Super Coupe UEFA

Real Madrid - Atalanta : les notes du match

Le Real Madrid a remporté la Supercoupe d’Europe face à l’Atalanta (2-0). Si Mbappé a inscrit son premier but sous ses nouvelles couleurs, c’est Bellingham qui a été le meilleur Merengue.

Par Max Franco Sanchez
12 min.
Jude Bellingham contre l'Atalanta lors de la Supercoupe d'Europe 2024 @Maxppp

Un match qui sent bon le début de saison. Alors que la saison va reprendre ce week-end en Angleterre, en Espagne, en Italie et en France, on avait le droit ce mercredi à une finale. En effet, la Super Coupe de l’UEFA opposait le vainqueur de la Ligue des Champions, le Real Madrid, et le vainqueur de la Ligue Europa, l’Atalanta. Dans le stade national de Varsovie, en Pologne, les Merengues s’articulaient dans un 4-2-3-1 assez original avec une charnière composée d’Eder Militao et Antonio Rüdiger. Alors que Federico Valverde et Aurélien Tchouaméni composaient l’entrejeu, la recrue Kylian Mbappé prenait la pointe de l’attaque devant Vinicius Junior, Jude Bellingham et Rodrygo Goes. De son côté, la Dea arrivait avec un 3-5-2 où Berat Djimsiti, Isak Hien et Sead Kolasinac composaient la défense. Devant, Ademola Lookman et Charles De Ketelaere étaient soutenus par Mario Pasalic. Très vite, le Real Madrid mettait du rythme devant et voulait amener le danger grâce à son armada de stars. Bien en place, l’Atalanta résistait bien et maintenait le danger à distance du but de Juan Musso. Après une première frappe timide d’Ademola Lookman facilement captée par Thibaut Courtois (13e), Kylian Mbappé tentait sa chance, mais se voyait contrer par Isak Hien (15e). Si le ballon était contrôlé par les Merengues, l’Atalanta parvenait à être plus précise dans ses initiatives. Sur un centre de Maarten de Roon, Eder Militao déviait malencontreusement sur sa propre barre transversale (25e). Une frayeur suivie d’une lourde frappe d’Ederson qui venait mourir dans les tribunes (27e). Pas si bien en défense, le Real Madrid pouvait compter sur un Antonio Rüdiger vigilant à l’image de cette percée d’Ademola Lookman arrêtée par le défenseur allemand (33e).

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Juste avant la pause, Vinicius Junior enroulait un centre pour Rodrygo Goes sur la gauche de la surface, mais son tir puissant venait mourir sur la barre transversale (45e +1). Au retour des vestiaires, l’Atalanta revenait encore avec de bonnes intentions à l’image de ce centre côté droit de Maarten de Roon pour Mario Pasalic. La tête du Croate vers la droite du but était détournée de justesse par Thibaut Courtois (48e). L’Atalanta était une nouvelle fois en échec et semblait laisser passer sa chance. Le Real Madrid en profitait pour accélérer à l’image de Vinicius Junior sur la gauche de la surface. Le Brésilien centrait astucieusement devant le but grand ouvert où Federico Valverde assurait d’un plat du pied pour ouvrir le score (1-0, 59e). Passeur, Vinicius Junior aurait même pu se transformer en buteur suite à ce caviar en profondeur de Jude Bellingham, mais Juan Musso intervenait avec perfection (60e). Vinicius Junior allait ensuite servir Jude Bellingham sur la gauche de la surface, mais son tir dans un angle fermé était détourné par le portier argentin de l’Atalanta (67e). À force de reculer, l’Atalanta allait craquer de nouveau. Servi sur la gauche de la surface italienne, Jude Bellingham temporisait et remisait en retrait plein axe vers le point de penalty pour Kylian Mbappé. Ce dernier allait conclure d’une lourde frappe à bout portant (2-0, 68e). Assommée, l’Atalanta allait tenter de réagir timidement à l’image d’une reprise de Ben Godfrey contrée devant son but par Eder Militao (75e). En gestion sur la fin de match, le Real Madrid maintenait le danger à distance et concédait peu. Avec cette victoire 2-0, le Real Madrid obtient sa sixième Super Coupe de l’UEFA et démarre la saison avec un trophée. Les Merengues dépassent aussi le FC Barcelone et l’AC Milan qui ont gagné cette compétition à cinq reprises.

L’homme du match : - Bellingham (8) : aligné en tant que milieu gauche dans le 4-3-3 d’Ancelotti ce soir, la star des Three Lions a été un peu moins influente que d’habitude dans le jeu des Merengues sur la première demi-heure. Du mal à entrer dans le match donc, mais du mieux au retour des vestiaires, où il était un peu plus libéré, assumant plus de responsabilités et jouant plus proche de la surface. C’est lui qui a changé le match. Une montée en puissance assez impressionnante, avec un Bellingham déchaîné et dans tous les bons coups, à l’image d’un superbe ballon en profondeur pour Vinicius (61e) et une occasion ratée après un superbe contrôle orienté (65e). Il met un superbe ballon à Mbappé pour le deuxième but (69e). Masterclass. Ancelotti l’a sorti pour faire entrer Ceballos à la 89e.

