Ligue des Champions

PSG - Manchester City : Pep Guardiola et Luis Enrique se sont rendus coup pour coup

Pendant le choc PSG-City, les deux coachs Luis Enrique et Pep Guardiola ont multiplié les choix forts pour prendre le dessus. Et c’est finalement le coach du PSG qui a eu le dernier mot.

Par Hanif Ben Berkane
5 min.
Luis Enrique sur le banc du PSG. @Maxppp

C’était le match dans le match. A l’occasion de ce PSG-Manchester City, les deux entraîneurs espagnols Luis Enrique et Pep Guardiola s’affrontaient. Deux coachs dont le style se ressemble, dont le caractère est aussi similaire ou presque. Et dont les choix font souvent parler. Comme une évidence, les deux hommes n’ont pas changé leur style ce mercredi soir. Cela a ainsi commencé par la composition des deux équipes. Luis Enrique surprenait son monde en alignant Kang-in Lee plutôt que Dembélé, sur le banc. De son côté, Pep Guardiola décidait de se passer de Gündogan dans le cœur du jeu pour plutôt placer Bernardo Silva aux côtés de Kovacic et ainsi permettre à Savinho de débuter sur le couloir gauche alors que Matheus Nunes était… latéral droit.

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Des choix tactiques forts !

Des choix surprenants qui n’ont clairement pas porté leurs fruits puisqu’à la mi-temps, les deux équipes se tenaient avec un match nul 0-0 bien peu emballant. Alors comme un symbole, les deux entraîneurs ont tenté de se surprendre en réalisant des changements dès la pause. Rico Lewis et Jack Grealish entraient du côté de City alors que Dembélé venait remplacer Kang-in Lee pour Paris. Entre-temps, Luis Enrique et Pep Guardiola avaient également adapté la même stratégie sur leur banc de touche, la nervosité. Les deux hommes ont levé les mains au ciel un nombre incalculable de fois sur ce match. Ils n’ont pas essayé de cacher leur mécontentement et ont ouvertement râlé à chaque mauvaise passe ou mauvais choix.

Et dans ce match dans le match, on pensait que Pep Guardiola avait mis KO son compatriote puisque Grealish, entrant, marquait seulement 5 minutes après son entrée en jeu. Ensuite, ce même Grealish se montrait décisif sur le but du break signé Haaland. Mais le PSG n’a pas abandonné, loin de là et Ousmane Dembélé, entrant lui aussi, a réduit l’écart avant que Barcola n’égalise dans la foulée. Un choix de Luis Enrique récompensé même si on notera sa volonté de maintenir le double changement Ramos - Warren Zaire-Emery qui a cassé un peu la dynamique parisienne.

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Luis Enrique avait ciblé le milieu de terrain

Mais après ça, le PSG a fini par faire exploser une équipe de City dépassée et qui a subi la loi parisienne. «Mon équipe a beaucoup de choses pour elle. Elle a la foi et elle ne se rend jamais, on l’a démontré à de nombreuses reprises. Ce match va renforcer mes joueurs. Ils n’ont pas beaucoup d’expérience dans ce genre de matches, mais ils ont montré qu’ils sont capables d’être compétitifs. Après la première mi-temps, avec un rythme aussi haut, je pensais qu’on allait tenir ce rythme, et les mots ont été d’oser un peu plus. Je voulais que mes joueurs se lâchent. Et on a encaissé ces 2 buts. Mais l’équipe a continué d’y croire, d’avoir la foi, d’insister. Le premier but avec cette action de Barcola a été clé, cela a ouvert un nouveau scénario. À partir de là, on a été très supérieurs à City», a analysé Luis Enrique en conférence de presse.

De son côté, Pep Guardiola, qui n’a pu que s’incliner face à la supériorité parisienne, a ciblé ce qui a fait la différence dans ce match. «Je le redis : ils ont été meilleurs. Je l’ai dit aux joueurs dans le vestiaire. Il faut passer à autre chose. Pour défendre, il faut jouer et on ne l’a pas fait. Je donne beaucoup de crédit au PSG, parce qu’il nous a empêchés de le faire. On n’a pas réussi à garder le ballon et pour défendre, il faut avoir le ballon. Ils ont été un de plus que nous au milieu. Ils ont été plus agressifs, avec un meilleur pressing. Ils sont plus rapides, donc on devait défendre en ayant le ballon et c’est impossible si tu ne joues pas comme ça… Ils ont eu plus de joueurs au milieu de terrain et c’est souvent là que vous gagnez des matches. On n’a pas réussi à gérer ça. Avec leur faux 9, ils ont réussi à avoir un joueur supplémentaire dans cette position (…). Ils ont gagné aujourd’hui, mais ils ont déjà joué des matches comme ça. J’en ai déjà vu. On ne pouvait pas être mieux aujourd’hui. J’aimerais dire le contraire, mais c’est comme ça.» Pep Guardiola n’a jamais su corriger le problème de la supériorité au milieu malgré son changement en fin de match avec les entrées de Stones et Gundogan.

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Cela s’est d’ailleurs ressenti dans la possession de balle puisqu’au coup de sifflet final, City n’avait que 36,9% de possession. Le plus faible total pour une équipe de Guardiola depuis… City-Barcelone en 2017. À cette époque, Luis Enrique était le coach du Barça. Amis dans la vie, les deux coachs se sont donc livrés une belle bataille qui a tourné à l’avantage du PSG. «J’ai eu du mal à célébrer les buts, car j’avais à côté un ami qui souffrait. Le football te donne de la joie et de la tristesse, c’est comme la vie. Il faut s’avoir l’affronter», confiait Luis Enrique au micro de Movistar après la rencontre. La classe qui illustre bien la relation entre les deux hommes. Mais cette fois, c’est bien Luis Enrique qui a le sourire. Pour le plus grand bonheur des supporters parisiens.

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