Amical : l’Espagne humilie l’Argentine !
Match de prestige entre l'Espagne et l'Argentine, deux favoris à la Coupe du Monde 2018. Un choc qui a tourné à l'humiliation pour l'Albiceleste, défait sur le score de 6-1. A noter le triplé d'Isco et l'entrée fracassante de Iago Aspas.
Match de prestige ce mardi soir au stade Wanda Metropolitano entre deux favoris pour la Coupe du Monde 2018. L'Espagne de Julen Lopetegui affrontait l'Argentine de Jorge Sampaoli dans ce dernier match de préparation. Après le match nul face à l'Allemagne (1-1) vendredi dernier, les Espagnols avaient à coeur de repartir avec une victoire face à un prétendant au titre pour envoyer un signal aux participants de la plus grande compétition internationale. Dans cette optique, le tacticien de la Roja alignait son onze type. Seul deux changements par rapport au match face à la Nationalmannschaft. Marco Asensio remplaçait un David Silva rentré en Angleterre pour des raisons personnelles. Diego Costa était quant à lui titularisé en lieu et place de Rodrigo. Du côté de l'Argentine, l'objectif était de bonifier la victoire face à l'Italie (2-0). Pour y parvenir, le tacticien de l'Albicesleste devait faire sans son génie argentin Lionel Messi, pas entièrement remis de sa blessure, au même titre que Di Maria. Plusieurs changements par rapport au match précédent avec la présence au milieu du capitaine Mascherano. Le métronome Ever Banega faisait son apparition dans le onze, au même titre que Maximiliano Meza, l'un des rares joueurs à ne pas évoluer en Europe. Contrairement à ce que l'on pouvait s'attendre avant ce match, les Argentins n'allaient pas se contenter de regarder les Espagnols monopoliser le cuir dans ce début de partie. Grâce à une grinta et un pressing de tous les instants, l'Albiceleste posait de grandes difficultés à leur adversaire du soir.
Gêné dans la construction du jeu, la Roja était sous pression et perdait beaucoup de ballons. De l'intensité, de l'engagement, les hommes de Sampaoli démarraient la rencontre pied au plancher. Lancé dans la profondeur, Meza délivrait un centre parfait pour Higuain, seul face à De Gea, mais l'avant-centre Bianconeri manquait totalement sa reprise à bout portant (8e). Dans ce début de partie où les deux formations se rendaient coup pour coup, la Roja allait faire mouche sur sa première réelle occasion. Sur un ballon récupéré par Iniesta, le maestro espagnol transmettait le cuir à Asensio, qui délivrait un caviar de l'extérieur du pied gauche pour permettre à Diego Costa de signer un retour fracassant avec la Roja (1-0, 12e). Grâce à cette ouverture du score, les hommes de Lopetegui se donnaient de l'air et faisaient tourner le cuir pour calmer un match au rythme effréné. La sortie de Romero - blessé sur le but - au profit de Caballero permettait aux 22 acteurs de souffler un peu. Très remuant, Meza combinait en une-deux avec Lo Celso... mais le retour salvateur de Ramos sauvait les Espagnols. Si l'Argentine faisait constamment planer une menace sur les buts de De Gea, ces derniers manquaient de réalisme. Tout le contraire de l'Espagne, qui allait punir une nouvelle mauvaise relance des Argentins. Asensio, une fois de plus, trouvait Isco dans la surface qui réalisait un plat du pied parfait pour faire le break (2-0, 27e). Une véritable leçon d'efficacité. Face à cet avantage acquis, l'Espagne levait un peu le pied. Et sur un corner botté par Banega, le défenseur Otamendi relançait le match en catapultant de la tête le cuir au fond des filets (2-1, 39e).
Démonstration offensive de la Roja
Décidément, l'ouverture du score de l'Espagne laissait beaucoup de traces chez les deux formations. Ainsi, le buteur madrilène Diego Costa restait au vestiaire et laissait sa place à Iago Aspas, buteur du Celta Vigo. Ce deuxième acte ressemblait fortement au premier. L'Espagne avait possession du cuir, mais restait sous la menace constante des joueurs argentins. Face aux efforts à répétitions, les hommes de Sampaoli étaient quelques peu émoussés, à l'image d'un bloc de plus en plus déséquilibré au fil des minutes. Dès lors, les Espagnols se faisaient un mal plaisir à exploiter les espaces laissés par la défense. Illustration avec Iniesta qui lançait à merveille le nouveau rentrant Aspas dans la profondeur. Ce dernier poussait le ballon pour éliminer le dernier rempart argentin. Esseulé, l'attaquant espagnol temporisait et trouvait en renfort un Isco chirurgical dans le dernier geste pour porter faire de nouveau le break (3-1, 52e). Sonné, l'Albiceleste ne savait plus où donner de la tête. Et quasiment dans la foulée, la Roja enfonçait le clou grâce à un Thiago Alcantara opportuniste, après une déviation pleine de réussite d'Aspas, auteur d'une entrée remarquée (4-1, 55e). Un peu résigné, Jorge Sampaoli faisait rentrer de nouvelles cartouches, en donnant du temps de jeu aux autres joueurs de son effectif. Du sang neuf qui apportait un peu de fraicheur côté argentin.
Mais l'imprécision dans la dernière passe ou dans le dernier geste faisait beaucoup défaut à l'Albiceleste ce soir. Pour couronner le tout, ces derniers faisaient preuve de malchance, à l'image de cette tête d'Otamendi sur le poteau (65e). Dans un match qui n'avait rien d'un match amical au vu de l'intensité mise par les deux équipes et de l'engagement dans les duels, les esprits s'échauffaient au moindre contact. Une pluie de cartons tombait sur la pelouse du Wanda Metropolitano. Dans une rencontre de plus en plus hachée, les Espagnols profitaient des errements défensifs de leur adversaire pour alourdir le score. Sur un dégagement à priori anodin, le portier De Gea délivrait une passe décisive à Iago Aspas qui prenait de vitesse la défense argentine et devançait Caballero pour inscrire le cinquième but des siens (5-1, 73e). Totalement déboussolée, l'Argentine sombrait en plein cauchemar avec un nouveau but d'Isco, auteur d'un triplé, à la suite d'une énième perte de balle (6-1, 75e). L'Espagne infligeait une véritable correction à l'Argentine. De très mauvais augure pour l'Albicesleste dans ce dernier test grandeur nature avec la Coupe du Monde en Russie. Du côté de la Roja, le sélectionneur Julen Lopetegui pouvait se réjouir de la démonstration de force et de l'efficacité retrouvée (9 tirs cadrés, 6 buts) de ses hommes. Un message fort envoyé par la Roja qui les place en grandissime favori pour la titre suprême.
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