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Real Madrid

- Courtois (6,5) : le gardien belge a vécu une soirée assez calme, n’ayant pas eu à intervenir très souvent. Mais la seule fois où il a dû vraiment s’employer, il a sorti une intervention extraordinaire sur une tête de Pasalic qui aurait clairement terminé au fond sans ce miracle du Belge (47e). Une parade à 0-0 qui vaut un but. Rien d’autre à signaler !

- Carvajal (6) : il a fait du Carvajal. Personne n’est passé sur son côté, où il a fait jouer son expérience et sa science du placement pour remporter bon nombre de duels. Quand les troupes de Carlo Ancelotti attaquaient, il a aussi participé à la construction du jeu depuis le flanc droit. Fiable, comme toujours, et remplacé par Lucas Vazquez à la 89e.

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- Militão (6,5) : serein. Très serein. Le Brésilien, qui a été blessé pendant une grosse partie de la saison dernière, a prouvé qu’il fait toujours partie du gratin mondial à son poste avec plusieurs interventions décisives. Il remporte par exemple un duel décisif face à Lookman dans la surface (56e), alors que l’attaquant de la Dea était bien positionné pour crucifier Courtois, et sort un ballon très dangereux devant les cages de Courtois (75e). Bon dans les duels et, comme toujours, à la relance.

- Rüdiger (6) : fidèle à ses principes et à sa façon de jouer, il a été bon dans la charnière centrale madrilène. Dur sur l’homme et assez intense au marquage, il n’a pas vraiment été pris à défaut et a dominé les joueurs offensifs qui ont tenté de se frotter à lui. Comme tout au long de la saison dernière, la défense merengue est entre de bonnes mains avec lui.

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- Mendy (6) : le défenseur latéral tricolore a été plutôt solide sur son côté. Rien à souligner de négatif dans les labeurs défensifs, puisqu’il a bien sécurisé ce flanc gauche. Il a ensuite été un peu plus participatif que d’habitude quand le Real Madrid avait le ballon, livrant donc une prestation tout à fait satisfaisante.

- Tchouameni (5,5) : devant la défense, le Français a rendu une copie correcte, sans plus. Il a souvent été pris dans son dos par ses vis-à-vis de l’Atalanta. Mais c’est surtout quand son équipe avait le ballon qu’il a été un peu décevant, jouant souvent de façon un peu trop simple. Comme beaucoup de joueurs madrilènes, il a tout de même haussé son niveau en deuxième période avec plus d’espaces, et il a pu être un peu plus intéressant et inspiré avec le cuir.

- Valverde (6,5) : l’Uruguayen a fait ce qui est attendu de lui. C’est à dire qu’il a abattu un travail défensif conséquent, aidant bien ses défenseurs. Puis, sur les séquences offensives, il s’est vite projeté vers l’avant pour apporter des solutions. Et ça a fini par payer, puisqu’il a ouvert le score en pure position de buteur après un caviar de Vinicius (59e).

- Bellingham (8) : voir ci-dessus.

- Rodrygo (6) : sur le flanc droit, le joueur formé à Santos n’a pas été l’attaquant le plus en vue. Il a tout de même eu la meilleure opportunité de la première période, avec une frappasse sur la barre transversale dans le temps additionnel. C’est lui qui récupère le ballon sur le deuxième but, et a été un bon point d’appui pour les autres joueurs offensifs madrilènes. Remplacé par Luka Modric à la 76e, qui a permis au Real de mieux contrôler le match au milieu.

- Mbappé (6,5) : pour ses grands débuts sous le maillot madrilène, il n’a pas été spécialement bon dans le jeu, mais il a marqué. Aligné en pointe de l’attaque, il n’a pas eu énormément de ballons exploitables, outre cette frappe contrée par un défenseur à la 15e min. Il a tenté des appels en profondeur, mais n’a pas été servi. Au retour des vestiaires, il avait envie de se montrer, à l’image de son rush côté gauche conclu par une frappe dévissée (46e). On a senti qu’il a encore besoin de se créer des automatismes avec le reste des joueurs madrilènes, mais il a tout de même fait trembler les filets après un service de Bellingham, étant bien placé dans la surface. Quelques gestes techniques intéressants aussi. Remplacé par Brahim Diaz à la 82e.

- Vinicius Jr (7,5) : côté gauche de l’attaque madrilène, il a été le joueur le plus entreprenant quand son équipe était dans le dur. Sans être exceptionnel pour autant, on a senti que c’était le Madrilène le plus susceptible de faire des différences en première période, avec plusieurs bons ballons bien sentis pour ses partenaires dans les derniers mètres. Puis, c’est lui qui a fait la différence pour mettre les siens devant. Après un joli crochet dans la surface, il a offert un caviar à Fede Valverde qui n’a eu qu’à pousser le ballon au fond (59e). Dans la foulée, il manque le mano a mano du break (61e). Un très bon Vini en somme, qui a laissé sa place à Guler à la 89e.

