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Entretien avec… Yaya Sanogo : « Si Loïc Rémy vient à Arsenal, pas de problème, la concurrence fait partie du jeu »

Arrivé l’été dernier à Arsenal, le jeune attaquant français Yaya Sanogo a bouclé son premier exercice outre-Manche, lui qui s’est engagé jusqu’en 2016 en faveur des Gunners. Pour Foot Mercato, l’international Espoirs (4 capes) de 21 ans revient sur son exercice, et parle avenir.

Par Khaled Karouri
4 min.
Arsenal FC Yaya Sanogo @Maxppp

**Foot Mercato : Tout d’abord Yaya, quel bilan faîtes-vous de l’exercice qui vient de s’écouler ?

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Yaya Sanogo :** Collectivement, je pense qu’on aurait pu faire mieux en championnat. On aurait pu gagner le championnat (Arsenal était en tête jusqu’à la 24ème journée, Ndlr), mais d’un seul coup on a lâché, je ne me l’explique pas. Entre nous, on s’est posé des questions, on avait des joueurs émoussés, des blessés, et tout s’est enchaîné. On n’a pas su garder le rythme qui était le nôtre en début de saison. On s’est rattrapé avec la Coupe (victoire 3-2 face à Hull City en finale de FA Cup, Ndlr), ça faisait neuf ans que le club n’avait pas gagné le moindre titre.

**FM : Avez-vous ressenti un engouement exceptionnel autour de cette victoire en FA Cup ?

YS :** Oui, il y avait un vrai engouement. Les supporters étaient vraiment heureux, même nous, joueurs et staff. Ça permet au club de repartir avec de l’allant, on a fêté ça avec les supporters. C’est un sentiment particulier, quelque chose d’incroyable.

**FM : Cette saison était votre première en Angleterre. Quel regard portez-vous sur votre exercice ?

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YS :** Pour moi, ça a été une saison bizarre. Je suis arrivé émoussé, fatigué, après la Coupe du Monde U20 (les Bleuets ont été champions du monde, Ndlr). Je n’ai pas eu de vacances, j’ai dû me faire à une nouvelle culture, un nouveau jeu, ce n’était pas de très bonnes conditions. Ensuite, je me suis blessé au dos (en septembre, Ndlr), donc au final ma saison a véritablement commencé en janvier. Je suis revenu, avec moins de douleurs, et c’est là que ma saison a démarré. Aux côtés de joueurs comme Özil ou Cazorla, tu ne peux qu’apprendre au quotidien. J’ai appris avec ces grands joueurs. Sur ces six derniers mois, l’expérience est positive.

**FM : Passer de la Ligue 2 et Auxerre à la Premier League et Arsenal : un sacré grand écart…

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YS :** Oui, surtout en termes de niveau de jeu. Ça va deux fois plus vite, à 100 à l’heure, il n’y a jamais de repos. C’est physique, intense, psychologiquement épuisant. Sur tous les plans, c’est costaud. Il y a en plus le Boxing Day durant les fêtes, il n’y a pas de repos.

**FM : Dans quels domaines pensez-vous avoir progressé ?

YS :** Je dirais que je suis devenu plus costaud dans les duels, plus mature dans mon jeu, je le ressens au quotidien.

**FM : En tant qu’avant-centre, avoir un numéro 10 tel que Mesut Özil est un bonheur. Comment jugez-vous votre relation ?

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YS :** Au début, je ne parlais pas anglais, donc ce n’était pas simple. Mais avec Özil, ça va, c’est quelqu’un de cool, sans pression, tranquille, humble. Sur le terrain, il a les yeux partout on va dire ! C’est un régal.

**FM : Pour rester sur vos coéquipiers, vous êtes l’avant-centre numéro 2 du club derrière Olivier Giroud. Comment se passe cette concurrence avec votre compatriote ?

YS :** La concurrence est saine. Olivier a beaucoup d’expérience, moi je viens d’arriver donc j’apprends, je découvre. Il a gagné un championnat avec Montpellier, moi je suis là pour gagner du temps de jeu donc la concurrence est saine. Mon heure va arriver, tranquillement.

**FM : Wenger croit en vous, et ce dernier vient d’ailleurs de prolonger le contrat le liant à Arsenal. Comment accueillez-vous cette nouvelle ?

YS :** C’est une bonne nouvelle pour tout le monde, les supporters, et nous les joueurs. C’est la preuve que le club compte sur lui, et que lui s’y plait. C’est son club de cœur, c’est lui le boss.

**FM : Wenger restera donc pour trois ans. Vous, quelles sont vos ambitions pour la saison prochaine ?

YS :** L’année prochaine, j’aspire à jouer plus. Je vais me battre à l’entraînement pour montrer que je peux jouer. Je veux aussi marquer (14 matches toutes compétitions confondues avec Arsenal, 0 but pour l’heure, Ndlr), ça fait maintenant six mois que je suis pleinement installé à Londres, que je m’adapte, ça ne peut qu’être mieux pour la suite.

**FM : Le mercato aura-t-il une incidence sur votre avenir ? Le nom de Loïc Rémy est en effet de plus en plus cité du côté de l’Emirates Stadium…

YS :** Non, pas vraiment. J’ai entendu que Loïc pouvait venir, mais il n’y a aucun problème. C’est un grand joueur, et la concurrence fait partie du jeu dans les grands clubs. Si on est trois devant, eh bien on se battra pour jouer, c’est une bonne chose. Je ne pars pas avec un handicap, sinon je serais déjà parti.

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