Ligue 2

Ligue 2 : Metz-Guingamp, un cauchemar hallucinant qui risque de coûter très cher

Hier soir, la 8e journée de Ligue 2 s'est conclue par le match Metz-Guingamp. Une rencontre complètement folle qui pourrait coûter très cher aux Lorrains.

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Metz-Guingamp @Maxppp

Match à enjeu hier soir au stade Saint-Symphorien entre Metz et Guingamp. En cas de victoire, les deux équipes pouvaient revenir à quelques encablures du trio de tête. Au final, les Bretons ont réalisé la bonne opération de la soirée grâce à leur victoire spectaculaire 6 buts à 3. Un succès qui leur permet de remonter à la sixième place du classement, à trois points seulement du leader sochalien. Sauf que le déroulé du match risque d’avoir des conséquences très néfastes, notamment pour le FC Metz. Pour rappel, l’essentiel de ce match complètement fou s’est produit au cours de la première période, avant que le FCM n’explose en seconde.

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Les Messins ont rapidement ouvert le score après un but contre son camp de Vincent Manceau (2e). Les visiteurs parvenaient à égaliser sur penalty six minutes plus tard, avant que les Lorrains ne fassent le break. 3-1 après 16 minutes de jeu, la soirée était animée, mais s’annonçait bien pour les hôtes de la rencontre. Et puis tout a déraillé. À la 31e minute, Boubakar Kouyaté écopait du premier carton rouge de la partie après avoir tenu des propos qui n’ont pas plu à l’arbitre du match, M. Gaillouste. Réduit à dix, Metz voyait ensuite l’EAG revenir à une longueur après une réalisation signée Stephen Quemper (45e+1). Deux minutes plus tard, le portier messin était expulsé à son tour après une sortie aérienne sur l’épaule de Livolant (45e+3). Guingamp n’en demandait pas tant pour égaliser à 3-3 sur penalty. Six buts, deux cartons rouges : la première période a envoyé du lourd. Mais visiblement pas assez pour les Messins. Au retour des vestiaires, Danley Jean-Jacques prenait le troisième carton rouge de la partie pour un attentat sur le genou de Tristan Muyumba. Un fait de jeu qui a entraîné l’interruption du match par un arbitre ne se sentant plus en sécurité, notamment à cause de supporters déchainés. Au final, la partie a repris 25 minutes plus tard et Guingamp l’emporté 6-3, à 11 contre 8.

«Prends ton sifflet et mets-le quelque part, qu'on ne le revoie pas, et oublie-le»

Un triste spectacle auquel s’est ajoutée la conférence de presse très incisive du coach messin, Lazlo Bölöni. « Le Monsieur qui était là-bas, je ne veux pas l'appeler arbitre, il a fait son show. Malheureusement, il fausse non seulement le résultat, mais aussi le travail de beaucoup de gens. (…) Puis le carton jaune de Kouyaté est extrêmement discutable. Il ne le touche pas, le joueur fait le grand cinéma, il crie, il pleure... Je me demande comment il se prépare, ce mec veut être arbitre en première division ou il l'est déjà. (…) Le deuxième penalty et l'exclusion... C'est 'No Comment'. Prends ton sifflet et mets-le quelque part, qu'on ne le revoie pas, et oublie-le. (…) Si je regrette l'absence de VAR en L2? Ah oui, énormément, bien sûr. C'est dommage, surtout quand on voit ce qu'il se passe dans le football français. Il (Alexandre Oukidja) est expulsé pour rien du tout, zéro erreur, et il va prendre quatre matches, ou cinq. Et celui-là (l'arbitre), il va être à la maison, tranquille », s’est-il emporté, dans des propos relayés par RMC Sport.

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En face, Stéphane Demont a fait part de son incrédulité face aux événements de la soirée. « Je n’ai jamais vécu ça. Je ne vais pas donner les bons points ou me permettre de juger, mais on a essayé de faire tourner le match en notre faveur et on a réussi à le faire. Encore une fois, je ne suis pas là pour juger, mais il peut aussi être à l’hôpital, mon joueur (Muyumba). Ce n’est pas évident pour l’équipe qui se retrouve en infériorité et ce n’est pas non plus évident pour l’équipe en face. On est rentrés aux vestiaires, on s’est demandé si on allait rejouer, il a fallu être calmes, on a réussi à le faire. Il ne faut pas nier le fait qu’on ait bénéficié des circonstances de ce match. Mais on n’a pas volé les choses non plus », a-t-il indiqué dans des propos relayés par RMC Sport. Désormais, c’est vers les bureaux de la LFP qu’il faudra sans doute regarder, car nul doute que la commission de discipline risque de sanctionner très durement le FC Metz.

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