’a pas eu besoin de forcer son talent.
- Danilo (3) : épaulé par Beraldo dans l’axe de la défense parisienne, le Lusitanien a montré ses limites à ce poste notamment dans la gestion des duels en 1 vs 1. Preuve à l’appui, son comportement sur l’ouverture du score bretonne. En défendant à reculons, le Portugais s’est littéralement fait enrhumer par l’attaquant rennais qui d’un subtil grand pont, l’a cloué sur place (33e). Au retour des vestiaires, il n’a pas dégagé une grande sérénité sur les combinaisons entre Gouiri et Bourigeaud (69e). Sur un corner exécuté par Vitinha depuis la gauche, sa tête passe au-dessus du cadre de Mandanda (76e). À l’image de sa prestation face au FC Nantes, il a rendu une copie bien décevante.
- Beraldo (4) : privé de Marquinhos, touché au mollet et laissé sur la touche, Luis Enrique optait pour une charnière centrale inédite avec la titularisation de Beraldo aux côtés de Danilo Pereira. Appliqué à la relance et n’hésitant pas à surgir rapidement sur son opposant pour lui subtiliser le cuir (24e), le Brésilien a manqué de vigilance sur l’ouverture du score rennaise. Littéralement déposé par Gouiri, l’Auriverde a manqué de jus pour revenir à temps sur l’attaquant rennais (33e). Cependant, il a montré un meilleur visage qu’il y a deux semaines contre Lille.
- L.Hernandez (3) : une copie plus que mitigée pour le Français. Loin de crever l’écran sur le plan offensif, l’ancien joueur du Bayern Munich aurait dû davantage secondé Barcola sur l’aile gauche pour offrir la possibilité au PSG de contourner la défense de Rennes. Sur le plan défensif, il a été moins souverain qu’à l’accoutumée dans ses interventions. Marquant un temps de retard sur son adversaire direct, il est logiquement sanctionné d’un carton jaune pour une grosse semelle sur Ludovic Blas. Remplacé dans la foulée par Nuno Mendes (71e). De retour pour la première fois depuis avril 2023, le latéral portugais a réalisé une percée intéressante dans la surface rennaise qui aurait pu déboucher sur un penalty (83e).
- Fabian (3,5) : s’il a eu le mérite de jouer vers l’avant pour créer des décalages, le milieu de terrain parisien a exprimé des lacunes dans la production du jeu et sa capacité à éliminer ses adversaires sur quelques mètres. À la récupération, l’Espagne a semblé manquer de puissance et de spontanéité pour limiter les courses des offensifs rennais. Sur l’action qui mène au but de Gouiri, il se laisse trop facilement avoir par le jeu de corps de l’Algérien qui parvient à le contourner sans trop de difficulté. Sa reprise qui est passé tout proche du montant de Mandanda dans le temps additionnel aurait mérité un meilleur sort (90e+1).
- Vitinha (5) : présent aux avant-postes, le Portugais est passé proche d’ouvrir la marque d’une frappe croisée détournée du bout des doigts par Mandanda (20e). Sans le ballon, le Parisien a été plutôt bon dans ses efforts pour tenter de gêner la relance rennaise et a fait son boulot à la récupération. Face à un bloc bas breton en première période, le Lusitanien a su être précis dans ses transmissions (93% de réussite) et touché de nombreux ballons. Peut-être l’une des rares satisfactions de la soirée au milieu de terrain.
- Kang-in Lee (3) : titularisé par Luis Enrique dans l’optique de retrouver du temps de jeu afin d’être performant et d’assurer sur la fin de saison, le Coréen n’a pas eu l’influence escomptée au milieu de terrain. Trop approximatif sur le plan technique, le Parisien a montré du déchet dans sa conduite de balle et de ce fait, perdu quelques ballons évitables dans le camp rennais. Avec plusieurs situations mal négociées, il a incarné une grande déception balle au pied. Logiquement remplacé à la mi-temps par Marcos Asensio (4,5). Appelé à apporter un peu plus de technique au milieu de terrain, l’Espagnol a récupéré des ballons intéressants. Or, il n’a pas su les bonifier par la suite.
- Dembélé (5) : face à son club formateur, l’international français s’est distingué par sa faculté à éliminer son adversaire direct en usant de son jeu de corps pour ensuite accélérer. Très important pour casser les lignes bretonnes, le Parisien a toutefois eu des difficultés à enchaîner et aurait pu sur certaines séquences se servir des appels de Mbappé pour trouver une brèche dans la défense adverse. Au retour des vestiaires, il a tenté de sonner la révolte d’une belle frappe enroulée forçant Mandanda à se déployer et éloigner le danger en corner. Malgré une belle débauche d’énergie, ses efforts n’ont pas porté ses fruits. Remplacé par Warren Zaïre-Emery (71e) qui a montré une belle implication dans l’orientation du jeu parisien.
- Barcola (4) : impliqué sur 5 buts lors de ses 7 derniers matchs, l’ailier parisien semblait prédestiné à se montrer une nouvelle fois décisif au Parc des Princes. Malgré une réelle volonté de créer des décalages sur l’aile gauche, le numéro 29 du PSG a été éteint par ses opposants qui ont constamment défendu à deux sur lui pour l’empêcher d’avoir de l’influence. Lorsque l’espace s’est présenté devant lui, l’ancien Lyonnais n’a pas toujours effectué les bons choix, à l’instar de cette frappe forcée avant la pause. Bien trop discret au retour des vestiaires dans la mesure où le jeu parisien a principalement penché du côté de Dembélé, il est remplacé par Gonçalo Ramos (65e). Trouvé dans la zone de vérité, il parvient à s’emmener le ballon avant d’être fauché par Mandanda. Par la suite, l’ancien buteur du Benfica réussit à se faire justice lui-même et égaliser (90e+7).
