L'Olympique Lyonnais compte de nombreux jeunes talents prometteurs dans ses rangs, mais rares sont ceux à jouer cette saison. Quel avenir pour cette nouvelle génération rhodanienne ?
Avec huit points de retard sur Lille à neuf journées de la fin du championnat, l'Olympique Lyonnais est bien parti pour boucler sa troisième saison de rang sans le moindre titre. Une série noire qui pourrait bien marquer la fin d'un cycle du côté de Gerland. On pense bien évidemment au départ de Claude Puel. Pour reconstruire, les Gones peuvent compter sur un vivier de jeunes pousses. Ou pas... Car cette saison déjà, les talents issus du centre de formation n'attendaient que ça.
Malheureusement, ils n'ont pas vraiment eu leur chance, malgré des prestations souvent intéressantes. Alexandre Lacazette (19 ans), Clément Grenier (20 ans) ou encore Maxime Gonalons (22 ans) en sont les parfaits exemples. Pour autant, leur coach semble compter sur eux. «Ils sont moins sollicités quand on joue un match par semaine, il y a moins de turnover, et on a beaucoup moins de blessés. Mais je suis satisfait de leur progrès et de leur travail quotidien», a-t-il confié dans les colonnes de L'Équipe. Même son de cloche pour le président Jean-Michel Aulas.
«Lyon ira vers moins de joueurs confirmés et très chers, et plus vers les joueurs issus du centre de formation», a-t-il indiqué cette semaine sur RMC, vantant les mérites de ses champions d'Europe des moins de 19 ans. Reste que certains observateurs semblent perplexes, à l'image de Frédéric Guerra, agent de Gonalons et Grenier notamment. «J'ai toujours conseillé à mes joueurs de trouver du temps de jeu dans leur club formateur, d'avoir cette patience. Clément Grenier évolue au même poste que Pjanic, et le club a pris Gourcuff, ensuite, donc c'est compliqué», a-t-il expliqué à L'Équipe.
La politique du club est donc pointée du doigt. S'il assure compter sur ses jeunes, l'OL ne le montre pas vraiment dans les faits. Et à l'aube d'un éventuel tournant sportif (départ de Claude Puel en fin de saison ?), le club rhodanien ne peut pas vraiment se permettre ce genre de contradiction, sous peine de perdre une génération que certains présentent comme l'une des plus prometteuses de ces dernières années. Un défi de plus à relever pour JMA et son club.