Équipe de France, Juventus : Adrien Rabiot n’en finit plus d’impressionner !
Capitaine de la Juventus Turin en l’absence de Danilo et titulaire indiscutable sous le maillot de l’équipe de France, Adrien Rabiot a passé un nouveau cap dans sa carrière au cours des derniers mois. Leader sur le terrain et impressionnant dans son volume de jeu, le milieu de terrain de 28 ans s’affirme aujourd’hui comme l’un des tous meilleurs joueurs à son poste.
Adrien Rabiot est en feu. Grand artisan de la victoire (2-1) de la Juventus Turin, vendredi soir, contre Monza, Adrien Rabiot enchaîne les prestations XXL ces dernières semaines. Buteur et passeur décisif en ouverture de la 14e journée de Serie A, le milieu de terrain de 28 ans a ainsi permis à la Vieille Dame de prendre provisoirement la tête du championnat. Sûr de ses forces et semblant imperméable à la pression, l’ancien joueur du Paris Saint-Germain a d’ailleurs profité de ce nouveau succès pour rappeler à un certain Roberto Gagliardini que le patron, c’était lui. «Gagliardini. Apprends à toujours rester humble. Car tant que l’arbitre n’a pas sifflé, tout est encore possible. Souviens-toi bien de ça», a ainsi lancé, sur Instagram, le natif de Saint-Maurice à l’Italien qui s’était permis de le chambrer sur le but égalisateur.
Le nouveau boss de la Juve vise le Scudetto !
Capitaine des Bianconeri depuis le 22 octobre dernier et la blessure de Danilo, Rabiot ne se contente pas, en effet, d’être un maillon essentiel du collectif turinois. Fort de son expérience - comprenant ses erreurs passées - le gaucher d’1m88 a gagné en maturité et son rendement sur le terrain le confirme. Présent aux côtés de Weston McKennie et Hans Nicolussi Caviglia dans le 3-5-2 dessiné par Massimiliano Allegri, l’international tricolore (42 sélections, 4 buts) s’épanouit pleinement. Impressionnant balle au pied, solide défensivement et capable de créer des décalages décisifs par sa vision du jeu, Rabiot est au four et au moulin. Véritable garant de l’équilibre de la Vecchia Signora, celui qui a récupéré 8 ballons (le plus haut total des 22 acteurs), remporté la majorité de ses duels et intercepté le cuir à deux reprises contre Monza semble être à son prime.
«Rabiot a fait une bonne première mi-temps, puis en deuxième mi-temps il s’est assoupi et s’est réveillé au bon moment», tempérait, pourtant, son entraîneur quelques instants après la rencontre avant de répondre aux ambitions affichées par son protégé sur le titre final en Serie A. «Je ne sais pas ce qu’a dit Rabiot, je ne vais jamais dans le vestiaire de l’équipe parce que le vestiaire est sacré. Il est normal que les joueurs, comme nous tous, aient l’ambition de vouloir quelque chose d’important. Mais le désir de réaliser quelque chose d’important dépend de demain, du match de demain : faire un pas après l’autre et construire un bon classement. Nous avons le devoir de construire une saison sur un objectif minimum : jouer à nouveau la Ligue des champions l’année prochaine».
Prudent mais bien conscient du rôle prédominant occupé par celui qui a prolongé son contrat d’une année en juin dernier, Allegri pourra, quoi qu’il en soit, capitaliser sur le rythme effréné affiché par Rabiot au cours des prochains mois. Auteur de 2 buts et 3 passes décisives toutes compétitions confondues depuis le début de la saison, le joueur formé au PSG continue ainsi de s’étoffer. Loin de ses airs arrogants, il est, aujourd’hui, considéré comme un véritable cadre à part entière que ce soit en club ou en sélection. «Je suis un leader à ma manière. Je ne le montre pas forcément à l’extérieur, vis-à-vis des médias, mais je suis un leader de terrain et de vestiaire. Je suis quelqu’un de très ouvert avec mes coéquipiers. Je suis là pour discuter, donner des conseils», confiait, à ce titre, l’intéressé en conférence de presse avant de revenir sur ses différents styles de jeu en fonction de l’environnement. «Je me définis comme un joueur d’équilibre en équipe de France alors que je suis plus dans la projection à la Juve».
Un statut différent, une maturité soulignée par Didier Deschamps !
Polyvalent, technique et devenu incontournable en Bleu depuis le dernier Euro, Rabiot a, en effet, également conquis le coeur de Didier Deschamps. Loin des quiproquos et des polémiques qui ont retardé son intégration définitive dans le onze de départ, le milieu tricolore - qui avait refusé d’être placé sur une liste de réservistes entraînant un casus belli aux yeux du sélectionneur et une mise en retrait pendant près de deux ans - a, depuis, totalement renversé la vapeur. Plus serein, concentré sur ses objectifs et prêt à donner le meilleur de lui-même, il s’est ainsi offert une Ligue des nations (2021) avant d’échouer de peu en finale de la Coupe du Monde face à l’Argentine en 2022 au Qatar (3-3 a.p., 4-2 t.a.b.). Désormais parfaitement installé dans l’entrejeu français, Rabiot récolte, quoi qu’il en soit, les fruits de son travail tant sur le terrain qu’en dehors.
«Il est arrivé à un âge de maturité. C’est un peu plus de responsabilités, mais ça ne va pas changer son caractère et sa façon d’être», soulignait dans cette optique Didier Deschamps avant d’évoquer son statut de capitaine à la Juve. «C’est une forme de reconnaissance pour lui, c’est quelqu’un de plutôt réservé. Même s’il s’ouvre un peu aux médias, il ne parle pas beaucoup de lui. Mais ce qu’il fait sur le terrain depuis plusieurs années, c’est d’un très bon niveau». À quelques heures du tirage au sort de l’Euro 2024, prévu à 18h du côté de Hambourg, Adrien Rabiot - qui devrait sauf blessure ou énorme retournement de situation faire partie du groupe France en Allemagne - peut donc d’ores et déjà savourer son impressionnante prise de pouvoir et aborder la suite avec confiance. Au regard de son rendement actuel, les Bleus et la Juventus Turin peuvent, eux aussi, se frotter les mains…
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