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Info FM : Diego Aguirre, l'homme fort de l'Internacional, savoure l'arrivée de Lisandro Lopez et affiche ses ambitions

Tout juste auréolé de son titre de champion gaucho, l'entraîneur de l'Internacional Porto Alegre, l'Uruguayen Diego Aguirre, s'est confié sur son expérience au Brésil, où il a sous ses ordres un certain Lisandro Lopez.

Par Alexis Pereira
6 min.
CF Internacional de Madrid Diego Vicente Aguirre Camblor @Maxppp

Une indéniable fierté. Diego Aguirre a mené l'Internacional Porto Alegre au titre de champion 2015 de son État (pour la 44e fois de son histoire !), en battant en finale le grand rival, le Grêmio de Luiz Felipe Scolari (0-0 ; 2-1). «Je suis vraiment très content. Nous avons atteint l'objectif que nous nous étions fixés», nous a-t-il confié, évoquant ses difficultés en tant qu'entraîneur étranger, lui l'Uruguayen, dans un environnement aussi exigeant que celui du football brésilien. «Je ressens aussi une fierté particulière parce que nous sommes le seul staff étranger parmi les 20 équipes de première division brésilienne. Il y a une exigence supérieure. Il y a eu des doutes à nos débuts. Aujourd'hui, nous avons gagné en crédibilité grâce à notre travail. Pour cela, il faut gagner. Nous nous consolidons dans un football très difficile, très compétitif. Je suis très content. À mon arrivée, j'ai été un peu surpris par le degré d'exigence. Tout a commencé de manière normale. Au début, nous ne jouions pas forcément très bien, nous avons progressé au fil des semaines. Mais tout était toujours remis en question. C'est une question de mentalité. Il a été difficile pour certains d'accepter une méthodologie de travail nouvelle, une nouvelle manière de penser. Nous avons donc eu quelques difficultés au début. Je savais et on m'avait prévenu de la difficulté de travailler et de convaincre au Brésil. Et même comme ça, j'ai été surpris parce qu'on nous a critiqués sans même nous donner le temps de faire notre travail, de mettre en place notre jeu», nous a-t-il raconté avant de poursuivre.

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«La critique était exagérée. Nous avons joué 27 matches depuis notre arrivée et nous n'en avons perdu que deux, un en championnat et un en Libertadores. Et malgré ça, on a remis en question notre travail», a-t-il expliqué. Face à ce scepticisme exagéré, le technicien a pu compter sur le soutien de ses troupes. «Mais les joueurs nous ont soutenus dans le travail au quotidien. Petit à petit, nous avons commencé à gagner, à remporter de belles victoires, le tout couronné par une victoire en finale du championnat gaucho, contre Grêmio, ce qui signifie beaucoup. Nous sommes plus tranquilles et nous pouvons continuer notre travail. Nous sommes fiers de pouvoir travailler dans un football aussi important que le brésilien», a-t-il apprécié. Il a notamment tenu à rendre hommage aux jeunes pousses qu'il a lancées dès le début de l'année. «Si je dois mettre en avant l'apport de certains joueurs, je soulignerai celui des jeunes. Quatre joueurs n'avaient jamais joué au plus haut niveau et se sont imposés ces dernières semaines. Nous avons misé sur eux et ils ont répondu de manière formidable. Je parle de William (20 ans, milieu de terrain), Rodrigo Dourado (20 ans, milieu de terrain), Geferson (20 ans, défenseur) et Valdivia (20 ans, milieu offensif). Ces espoirs du club sont aujourd'hui une réalité pour l'équipe première alors qu'ils n'avaient pratiquement jamais joué pour elle», a-t-il savouré.

L'Inter avec Anderson et Lisandro Lopez... avant un avenir européen ?

Valdivia, 6 réalisations au compteur, a notamment été élu meilleur joueur de la compétition aux côtés de son partenaire Eduardo Sasha (23 ans). Une belle révélation qui fait dire à l'ancien attaquant aujourd'hui devenu coach que les pensionnaires du Beira-Rio ont des raisons de croire en une belle campagne nationale, même si celle-ci n'a pas commencé de la meilleure des manières (0-3 contre l'Atlético Paranaense lors de la 1ère journée), et continentale, puisque l'Inter est toujours en course en Copa Libertadores (il a éliminé l'Atlético Mineiro en 8e de finale et affrontera les Colombiens de Santa Fé en 1/4). «Je crois que l'effectif est armé pour lutter pour le titre national. Nous sommes encore engagés en Copa Libertadores. Nous sommes très contents de notre groupe. Nous espérons pouvoir vivre une grande saison et lutter jusqu'au bout pour ces deux titres. Je crois qu'il y a trois ou quatre candidats désignés au titre. Je dirais Corinthians et Palmeiras, qui est très bien en ce moment. On peut aussi penser à São Paulo ou Santos. Les équipes de São Paulo sont très fortes», a-t-il commenté. Et s'il misera encore sur ses jeunes, le tacticien pourra également compter sur le talent et l'expérience d'Anderson (27 ans, ex-Manchester United) et Lisandro Lopez (32 ans, passé par l'Olympique Lyonnais), arrivés en février, pour faire la différence. «Anderson a eu des difficultés à se réadapter au football sud-américain. Mais il travaille, il se remet en forme pour pouvoir aider l'équipe. Lisandro est un joueur spectaculaire. J'ai déjà eu la chance de travailler avec lui. Je suis très content qu'il soit venu ici», a-t-il savouré. Il faut dire que les deux hommes se connaissent bien depuis leur collaboration au Qatar, à Al-Gharafa, lors de la saison 2013/14.

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«Lisandro est un joueur extraordinaire et il est encore plus que ça en tant qu'homme. Il est l'un des meilleurs joueurs avec lesquels j'ai travaillé, sur tous les plans. Il est excellent, toujours impliqué, très professionnel. Au-delà de ses qualités de joueur, Licha est un grand homme. Il réunit toutes les qualités d'un grand joueur de football. C'est le seul joueur que j'ai réellement demandé au club sur le marché, parce que je savais qu'il était un joueur de très haut niveau. Son rendement a été très bon (4 réalisations et 2 passes décisives déjà en 9 apparitions). Il n'a pas pu jouer les derniers matches pour blessure, mais je suis ravi qu'il nous ait rejoints», a-t-il lancé. Le natif de Montevideo espère que leur collaboration portera encore une fois ses fruits en termes de titres, car il nourrit de très hautes ambitions, et notamment celle d'exercer un jour en Europe après avoir connu des expériences en Uruguay, au Venezuela, en Équateur et au Qatar. «J'ai l'ambition et la certitude que je vais travailler un jour en Europe. Pour tous les entraîneurs, le Graal est d'arriver un jour à entraîner en Europe. J'ai cette ambition. Je veux d'abord faire un bon travail ici à l'Internacional. Peut-être que cela m'ouvrira les portes du marché européen, qui est plus compétitif, professionnel et intéressant. J'ai déjà eu quelques possibilités qui ne se sont pas concrétisées. Les championnats les plus importants sont la Premier League, la Liga et la Serie A. Ce sont les ligues les plus attractives. Mais il y a aussi des championnats extraordinaires comme la Ligue 1, la Liga Sagres avec les trois grands Benfica, Porto et le Sporting. Il y a différentes ligues très intéressantes. Il y a aussi le football turc, qui peut parfois être une porte d'entrée pour le marché européen», a-t-il glissé. À lui de briller avec l'Inter pour avoir sa chance sur le Vieux continent.

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