- Mbappé (3,5) : positionné dans un rôle de numéro 9, la vedette parisienne n’a pas constitué une réelle menace pour l’équipe bretonne. Il faut dire que l’arrière-garde du SRFC, vigilante et solidaire, n’a pas laissé un centimètre au Bondynois pour s’exprimer. Conséquence, ce dernier a été contraint de dézoner pour proposer des solutions et exister offensivement, en vain. Appelé à mieux faire en seconde période, l’international français a essayé de mettre du rythme devant. Mais à l’image de sa tentative au-dessus du cadre de Mandanda, le Tricolore n’a pas été en mesure d’inverser la tendance. Sans doute dans l’optique d’être préservé pour les échéances à venir, il est remplacé par Randal Kolo Muani (64e), plutôt discret offensivement en dépit de quelques courses intéressantes.
Stade Rennais
- Mandanda (6) : le portier rennais a fortement contribué à la bonne performance de son équipe. Il a réalisé une parade impressionnante sur une frappe de Vintinha (20e) qu’il est parti chercher. Peu en danger pendant le reste du match, il a est de nouveau mis à contribution sur un tir enroulé d’Ousmane Dembélé (59e). Il a provoqué le penalty puis s’est incliné devant de Gonçalo Ramos (90e+7).
- G.Doué (6) : son match a commencé sur une situation délicate. L’arrière droit rennais a dégagé son ballon sur le bras de son coéquipier Omari, ce qui aurait pu donner un pénalty aux Parisiens (6e). Il a ensuite loupé sa passe vers ses attaquants alors que Rennes pouvait avoir une belle situation (11e). Après un début de match, Guéla Doué a su être efficace en couverture (28e, 41e, 44e). En fin de match, il a failli provoquer un pénalty sur un bras qu’il a laissé traîner (85e).
- Wooh (7) : titulaire pour la première fois depuis deux mois avec Rennes, après une CAN réussie avec le Cameroun, Christopher Wooh a guidé sa défense. Il a été sur la trajectoire du ballon, sur une passe de Ousmane Dembélé (36e) et sur une tentative de Bradley Barcola (43e). Dans un bloc bas en deuxième mi-temps, il a été moins en vue sur ses interventions. Il a géré dans le domaine aérien.
- Belocian (6,5) : dans une défense inédite, le numéro 16 rennais a réalisé une excellente performance. Il a fait preuve d’une bonne lecture de jeu (14e), et a contré des tirs adverses (19e, 55e). Avec son compère au sein de la charnière centrale bretonne, il a fortement contribué à la solidité du Stade Rennais jusqu’au penalty.
- Seidu (5,5): en alternant au poste d’arrière gauche avec Adrien Truffert, c’était ce soir la recrue ghanéenne qui était titulaire ce soir. Face à Ousmane Dembélé, il a d’abord géré ses dribbles. Puis l’international français a, au fur et à mesure, pris le dessus sur lui. En deuxième mi-temps, il a eu du mal à défendre sur lui ce qu’il lui a permis de frapper plusieurs fois. En fin de match, il a pensé réaliser une intervention salvatrice devant Gonçalo Ramos (90e+4) qui se présentait devant Mandanda, mais l’arbitre a choisi de siffler un pénalty pour une faute.
- Blas (4,5) : après sa prestation plus que compliquée la semaine dernière, il avait une deuxième chance de se relancer. Plutôt dans le rythme de ses coéquipiers, il n’a toutefois pas créé grand-chose. Il a raté une transmission sur une des premières attaques rennaises (17e). Sans idées, il ne s’est pas montré dans une partie compliquée pour les joueurs offensifs.
- D.Doué (5,5) : ses prises de balles ont été précieuses pour les Rennais. Elles ont notamment permis de sortir du pressing parisien à la perte du ballon. Son influence a augmenté en fin de première période alors que le Stade Rennais a commencé à prendre des initiatives. Il est sorti rapidement en deuxième mi-temps, après avoir un jaune (48e), mais surtout une béquille sur Kylian Mbappé quelques minutes plus tard. Il a cédé sa place à Benjamin Bourigeaud (56e). Le triple buteur contre Milan cette semaine a rapidement eu l’occasion du break. À la réception d’un centre venu de la gauche, il a échoué au ras du poteau gauche alors que le but était grand ouvert.
- Santamaria (6) : à l’image de son nouveau rôle depuis quelques mois, le milieu de terrain rennais a été dans tous les duels au milieu de terrain. Il a fait bloc sur une infiltration d’Achraf Hakimi (14e). Puis il a été le joueur qui a le plus gratté de ballons durant le match avec 4 interceptions. Il est également le joueur à avoir le plus touché de ballon dans son équipe.
- Salah (4,5) : l’ailier gauche a dû faire face aux montées incessantes de Achraf Hakimi (16e), ce qu’il a plutôt bien géré. Dans ses rares possibilités offensives de la première mi-temps, il n’a pas réussi à faire la différence et a souvent dû revenir en arrière. Il a laissé sa place à Martin Terrier (65e). Dans l’optique de conserver le 1-0, il n’a pas été visible.
- Kalimuendo (4,5) : le numéro 9 du SRFC n’a pas vécu la partie la plus passionnante de sa vie. Il a orienté le jeu sur quelques contre-attaques (49e). L’attaquant n’a rien eu à se mettre sous la dent, pas une frappe. Il est remplacé par Adrien Truffert (65e) qui s’est placé milieu gauche.
- Gouiri (7) : voir ci-dessous.