Newcastle - PSG : le duo Milan Škriniar-Marquinhos a totalement sombré !
En grande souffrance et dépassé par l’intensité de Newcastle, le Paris Saint-Germain a reçu une terrible claque (1-4) lors de la deuxième journée du groupe F de Ligue des Champions. Symbole de cette déroute à St James’ Park ? La performance cataclysmique de la charnière centrale parisienne…
L’affront est de taille. Balayé (1-4) par Newcastle, mercredi soir au St James’ Park, le Paris Saint-Germain a concédé son deuxième plus large revers sous QSI en Ligue des Champions, après le 8 mars 2017 (1-6 à Barcelone en 8e de finale). Plus qu’une gifle reçue, le club de la capitale est surtout retombé dans ses travers sur la scène européenne. Pris par l’intensité des Magpies, abandonné par ses cadres et dépassé par la détermination adverse - tant sur le terrain que dans les travées de cette mythique enceinte - l’actuel 5e de Ligue 1 ne pouvait que constater les dégâts après la rencontre. Présent au micro de RMC Sport, Lucas Hernandez déclarait dans cette optique que ce match était «à oublier». Désormais deuxième du groupe F, le PSG ne se voulait, pour autant, pas alarmiste malgré la débâcle vécue. Oui mais voilà, si une multitude de facteurs pourraient expliquer ce cinglant revers (système tactique, détermination extraordinaire des Toons, ambiance incandescente dans le nord de l’Angleterre…), certaines prestations individuelles laissent, malgré tout, plus que perplexe…
Sur le front de l’attaque, Randal Kolo Muani, Kylian Mbappé, Gonçalo Ramos ou encore Ousmane Dembélé, dans une moindre mesure, ont ainsi manqué dans les grandes largeurs ce rendez-vous au sommet. Et que dire alors de la charnière centrale parisienne formée par Milan Škriniar et Marquinhos… Alignés dans le 4-2-4 de Luis Enrique, les deux hommes ont, quant à eux, totalement sombré en terres anglaises. Pris dans les duels, coupables de nombreuses erreurs de relance, approximatifs dans leur placement, asphyxiés et dépassés par l’envie débordante des Magpies, le Slovaque et le capitaine brésilien ont ainsi vécu un véritable enfer. Pour preuve, les deux compères de l’arrière-garde francilienne se retrouvaient directement impliqués sur l’ouverture du score de Miguel Almiron, peu après le quart d’heure de jeu (1-0, 17e). Si l’ancien défenseur de l’AS Roma voyait sa transmission plein axe contrée par Guimaraes, l’ex-joueur de l’Inter laissait lui un espace bien trop conséquent au Paraguayen…
Une charnière centrale aux abois !
Coupables d’entrée de match, les numéros 37 et 5 du PSG étaient, une nouvelle fois, réprimables sur le but du break des Geordies. Couvert par Marquinhos sur la passe courte de Tonali, Guimarães pouvait ainsi centrer en direction de Dan Burn, bien plus déterminé dans son duel avec Škriniar… (2-0, 40e). Encore bien trop loin au marquage sur la troisième réalisation signée Sean Longstaff (3-0, 50e), la recrue estivale parisienne multipliait, par ailleurs, les imprécisions techniques et les relances dangereuses (3 duels remportés sur 7 disputés, 8 ballons perdus). Très peu rassurant balle au pied et toujours autant critiquable pour ce manque criant de vivacité, Škriniar terminait finalement son calvaire en observant Fabian Schär nettoyer la lucarne de Gianluigi Donnarumma (4-1, 90+1e). Un constat également applicable à Marquinhos, plus en réussite dans ses duels mais globalement hors-sujet face aux Toons. Respectivement crédités d’un 3 et d’un 2,5 par la rédaction FM, Marquinhos et Škriniar pourront d’ailleurs logiquement se sentir concernés par les erreurs évoquées par leurs coéquipiers au coup de sifflet final…
«C’est un match de Ligue des champions, on le savait. Il y a eu des erreurs individuelles et aussi de la réussite de Newcastle. On n’a pas mis ce qu’il fallait sur le terrain et ça s’est vu sur le résultat et sur le jeu. C’est un match à oublier et à mettre de côté. Ils nous ont mis en difficulté au milieu de terrain, on était en infériorité numérique. Après, si on revoit les buts, c’est plus des erreurs individuelles que de la réussite de Newcastle avec son jeu. Ils ont mis ce qu’il fallait sur le terrain. C’est à nous d’apprendre de nos erreurs, de reprendre la bonne voie. On est tous conscients du rôle qu’on joue dans cette équipe et pour ce club. C’est à nous de le montrer sur le terrain et pas devant les caméras ou les micros», lançait notamment Lucas Hernandez au micro de «RMC Sport». «Ce n’est pas un match raté mais on a fait beaucoup d’erreurs. Ils sont venus nous chercher haut, on le savait. On va revoir toutes les erreurs pour nous améliorer et devenir une équipe encore meilleure», constatait de son côté Warren Zaïre-Emery.
Souvent critiqué pour son manque de leadership la saison passée, Marquinhos n’a, quoi qu’il en soit, pas arrangé son cas, mercredi soir. Il suffisait d’ailleurs d’observer les nombreuses colères piquées par Luis Enrique en bord terrain, agacé par la fragilité de son protégé. Nouveau visage de ce PSG version 2023-2024, Milan Škriniar a, quant à lui, confirmé les failles redoutées par certains supporters parisiens lors de son arrivée et aperçues sur quelques séquences au cours des dernières semaines. Alors oui, la longue blessure de Nuno Mendes et la présence de Lucas Hernández en tant que latéral gauche donnent un peu de répit aux deux défenseurs parisiens. Méfiance toutefois car si ces derniers ne sont pas encore remis en question aux yeux de leur entraîneur, la donne pourrait rapidement changer… Avec le retour prochain d’un certain Presnel Kimpembe et l’option Danilo Pereira, ces prestations cataclysmiques ne devraient pas être laissées sans conséquence…
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