Stade Brestois : Kenny Lala, le taulier des Ty’ Zefs
Présent dans l’équipe type de la première journée de Ligue des Champions après le succès historique du Stade Brestois face aux Autrichiens de Sturm Graz (2-1), Kenny Lala s’impose aujourd’hui comme le pilier du collectif entraîné par Eric Roy. Cadre du vestiaire et fort d’une très belle expérience, le latéral droit des Ty’ Zefs, libre de discuter avec le club qu’il souhaite en janvier prochain, impressionne, à l’heure où le SB29 s’apprête à défier Toulouse pour le compte de la 5e journée de Ligue 1.
«En imposer pour ne pas avoir à imposer, voilà en quoi consiste le charisme». Leader incontestable et incontesté du vestiaire brestois, Kenny Lala peut, aujourd’hui, se targuer d’une telle aura. Arrivé en janvier 2023 du côté du SB29 après une expérience à l’Olympiakós, le latéral droit - bénéficiant de la pleine confiance de sa direction, à commencer par Grégory Lorenzi, sans oublier Bruno Grougi et Julien Lachuer, entraîneurs adjoints - s’est, en effet, progressivement imposé comme un maillon essentiel du collectif des Ty’ Zefs. Sous la houlette d’Eric Roy, débarqué dans le même temps sur le sol finistérien, le droitier d’1m78, a d’abord contribué au maintien de sa nouvelle équipe avant de jouer les premiers rôles, la saison passée, lors de l’étincelant exercice 2023-2024 des siens.
Lala n’en finit plus d’impressionner !
Joueur le plus utilisé du Stade Brestois en 2024, il n’a, en effet, cessé d’apporter sa solidité défensive, son explosivité, sa maturité et son expérience du très haut niveau. Un rendement impressionnant permettant finalement au SB29 de décrocher une exceptionnelle troisième place, synonyme de qualification pour la première Ligue des Champions de son histoire. Titulaire indiscutable, le franco-martiniquais - qui a disputé l’intégralité des rencontres depuis la reprise - compte désormais surfer sur cette très belle dynamique. Et ses premières sorties ont de quoi rassurer. Buteur contre Saint-Etienne lors de la 3e journée de Ligue 1, Lala a une nouvelle fois brillé, jeudi soir, lors du succès historique des Brestois face aux Autrichiens de Sturm Graz (2-1).
Impliqué sur les deux buts décisifs, le natif de Villepinte a, par ailleurs, tenu son rang sur le plan défensif. Fort de 7 ballons récupérés et 100% de duels remportés, le numéro 7 brestois se voyait alors récompensé par l’UEFA en intégrant la première équipe type de cette Ligue des Champions version 2024-2025. Un match au cours duquel l’ancien Strasbourgeois n’a cessé de communiquer avec ses coéquipiers pour tenir le cap. «Avec l’Olympiakós, j’ai joué l’Europe, des matches de gala, que ce soit Arsenal, le Fenerbahçe, le PSV, ce sont des moments forts, un vécu, une pression qu’il faut savoir gérer, ça te permet d’engranger de l’expérience, juste le simple fait d’entendre l’hymne et je vais mettre toute cette expérience au service du collectif», nous avait, à ce titre, confié au cours de l’été l’ex-joueur de Valenciennes ou encore Lens.
Grégory Lorenzi, un soutien précieux
Si le pilier des Ty’ Zefs a donc joint les actes à la parole, cette première victoire sur la scène européenne confirme, par ailleurs, que le SB29 aura une belle carte à jouer cette saison, et ce, malgré un été agité, marqué par l’interminable feuilleton des droits TV, plongeant le football français dans un contexte économique ô combien incertain. «Je pense qu’il faut faire confiance à Grégory Lorenzi. Si le club de Brest est connu, c’est lié à notre directeur sportif. Avec peu de moyens mais une connaissance du football, il fait de très grandes choses. J’ai connu beaucoup de directeur, il pourrait diriger n’importe quels clubs, ce qui ne m’étonnerait pas et on a vu cet été qu’il a été courtisé. Personne ne peut douter de son travail, l’équipe est applaudie et ce que je peux dire aux supporters c’est que cette équipe a gardé sa colonne vertébrale», nous confiait, en ce sens, le latéral droitier, dithyrambique à l’égard de l’architecte brestois.
«À Brest j’ai retrouvé mon rôle que j’avais un peu à Strasbourg, je me sens pleinement impliqué dans le projet et je dois dire que si je suis là aujourd’hui, c’est bien pour cet homme. Il faut rappeler que je n’avais pas joué 8 mois à l’Olympiakos mais la discussion que j’ai eu avec Lorenzi, ça a été comme une évidence. Ses mots ont été décisifs. Il m’a donné sa confiance et c’est un juste retour des choses de m’impliquer totalement pour ce club». Des mots forts prononcés au sortir d’un mercato estival où la cellule sportive du SB29 s’est activée de toutes parts pour conserver une compétitivité certaine. Ainsi, si Lillian Brassier a décidé de poser ses valises du côté de l’OM, que Jérémy Le Douaron défend désormais les couleurs de Palerme et que Steve Mounié a dit oui au projet présenté par Augsbourg, Kamory Doumbia, Mama Baldé, Ludovic Ajorque, Julien Le Cardinal, Romain Faivre, Massadio Haidara, Abdallah Sima, Edimilson Fernandes, Soumaïla Coulibaly, Abdoulaye Ndiaye, Ibrahim Salah et Jordan Amavi ont, quant à eux, débarqué dans le Finistère.
Un avenir à discuter…
Autant de renforts permettant, aujourd’hui, au Stade Brestois de nourrir de beaux espoirs, et ce, malgré un début de saison contrasté en championnat (1 victoire et 3 défaites contre l’OM, Lens et le PSG…). Avant d’accueillir Toulouse, pour le compte de la 5e journée, Kenny Lala voit pourtant son avenir encore incertain. En fin de contrat à l’été 2025 et libre de discuter avec le club qu’il souhaite dès le mois de janvier prochain, celui qui constitue actuellement le parfait relais entre les jeunes et les moins jeunes ne devrait logiquement pas manquer de convoitises dans les semaines à venir. «Je mentirais si je vous disais que je n’ai pas été sollicité durant le dernier mercato mais mon engagement envers Grégory Lorenzi et le club est total. Je veux rendre au club ce qu’il m’a apporté ces dernières années», nous avouait d’ailleurs l’ex-Lensois avant d’en dire plus sur son état d’esprit actuel.
«Je suis calme et serein. Aujourd’hui vu les ambitions et l’excitation générée par la saison à venir, je suis concentré sur mon football. Pour mon avenir, je fais confiance à mon conseiller (Yacine Ayad). Je comprends que beaucoup de choses soient évoquées à ce sujet mais je suis focus sur mes performances, les objectifs du club et le bien-être du collectif. Mon futur sera aussi un choix fait avec ma femme pour le bien-être de nos trois filles, l’environnement familial est primordial pour ma part. En venant à Brest, j’ai trouvé cet équilibre, cet épanouissement, ça me rend encore plus fort sur le terrain et c’est évidemment un critère essentiel dans ma trajectoire». En attendant d’en savoir plus sur son futur, Kenny Lala endossera une nouvelle fois le costume de leader, ce dimanche face à Toulouse (17h), pour tenter de conduire les siens vers un deuxième succès en championnat et ainsi permettre au SB29 de poursuivre sa remontée au classement.
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