Eduard Romeu lâche ses vérités sur les finances du FC Barcelone et charge Tebas !
Dans une interview accordée au RAC1, le vice-président économique du Barça, Eduard Romeu, a analysé ce matin la situation financière du club blaugrana. L'occasion, également, pour le dirigeant catalan d'envoyer un tacle appuyé à Javier Tebas, le patron de la Liga.
Championnats européens clôturés, place au mercato estival ! À ce titre, le FC Barcelone compte bien en profiter pour se renforcer, mais la tâche s'annonce, elle, ardue, compte tenu de la situation économique du club catalan. Annoncés dans la course pour Erling Haaland, les Blaugranas ont ainsi dû céder face à des Citizens déterminés à enrôler le cyborg norvégien. Et pour cause. En proie à d'importantes difficultés financières, le Barça a toujours un temps de retard sur la concurrence. Un contexte qui pourrait d'ailleurs compromettre, une nouvelle fois, les chances barcelonaises de voir Robert Lewandowski atterrir en Catalogne. Alors pour inverser la tendance, le board des Culés s'active et cherche, aujourd'hui, à actionner différents leviers pour relancer l’activité économique.
Interrogé sur RAC1, le vice-président économique du Barça, Eduard Romeu, est ainsi longuement revenu sur la situation financière du club blaugrana. L'occasion pour lui de pointer les faiblesses actuelles, d'avancer les solutions possibles pour affronter la saison prochaine avec de meilleures garanties, mais surtout de critiquer fermement l'accord de vente de 10% du capital de LaLiga au fonds d'investissement CVC Capital Partners. *«CVC est un bon deal pour un club modeste. Pour un plus grand club, ce n’est pas un bon accord. Ce qu’on n’aime pas, c’est que c’est sur 50 ans. On ne veut pas que ça dépasse 25 ans. Il y a plein de conditions inacceptables. Économiquement, ce n'est pas un bon accord, a tout d'abord reconnu Eduard Romeu.
Eduard Romeu dézingue Javier Tebas !
Relancé sur la santé économique du club catalan, le dirigeant des Culés s'est, cependant, montré rassurant : «nous n’avons pas de soucis de liquidités. On a demandé aux socios de nous faire confiance pour les accords potentiels. L’offre qu’on a pour BLM est de 270 M€, mais elle nous plait pas. On veut plus. Il y a une clause de rachat». Un discours optimiste ne l'empêchant cependant pas de pointer là où le bât blesse et d'énoncer, dans la foulée, la ligne de conduite à suivre : «la masse salariale de cette saison (amortissement annuel, salaires, commissions) est de 560 M€. Le double de celle du Bayern ! On va négocier des baisses de salaire individuel dans l’effectif. Nous, on veut valoriser nos actifs. On veut baisser les dépenses et augmenter les revenus».
Déterminé à inverser la tendance, Eduard Romeu a également tenu à rassurer les supporters catalans quant au prochain mercato estival, notamment dans le sens des départs : «on n’a pas budgété la vente de joueurs. Frenkie de Jong ? S’il part, c’est une décision technique, pas économique. Mais je le redis, on n’a prévu aucun départ. Gavi ? Je pense que oui, il prolongera. Je ne vois aucun souci avec Gavi. C'est aux capitaines de décider quand ils partiront. Ils ont signé leurs contrats il y a longtemps avec l'ancien conseil d'administration, et nous devons respecter cela».
Reconnaissant, par ailleurs, que les salaires des joueurs étaient «totalement disproportionnés», Romeu a finalement conclu son intervention par une énorme charge à destination de Javier Tebas : «je le dis, Tebas est responsable de notre situation. Il regardait ailleurs pour porter préjudice au club à long terme. La facilité serait de signer l’accord qu’il veut. Tebas a fermé les yeux lorsque Barcelone était en train de sombrer financièrement. Il est responsable de la situation du club. Il a dit 'amen' à tout ce qui s'est passé contre le Barça». Le patron de la Liga appréciera.