Serie A : Zlatan Ibrahimovic offre au Milan le derby face à l’Inter
Zlatan Ibrahimovic, 39 ans, a porté l’AC Milan dans un Derby della Madonnina qui, malgré le contexte particulier, a tenu toutes ses promesses. L’équipe de Pioli est leader de Serie A.
Certains joueurs ne sont pas fait du même bois que les autres. Zlatan Ibrahimovic fait assurément partie de cette catégorie-là. À presque 40 ans et alors qu’il était positif au Covid-19 il y a encore quelques jours, le Suédois a permis au Milan de l’emporter à « l’extérieur » face à l’Inter (2-1), à l’occasion de la 4e journée de Serie A. Mieux, il offre aux siens la place de leader. Ce match au sommet commençait d’ailleurs sur les chapeaux de roues. Achraf Hakimi venant d’entrée défier son vis-à-vis Theo Hernández, qu’il effaçait d’un crochet intérieur, avant de délivrer un centre fort devant le but du Milan que Gianluigi Donnarumma boxait plein axe (2e).
L’Inter, par Lautaro Martínez (3e) puis Aleksandar Kolarov (4e), était plus tranchant en ce début de partie, notamment en giclant rapidement sur les interceptions dans le cœur du jeu. Le Serbe était d’ailleurs aussi inspiré défensivement sur un bon retour devant Hakan Calhanoglu (8e). Alexis Saelemaekers pour Zlatan Ibrahimovic (9e), puis l’inverse (10e) et le Milan se montrait à son tour dangereux. Le Suédois trouvait ensuite la faille à l’expérience : parti à la limite du hors jeu, l’ancien Parisien manquait de vitesse mais profitait de la nervosité de Kolarov pour obtenir un penalty incontestable (12e). La sentence ne se faisait pas attendre, Samir Handanovic arrêtant la première tentative d’Ibrahimovic, pas la seconde (1-0, 13e).
Mais Milan avait encore faim. Alexis Saelemaekers réussissait un joli contrôle orienté à droite, puis décalait Calhanoglu au niveau de la ligne médiane, qui basculait le jeu dans le couloir gauche vers Rafael Leão. L’ancien Lillois accélérait, avant de déposer un centre au second poteau sur Zlatan, qui réalisait le doublé (2-0, 16e). Sur chaque percée, l’équipe de Stefano Pioli piquait désormais son pire ennemi. Tandis que Simon Kjaer, en retard pour la troisième fois sur Lautaro Martínez, était lui averti (22e). Kolarov, fautif sur le premier but, allait à nouveau faire basculer la partie, cette fois dans son sens. Le défenseur trouvant Ivan Perisic à gauche, dont le centre au second poteau était repris du plat du pied par Lukaku, qui avait échappé au marquage d’Hernández (2-1, 29e).
L’Inter pousse, Milan tient bon
Le duel des titans avait bien lieu. L’Inter insistait et Kjaer sortait sur sa ligne une tête de Lautaro (32e), avant que Nicolò Barella ne sollicite le une-deux aux abords de la surface et alerte un Donnarumma avec une frappe trop axiale (33e). Lukaku, encore, cherchait dans la foulée avec un centre-tir Perisic… trop court de quelques centimètres (34e). Le match était maintenant décousu et Lautaro s’insurgeait sur un ceinturage de Kjaer en pleine surface non sifflé (36e). Lukaku, en feu, déboulait côté droit en enchaînant un grand-pont sur Alessio Romagnoli, puis en tentant de résister au retour d’Hernández, avant de s’effondrer (39e). Milan était sous pression, mais toujours devant. Et Calhanoglu laissait Kolarov sur les fesses en se retournant rapidement dans son couloir, puis le longeait, mais n’ajustait pas suffisamment sa transmission (45e). Sur corner, Lukaku plaçait une tête croisée qui filait à côté du but d’un Donnarumma battu (45e+2).
Le second acte repartait très fort, Calhanoglu talonnant entre Marcelo Brozovic et Vidal pour Zlatan, qui lui remettait malheureusement dans le dos (47e). De l’autre côté, Hakimi s’infiltrait dans la surface en se jouant une nouvelle fois d’Hernández, mais Lukaku et Lautaro se gênaient au point de penalty (48e). Franck Kessié faisait le ménage dans son camp en envoyant valser Vidal puis Hakimi, avant de mettre sur orbite Leão qui, sans être attaqué, lâchait un tir qui rasait le poteau de Donnarumma (58e). Et, tout en douceur, Vidal piquait une merveille de passe au-dessus de la défense du Milan reprise instantanément d’une tête plongeante d’Hakimi, de peu à côté (59e). Puis, Barella enroulait une frape du droit (62). Lukaku voulait alors forcer les choses et enrhumait Alessio Romagnoli, remontait le terrain, avant de se heurter à Kjaer, très solide sur le coup (69e). Mais c’est bien Rade Krunic qui manquait la balle du K.O (73e), sur un service dans le bon tempo de Samu Castillejo. La réponse était instantanée et Lukaku, après avoir hérité avec énormément de réussite du cuir, provoquait un penalty… finalement annulé pour une position de hors-jeu (75e). Ibrahimovic était lui encore présent dans les ultimes instants, sur corner notamment (83e) ou sur une remise dos au but pour Castillejo (84e). Ce soir, Milan est rouge et noir.
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