Premier League

Chelsea : le terrible calvaire de l’ancien crack belge Charly Musonda

À 23 ans, Charly Musonda a déjà connu 5 clubs. Mais l'ancien prodige du football belge n'a disputé qu'une vingtaine de matches pros. Aujourd'hui, le milieu de terrain offensif de Chelsea se bat contre les blessures. Retour sur la trajectoire d'un joueur promis à un grand avenir, qui a autant pâti de ses prêts que de ses soucis physiques.

Par Sebastien Denis
3 min.
Charly Musonda en action avec Chelsea en 2017 @Maxppp

Dès son plus âge, Charly Musonda a été catalogué comme un phénomène. Le talent et le potentiel du fils de Charles Musonda, international zambien qui a évolué à Anderlecht de 1987 à 1997, font immédiatement saliver de nombreux clubs européens. En 2012 c'est finalement Chelsea qui parvient à arracher le jeune Belge alors âgé de 15 ans. Ce milieu offensif rejoint alors l'académie et remporte la Youth League en 2015 face au Shakthar Donetsk avec la génération dorée des baby blues composée notamment d'Andreas Christensen, Isaiah Brown, Ruben Loftus-Cheek, Dominic Solanke, Tammy Abraham ou encore Jérémie Boga. Titulaire indiscutable de l'équipe, il est même déterminant en finale face au club ukrainien.

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Musonda vit alors sa meilleure vie de footballeur. Il ne le sait pas encore, mais c'est à partir de là que les problèmes vont commencer. Après avoir fait le tour de la question chez les jeunes à Chelsea et en équipe U23, l'international espoir belge veut évoluer en équipe première. Bien trop tendre pour intégrer le groupe pro des Blues, il est envoyé en prêt loin de Londres, à l'instar d'un Boga ou d'un Christensen. Et c'est à Séville du côté du Betis qu'il débarque durant l'hiver 2016. Paradoxalement, il signe alors son année civile la plus complète (24 matches de Liga - 8 avec les Espoirs belges). Mais l'expérience espagnole se termine mal pour l'ancien crack d'Anderlecht qui est renvoyé à Chelsea en décembre 2016.

Il raconte son calvaire sur Instagram

S'en suivront des bouts de matches avec Chelsea (9 apparitions toutes compétitions confondues), un prêt compliqué au Celtic Glasgow (4 matches) et une expérience au sein du club satellite du club londonien du côté du Vitesse Arnhem qui a laissé des traces encore présentes aussi bien mentalement que physiquement sur Charly Musonda. C'est là-bas que le Belge subit sa plus grave blessure. Lors d'un banal entraînement, il est touché au genou et traîne longtemps cette blessure. Finalement, il se fait opérer à l’automne 2019 et n'est toujours pas revenu à la compétition. Plutôt que de faire de longs discours et de nouvelles interviews, le Blue de Chelsea (il est sous contrat avec le club anglais jusqu'en juin 2022) a décidé de raconter son calvaire sur Instagram. Déjà en mai dernier, il évoquait sa lente rééducation. «Il y a sept mois, j’ai subi une opération des ligaments. À l’époque, on me donnait seulement vingt pour cent de chance de pouvoir rejouer au football. Après quasi quatre ans d’absence du football ordinaire, la route vers la récupération, la rédemption et l’entraînement s’intensifie et se poursuit», expliquait-il en donnant rendez-vous en septembre à ses fans pour une reprise de l'entraînement complet.

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Malheureusement pour lui, rien ne s'est vraiment passé comme prévu et le chemin du retour vers les terrains est encore plus long que prévu comme il l'a évoqué dans un nouveau message Instagram publié ce jeudi. «Cela fait quatre ans que je n'ai pas disputé deux matchs professionnels consécutifs, et trois ans depuis que j'ai joué pour la dernière fois dans mon club. Deux de ces quatre dernières années, j'ai été blessé au ligament croisé postérieur du genou. Rien d'autre qu'un chagrin d'amour et une peine de cœur,» raconte le joueur aujourd'hui âgé de 23 ans. Le chemin est donc encore long pour Musonda qui veut toujours croire à un possible retour sur les terrains, lui qui n'a plus foulé une pelouse depuis août 2019. «Jusqu'à ce que ce jour arrive, je continuerai à m'entraîner et à croire à l'impossible retour, parce que les plus grands retours semblent toujours être sans issue, et c'est là qu'il faut creuser profondément et vivre pour raconter l'histoire et ne pas mourir dedans. C'est mon histoire et c'est comme ça que je m'entraîne et que je reste prêt, malgré les obstacles, pour revenir un jour», livre-t-il non sans émotion. C'est tout le mal que l'on souhaite à ce joueur qui n'a pour l'instant pas dépassé la barre des 50 matches professionnels toutes compétitions confondues. Une situation ubuesque à la vue de son talent et de sa précocité.

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