Tottenham s'adjuge l'Audi Cup après sa victoire contre le Bayern

L'édition 2019 de l'Audi Cup connaissait son vainqueur ce soir, à l'Allianz Arena. À l'affiche, le Bayern Munich, vainqueur de trois des cinq éditions, recevait chez lui, le vice-champion d'Europe, Tottenham. En demi-finales, les Anglais s'étaient défaits du Real Madrid (1-0) grâce à un but de Harry Kane (22e). De leur côté, les Allemands avaient explosé Fenerbahçe (6-1) avec notamment un triplé de Thomas Müller. Plus tôt dans la journée, le Real Madrid et Fenerbahçe étaient opposés dans le cadre du match pour la troisième place. Ce sont les hommes de Zinedine Zidane qui se sont imposés dans un match animé (5-3) avec notamment un triplé de Karim Benzema. Battu par Arsenal (1-2) lors de son premier match de préparation, le Bayern Munich a ensuite enchaîné trois succès face au Real Madrid (3-1), l'AC Milan (1-0) et donc Fenerbahçe hier soir (6-1). En face, avec deux succès face à la Juventus (3-2) et le Real Madrid (1-0) contre un revers face à Manchester United (1-2), les Spurs connaissent une préparation plutôt intéressante. Les deux finalistes étaient donc sur une bonne dynamique.

Mauricio Pocchetino prenait la décision de composer sans quelques-uns de ses titulaires, surtout en attaque. Dans le 4-2-3-1 qu’il mettait en place, Lloris était présent en tant que capitaine dans les buts. Danny Rose et Kyle Walker-Peters occupaient les postes de latéraux avec Jan Vertonghen et Davinson Sanchez dans l’axe de la défense. Devant eux, on retrouvait Moussa Sissoko et Harry Winks. La triplette Georges-Kevin Nkoudou, Delle Alli et Erik Lamela était en soutien de Lucas Moura, seul en pointe. En face, Niko Kovac alignait une équipe totalement différente de l’artillerie lourde mise en place face à Fenerbahçe. Manuel Neuer était titulaire dans les buts. Devant lui, une défense à quatre avec Benjamin Pavard et Niklas Süle au centre accompagnés d’Alphonso Davies et Jonas Kehl. Au milieu, Corentin Tolisso et Paul Will accompagnaient le trio Sapreet Singh, Ryan Johansson et Alexander Nollenberger. Devant, Jann-Fiete Arp était attaquant de pointe.

Tottenham se montrait le plus dangereux dans ce début de match. Lucas Moura pensait ouvrir le score après une belle bataille de Kyle Walker-Peters sur son côté droit qui centrait pour le Brésilien, dont la tête était parfaitement claquée par la main ferme de Manuel Neuer (6e). Le Bayern, en difficulté dans l’engagement, tentait tout de même de répondre aux Anglais. Après un corner manqué, Corentin Tolisso récupérait le ballon et centrait proprement devant le but où Benjamin Pavard ne faisait qu’effleurer le ballon qui filait hors du cadre (10e). Cependant, c'étaient bien les vice-champions d’Europe qui avaient la main sur le premier quart d’heure de ce match, mais ces derniers n’en profitaient pas. Sans être très dangereux, les Bavarois essayaient de s’offrir quelques occasions, mais Georges-Kevin Nkoudou adressait un centre à ras de terre qu’Erik Lamela propulsait au fond des filets pour ouvrir le score (1-0, 19e). Le champion d’Allemagne tentait de répondre à l’action précédente. Sur un corner qui peinait à être dégagé, le milieu Paul Will enchaînait contrôle et volée du pied gauche, mais sa frappe était contrée (24e). Par la suite, Niklas Süle se montrait puisque le défenseur bavarois coupait un ballon en profondeur de Moussa Sissoko pour Lucas Moura, mais son dégagement en corner manquait de tromper Manuel Neuer qui ne semblait plus concerné par l’action (26e). Après la demi-heure de jeu, les occasions franches se faisaient rares, avec comme seule tentative celle de Sarpreet Singh, qui malheureusement venait mourir sur la droite du poteau de Lloris (43e). En résumé de cette première mi-temps, le Bayern, très jeune et donc très inexpérimenté, avait du mal à se projeter vers l’avant et se montrer dangereux alors que Tottenham gérait un peu plus à son avantage cette rencontre.

Des changements, des occasions et des buts

À la reprise, les deux équipes effectuaient des changements. Du côté de Tottenham, Harry Kane, Heung-Min Son ou encore Christian Eriksen prenaient place. Dans le onze du Bayern, très peu de changements. Benjamin Pavard et Corentin Tolisso étaient encore là, à l'inverse de Manuel Neuer, remplacé par Sven Ulreich. L'équipe restait donc très rajeunie. Harry Kane se montrait dès les premières minutes avec un pressing sur Sven Ulreich qui s'en sortait bien alors que l'attaquant jouait des coudes (52e). Le gardien allemand continuait de se montrer, surtout face à Heung-Min Son. Dans un premier temps, le Coréen éliminait un défenseur bavarois avant de déclencher une frappe pied gauche, captée en deux temps (57e), puis le numéro 26 du Bayern Munich remportait in extremis son face-à-face du bout du pied, toujours face à Son (58e). Dans la continuité de cette domination anglaise, Harry Kane éliminait facilement Benjamin Pavard avant de centre en retrait vers Eriksen qui décochait un tir croisé du droit pour alourdir le score (2-0, 59e). Le Bayern réagissait enfin. Jann-Fiete Arp réduisait le score sur un tir croisé après avoir été lancé en profondeur (2-1, 61e). Renato Sanches se montrait lui aussi quelques minutes après son entrée en jeu. À vingt-cinq mètres, le milieu portugais tentait sa chance mais Paulo Gazzaniga, qui avait remplacé Hugo Lloris, captait le ballon sans soucis (67e).

Les deux équipes se répondaient enfin. Harry Kane déclenchait une frappe puissante que Sven Ulreich détournait (68e). Une mauvaise nouvelle dans cette finale arrivait ensuite... Kingsley Coman était déséquilibré par Juan Foyth, mais le Français, touché au genou, se relevait en boitant pour finalement sortir du terrain et être remplacé (74e). Quelques minutes après, Alphonso Davies déclenchait une frappe de vingt mètres et permettait au Bayern Munich de revenir à hauteur des Anglais (81e). Les Bavarois prenaient la fin du match à leur compte et comptaient sur les cadres pour montrer un visage bien plus imposant. Mais ce n'était pas suffisant et le score en restait là, obligeant les deux formations à aller aux tirs au but. Et dans cette séance, les Spurs de Mauricio Pocchetino avaient le dernier mot pour remporter cette finale (2-2, 6-5 aux t.a.b).

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