Atalanta

- Musso (4) : pour son premier ballon, il s’interpose bien devant Jude Bellingham, seul dans la surface, qui le percute et prend jaune (33e). Il est sauvé par sa barre juste avant la pause sur une frappe puissante de Rodrygo. Sa mauvaise relance est malheureusement pour lui à l’origine du premier but madrilène. Après avoir réalisé plusieurs parades importantes pour maintenir la Dea dans le match en seconde période, il est finalement battu sur le but du 2-0 de Kylian Mbappé.

- Djimsiti (4) : le réveil dévastateur de Vinicius Junior en seconde période a mis l’Albanais en grande difficulté, effacé avec une facilité déconcertante sur le premier but des Merengues, il est averti quelques minutes plus tard par un carton jaune pour une faute évitable. Propre en première mi-temps et perdu en seconde, il aura été à l’image de son équipe ce soir.

- Hien (6,5) : très agressif d’entrée avec trois fautes lors des cinq premières minutes et précieux dans les airs, le Suédois a parfaitement géré son duel avec Kylian Mbappé. Ultra engagé dans toutes ses interventions, il se sacrifie devant le Français et sauve son équipe de l’ouverture du score madrilène (15e). Sur l’une de ses seules erreurs de la rencontre, il se fait chiper la balle par Rodrygo et Mbappé fini par conclure l’action pour le 2-0 du Real. Seul joueur au niveau côté bergamasque ce soir, il est remplacé par Marco Palestra dans le temps additionnel.

- Kolasinac (4,5) : auteur d’une grosse intervention d’entrée sur Rodrygo, et bénéficiant du bon bloc équipe de l’Atalanta, le Bosnien a vécu une première période assez tranquille. Lorsque le Real a accéléré au retour des vestiaires, il a sombré comme le reste de ses coéquipiers. Remplacé par Mitchell Bakker, à la 71ème minute.

- Zappacosta (4,5) : orné d’un filet sur la tête après avoir été touché à l’oreille en début de rencontre, l’infatigable piston de la Dea a, dans son style habituel, eu énormément d’activité sur son côté. Toutes les actions, ou presque, sont passées par son côté en première période cependant sans grand succès. Après la pause, il n’a quasiment plus rien fait. Remplacé par Ben Godfrey, à la 62ème minute qui s’est distingué par un tir contré par Eder Militao (75e).

- De Roon (3) : son manque de vitesse s’est affreusement fait ressentir face à la fougue du milieu madrilène. Moins brillant qu’à son habitude défensivement, le capitaine bergamasque était cependant à deux doigts d’ouvrir le score après une volée détournée de la tête par Militao, mais sa frappe s’écrase sur la barre (24e). Dépassé comme son compère brésilien par le duo Valverde-Bellingham, le milieu de l’Atalanta a défailli ce soir.

- Ederson (4) : averti dès la cinquième minute pour une faute grossière après une perte de balle stupide, le Brésilien n’a pas pu imposer son physique comme à l’accoutumée ce soir. En seconde période, il a vécu un calvaire face à un Jude Bellingham complètement en feu et n’a quasiment pas réussi à exister en seconde mi-temps.

- Ruggeri (4) : sevré de ballons sur son côté gauche, l’Italien s’est même surpris à venir réclamer des ballons sur l’autre aile en première mi-temps. Il ne fait pas l’effort de venir compenser et laisse Federico Valverde seul dans la surface pour l’ouverture du score madrilène. Offensivement, il n’aura quasiment rien proposé face à un Dani Carvajal très tranquille sur son couloir.

- Pasalic (3,5) : invisible dans le cœur du jeu, le Croate n’a quasiment rien apporté dans son poste de numéro 10 en première période. De retour des vestiaires, il est à quelques centimètres d’ouvrir le score de la tête, mais Courtois se détend bien et la sort du bout des doigts. L’ancien joueur de Chelsea a replongé dans son coma après cette situation jusqu’à sa sortie à la 90ème, pour Alberto Manzoni.

- De Ketelaere (4) : titularisé un cran plus haut pour pallier l’absence de Gianluca Scamacca, le Belge n’a pas su faire la différence. Bien rentré dans sa rencontre, ses décrochages au cœur du jeu et sa qualité technique ont beaucoup apporté à la Dea en première période. Un peu comme le reste de son équipe, il s’est éteint en seconde période. Remplacé par Matteo Retegui, à la 62ème minute qui n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent.

- Lookman (4,5) : le héros de la finale face à Leverkusen n’a pas fait de nouveaux miracles. Percutant, mais trop peu précis le Nigérian n’a pas eu l’impact attendu. À la demi-heure de jeu, il aurait pu se créer une énorme occasion lorsqu’il part seul au but, mais en freinant sa course, il tente d’effacer Rudiger, pourtant en retard, et perd le ballon. Il aura été volontaire jusqu’au bout, mais n’aura pas su faire parler la foudre comme lors de la finale de l’Europa League.

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