PSG : la gestion d’effectif paradoxale de Luis Enrique
À la veille de l’entrée du PSG en Coupe de France, contre l’US Revel en 32es de finale, l’entraîneur espagnol est revenu sur la gestion de la rotation d’un groupe aussi riche que celui parisien. Une sortie qui peut questionner en période de mercato, alors que l’infirmerie se remplit à Paris…
Quelques jours après sa glorieuse victoire contre Toulouse au Parc des Princes au Trophée des Champions, le Paris Saint-Germain poursuit sa rentrée après les fêtes de fin d’année. Un retour au turbin pour les troupes de l’entraîneur espagnol, Luis Enrique, qui vont d’ailleurs officiellement faire leur rentrée en Coupe de France, ce dimanche soir, contre le modeste club de l’US Revel, pensionnaire de Régional 1 dans la zone d’Occitanie soit le sixième niveau du système des ligues françaises de football. Une rencontre dans le cadre des 32es de finale de la compétition qui se jouera sur la pelouse du stade Pierre-Fabre de l’équipe de rugby du Castres olympique que le tacticien de Gijon ne veut pas sous-estimer : «Ils ne sont pas professionnels, ils sont dans une catégorie de niveau amateur. Ils sont premiers dans leur championnat. On a vu deux matchs de Revel mais pas dans le stade de demain, il y a une différence. Cela ne veut pas dire qu’il n’y aura pas de danger. Si on ne prépare pas le match de façon adéquate, ça peut mal tourner. C’est comme ça qu’on doit voir les choses, c’est ce que j’ai dit à l’équipe. Il faudra de l’envie», a expliqué l’ancien sélectionneur en conférence de presse ce samedi midi.
Si la Coupe de France représente un bon moyen pour les grands clubs d’offrir des chances aux joueurs en manque de temps de jeu, Luis Enrique ne veut pas prendre de risque, considérant cette compétition comme un objectif majeur de la saison du PSG : «Gagner un trophée est positif pour tout le monde au club. Dans la deuxième partie de saison, nous allons essayer d’en gagner d’autres. La Coupe de France est une compétition attractive et légendaire. C’est une compétition différente, plus courte, où on peut gagner en 6 matchs. Il faut faire comme toutes les autres équipes et se renseigner sur elle. La Coupe de France est l’un de nos objectifs, comme tous les trophées. On doit gagner le match demain, on doit prendre cette compétition comme n’importe laquelle, en sachant l’importance de ce trophée. On s’entraîne notamment avec des jeunes, on regarde l’Académie, on est ouvert à tout. C’est un match sérieux», a-t-il analysé, se refusant de faire tourner son effectif inutilement, alors que Kylian Mbappé pourrait bien être titulaire demain selon ce qu’il a laissé sous-entendre : «On ne va jouer que quatre matchs en janvier. Cela pourrait être l’opportunité idéale pour qu’il se repose mais aussi pour qu’il puisse jouer. Cela dépend de quel côté on prend la chose». En tout cas, la gestion de groupe de Luis Enrique est particulière…
Zéro remise en question malgré les 4 blessures !
Alors que Milan Škriniar va devoir passer sur le billard après sa blessure contractée contre Toulouse mercredi, l’infirmerie du PSG ne cesse de se remplir avec l’absence rallongée de cadres comme Presnel Kimpembe ou encore Nuno Mendes. Malgré ces trois joueurs importants blessés, Luis Enrique ne semble absolument pas du tout inquiet : «Celui qui n’accepte pas les blessures ne sait pas de quoi il parle, ça fait partie du sport de haut niveau. Ce n’est pas une question de santé, sinon il faut faire un jogging dans le parc avec sa femme. Le football de haut niveau, ce n’est pas de la santé. La seule chose à faire, c’est d’être dans sa meilleure forme physique et mentale. Cela n’a rien à voir avec le fait que ça soit une équipe de niveau inférieur. Pour moi, le match demain est très important. On doit le gagner et jouer dans les meilleures conditions possibles. J’envisage toutes les options. Faire de la rotation, faire confiance au titulaire. Nous sommes le PSG, ce n’est pas 12 ou 13 joueurs, il y a 25 joueurs dans l’effectif. Tout le monde doit pouvoir aider», a alors expliqué l’Espagnol de 53 ans.
La conférence de presse organisée ce samedi au Centre Poissy du Paris Saint-Germain a été aussi l’occasion de revenir sur certains joueurs mis de côté depuis longtemps comme Nordi Mukiele, porté disparu depuis le 3 décembre contre Le Havre. Luis Enrique a tenu à s’expliquer, bottant en touche tout supposé problème avec son joueur : «C’est normal quand vous êtes dans un grand club qu’il y ait des joueurs qui ne jouent pas. Je ne suis pas préoccupé. J’ai un effectif exceptionnel, c’est ce qu’on a demandé. Il y a deux joueurs par poste, de très haut niveau. Parfois, certains ne vont pas jouer. Ils ont l’obligation de s’entraîner au maximum. Je suis peut-être l’un des entraîneurs qui fait le plus de rotation en Europe. Je comprends que les joueurs ne soient pas content mais ça m’est égal. Dès que j’en utilise un, il doit être prêt. Il est à disposition à 100%. Cela arrive tout le temps que des joueurs ne jouent pas». Pour rappel, l’attaquant portugais, Gonçalo Ramos, a, lui aussi, fait les frais de la gestion du coach parisien puisque l’ancien de Benfica n’a joué que six minutes depuis le 25 novembre. Contre Revel, Luis Enrique n’a pas semblé ouvert à l’idée de faire tourner, que ce soit aux cages ou à l’attaque de l’équipe. Réponse demain, mais attention aux nouvelles blessures…
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