Bundesliga

Ils étaient indispensables, ils réclament aujourd'hui un départ

Par Aurélien Léger-Moëc
3 min.

Le dernier mercato estival l'a démontré : personne n'est intransférable. Il n'existe plus d'intouchable dans le football moderne, même lorsqu'il s'agit du dernier Ballon d'Or ou d'un joueur que l'on croyait dévoué à la cause d'un club. Et le mercato hivernal devrait continuer à prouver cet adage. Si ce marché d'appoint, comme le surnomment certains entraîneurs, n'est pas aussi mouvementé que son grand frère, il peut enfanter quelques surprises de taille. Ainsi, ces dernières semaines ont été le théâtre de retournements de situation assez surprenants. Aussi bien en Allemagne qu'en Italie et en Espagne, trois joueurs que l'on croyait indispensables à leur club ont exprimé leur mécontentement et ont ouvert la porte à un départ.

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Le plus virulent a été le joueur du Bayern Munich Luca Toni. Recruté à l'été 2007 au coeur d'une campagne estivale de grand cru pour le club bavarois, l'ancien buteur de la Fiorentina a vite fait parler la poudre. Aidé de ses compères Ribéry et Klose, il a inscrit 24 buts pour sa première saison, avant d'enchaîner par 14 buts l'année suivante. Avec une telle efficacité, l'international transalpin pouvait se sentir en sécurité au Bayern. Mais un nouveau recrutement onéreux basé sur le secteur offensif et une longue blessure l'ont relégué au rang de 4e attaquant. Ses relations désastreuses avec Louis Van Gaal, nouvel entraîneur, ont achevé de convaincre Toni qu'un départ s'imposait. Si le club bavarois lui a montré le chemin de la porte, il a tout fait pour la voir s'entrouvrir. Aujourd'hui, de nombreux clubs espèrent tirer profit de ce soudain désamour.

Désamour, le mot est faible lorsqu'il s'agit d'évoquer le cas de Guti. Arrivé au Real Madrid à l'âge de 9 ans, l'international espagnol a disputé son premier match pour la formation merengue en décembre 1995 et n'a jamais réclamé le moindre départ, malgré des temps de jeu aléatoires en fonction des entraîneurs en place. Manuel Pellegrini sera probablement celui qui aura mis fin à l'aventure madrilène de Guti. Leur altercation à la mi-temps de la déroute face à Alcorcon le 27 octobre dernier a scellé le sort du milieu de terrain de 33 ans. Vexé de ne plus être convoqué par l'entraîneur chilien, il a compris que son futur se jouait désormais ailleurs. L'Inter Milan est prêt à bondir sur l'opportunité, mais une destination exotique et très rémunératrice pourrait finalement séduire le joueur aux 368 matches de Liga avec la Casa Blanca.

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L'exotisme n'est par contre pas la priorité de Gennaro Gattuso. La terreur du Milan AC vit peut-être ses dernières heures avec les Rossoneri. Peut-être, car le climat s'est quelque peu apaisé depuis une réunion avec l'administrateur délégué du club, Adriano Galliani. Ce dernier a su calmer les ardeurs de l'Italien de 31 ans, au club depuis 1999 ! Pas vraiment dans les plans de Leonardo, le milieu défensif a du mal à supporter sa condition de remplaçant et n'a pas tardé à se dire prêt à partir. Au plus bonheur de clubs anglais tels que Chelsea ou Manchester City, évidemment sous le charme de sa combativité. Aujourd'hui, l'avenir de Gattuso est plus que jamais flou, mais cela ne constituerait pas une surprise de voir son nom apparaître dans la colonne des départs cet hiver. Chose impensable en début de saison.

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