AC Milan : Rafael Leão se fait détruire par toute l’Italie

Par Valentin Feuillette
4 min.
Rafael Leão @Maxppp

Nouvelle défaite de l’AC Milan en Ligue des champions mardi soir contre le Bayer Leverkusen (1-0) et nouvelle prestation de Rafael Leão qui interroge la planète milanaise. Loin de ses standards habituels, le début de saison du Portugais inquiète et la presse italienne ne manque pas l’occasion de critiquer le numéro 10 des Rossoneri.

L’AC Milan n’y arrive décidément pas en Ligue des champions. Après la gifle reçue par Liverpool à San Siro (1-3), les Rossoneri ont de nouveau chuté mardi soir sur la pelouse de la BayArena contre le Bayer Leverkusen (1-0). Deux matchs, deux défaites, cinq buts encaissés, un seul but marqué… Si les Milanais commencent petit à petit à sortir la tête de l’eau, ils vont devoir faire mieux face à la rude concurrence européenne. En ligne de mire depuis le début de saison, Rafael Leão ne fait plus l’unanimité chez les journalistes et les tifosi milanais. Si ses statistiques sont loin d’être catastrophiques, la réalité du terrain affiche une tout autre vérité. La saison passée, le Portugais avait déjà affiché une certaine irrégularité avec seulement neuf buts et neuf passes décisives en 34 matchs de Serie A. Une inconstance qui reste encore, mais avec l’un des plus gros contrats de l’histoire du club, Leão doit faire beaucoup mieux surtout que Paulo Fonseca veut l’installer dans un rôle très énergivore qui nécessite beaucoup d’efforts défensifs.

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La sensibilité de Leão est connue par tous les acteurs gravitant autour de l’AC Milan. Parfois, elle se manifeste par une solidarité avec un coéquipier en difficulté, d’autres fois par une expression vive envers les journalistes, parfois même excessives, en raison des critiques adressées. Mais l’ancien du LOSC ne s’est pas caché des micros de Sky Sport : « Les critiques des fans font mal, quelque chose a changé à mon égard depuis deux ans. Mais je ne veux pas en parler, car le plus important reste Milan. Les critiques font certainement mal. Qu’est-ce qui me manque ? Il me manque les buts. Je fais beaucoup de passes décisives, mais je n’ai pas cette idée en tête de marquer plus. Le plus important est de gagner. La semaine du match contre l’Inter, je ne l’avais pas, je pensais que je serais le protagoniste, je voulais juste faire du bon travail, car gagner un derby avec ce maillot ici est une énorme satisfaction », s’est lamenté en début de semaine le Portugais de 25 ans.

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Une méforme qui dure…

Avec seulement 1 but et 4 passes décisives toutes compétitions confondues, Rafael Leão a du mal à conserver la production et l’attitude qui faisaient de lui le meilleur joueur du championnat il y a deux ans : « Leão n’a rien à voir avec ça, il mérite toutes les critiques. Il est temps d’avoir plus de continuité et de courage. Les autres années, je l’ai toujours défendu pour le trop de critiques reçues malgré les chiffres et les performances de haut niveau. Cette année, il doit se réveiller. Il doit être présent. De temps en temps, il marche sur les pointes et semble avoir merdé, mais ce n’est pas le cas. C’est un bon garçon, mais il semble que tout le monde est dedans et lui est en dehors. Fonseca a eu le courage de mettre trois attaquants et demi : à part Leão, les trois autres ont couru pour compenser le manque de milieu de terrain », a déclaré Zvonimir Boban, légende croate des Rossoneri. La Gazzetta dello Sport a écrit sur sa performance contre le Bayer Leverkusen hier en Ligue des champions : « Il travaille dans la phase de non-possession, mais on ne voit pas grand-chose pour l’avenir. » Le journal Tuttosport ajoute : « Trop peu, quelques idées, autant d’erreurs risquées, peu coopératif en retrait. » Le quotidien de La Repubblica temporise légèrement : « Les seules attaques en attaque sont les siennes : la finition est imparfaite. »

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Malgré un épisode de friction entre l’entraîneur portugais et l’attaquant de l’AC Milan au début de saison, Paulo Fonseca a néanmoins confiance en son joueur pour devenir un élément plus complet et indispensable : « S’il a la bonne charge mentale ? Nous travaillons beaucoup individuellement avec Rafa, y compris défensivement. Il se débrouille bien défensivement, il presse et recule. Il peut faire mieux, mais il s’améliore dans les moments défensifs ». Depuis le Scudetto de 2022, les attentes à son égard ont aussi augmenté. À cet événement extraordinaire s’ajoute le renouvellement du contrat qui place Rafa en tête de l’effectif en termes de salaire (5,5 millions assortis de plusieurs primes). Leão divise toujours et les critiques fusent, des fans eux-mêmes, entre ceux qui l’adorent et le soutiennent malgré tout et ceux qui ne lui pardonnent rien. Indépendamment de ses sentiments, Rafael Leão est conscient que les responsabilités au sein du club ont augmenté et que le travail commencé avec Paulo Fonseca peut conduire à une croissance définitive, commencée avec Stefano Pioli. De talent à star, le tournant est désormais à un pas.

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