Coupe de France

OL - Lens : les notes du match

L’Olympique Lyonnais pensait tenir sa qualification, mais Lens a su s’accrocher pour s’imposer en terres rhodaniennes après prolongations (1-2, ap).

Par La Rédaction FM
9 min.
Olympique Lyonnais Pierrick Valdivia @Maxppp

Qualifié pour la finale de la coupe de la Ligue, l’Olympique Lyonnais espérait réaliser le même parcours en coupe de France. Pour cela, avant d’envisager un quart de finale face à Monaco, les Gones devaient se défaire du RC Lens venu à Gerland pour tenter un coup. Malheureusement pour les Nordistes, les hommes de Rémi Garde ont très rapidement pris les commandes de la rencontre. Plus haut dans le pressing, les Rhodaniens ont fait courir des Sang-et-Or qui ont étonnamment laissé leurs adversaires exploiter les espaces pour se créer des occasions.

La suite après cette publicité

Emmené par un Clément Grenier très actif, l’OL n’a d’ailleurs pas mis longtemps à inquiéter Aréola. Dès la 8e minute, le nº 7 lyonnais réalise un petit festival de dribbles côté gauche avant de voir sa frappe être repoussée par le gardien lensois. Ce n’est que partie remise. Dans la foulée, Lopes dépose un caviar sur la tête de Briand qui ne s’est pas fait prier pour ouvrir le score (1-0,9e). Une ouverture du score logique. Le RCL tente alors de réagir par Chavarria (10e, 14e), mais trop timidement pour mettre Vercoutre en danger. Lyon tient son match, mais ne parvient pas à le tuer. Pas toujours servi, Gomis a pourtant eu des balles de break (15, 16e, 36e).

Au retour des vestiaires, Antoine Kombouaré a visiblement remis les choses à leur place. Plus concentrés, les Artésiens ont davantage mis la pression sur des Gones qui, sans une belle intervention de Vercoutre sur sa ligne, auraient dû refaire tout le travail sur une tête signée Chavarria (54e). Ce n’était que partie remise pour Lens. Les créatifs lyonnais se sont peu à peu fait plus discrets, ce qui a permis au RCL de se montrer, surtout sur coups de pied arrêtés. Des corners qui ont provoqué des situations plus que dangereuses pour un Vercoutre sauvé par Mvuemba (66e), mais peu aidé par ses défenseurs (89e) qui ont fini par provoquer le penalty égalisateur (1-1, 90e).

La suite après cette publicité

Un coup dur qui a touché les Lyonnais au moral. Revigorés, les Nordistes n’ont en effet pas mis longtemps à profiter de cet avantage psychologique pour inverser la tendance. Impeccable sur une tentative lointaine de Valdivia, Vercoutre doit s’incliner face à la tête de Gbamin sur le corner suivant (1-2, 94e). Lyon est KO debout et ne parvient pas à se rebeller. Une aubaine pour les visiteurs qui n’ont eu qu’à faire tourner le cuir et profiter du sang frais des remplaçants plus frais que des Gones épuisés par un match plus long que prévu et un calendrier surchargé. Lens a donc gagné le droit d’affronter l’AS Monaco en quart de finale le 25 ou 26 mars prochain.

Homme du match : Valdivia (6,5) : un match plein pour le joueur formé à l’OL, qui a su aimanter le ballon et le redistribuer proprement par courtes périodes. Présent également à la récupération, où il s’est montré agressif sur le porteur du ballon. A su initier des contre-attaques et créer le décalage (33e). Égalise in extremis sur penalty avec beaucoup de sang-froid (90e+3). A donné le tempo pour mener les siens à la qualification.

La suite après cette publicité

Olympique Lyonnais :

  • Vercoutre (5) : il a passé une première période plutôt tranquille où seules une tentative molle de Chavarria (14e) et une tête hors cadre de Yahia (33e) l’ont sorti de sa torpeur. Il a toutefois su se réveiller au bon moment pour sauver les siens sur sa ligne (54e) avant d’être bien aidé par Mvuemba après une sortie ratée (66e). Pris à contre-pied sur le but égalisateur de Valdivia sur penalty (90e), il a vécu une fin de soirée très compliquée. Auteur d’un bel arrêt sur une frappe lointaine de Valdivia (93e), il sort mal sur le corner suivant et s’incline face à Gbamin (94e).

  • M.Lopes (5,5) : offensivement, le Portugais a été présent. Passeur décisif pour Briand (9e), il peut remercier ses coéquipiers venus compenser ses montées. Face au virevoltant Nomenjanahary, il s’est parfois trop jeté, mais a toujours su se rattraper à temps. Remplacé par Zeffane (73e). Auteur du penalty ayant entraîné l’égalisation lensoise en toute fin de match (90e).

  • Koné (4,5) : prestation sérieuse pour le défenseur burkinabé dans un premier temps. Rarement mis en difficulté en première période, il a davantage souffert par la suite, principalement sur coups de pied arrêtés. Sur un corner, il a d’ailleurs causé une sacrée frayeur aux siens sur un dégagement (89e) durant la fin du temps réglementaire. Idem en prolongations où il a été bougé en un contre un.

  • Umtiti (5) : à l’image de Koné, il a lui aussi connu des difficultés sur coups de pied arrêtés. Mais contrairement à son coéquipier de la charnière centrale, il s’est montré un peu plus costaud dans ses duels.

  • Bedimo (5,5) : très en vue en début de match, il a brillé par ses percées dans la surface adverse. Un avantage dû en grande partie aux largesses de marquage lensoises. Mieux pris par la suite, il s’est montré moins dangereux.

  • Gonalons (5,5) : tranquille dans l’entrejeu, il n’a subi presqu’aucune pression de la part des milieux lensois. De quoi lui laisser le temps d’organiser le jeu lyonnais. Mieux pris en seconde période, il s’est certes essayé à la frappe (62e), mais son influence sur le jeu à peu à peu disparu au fil des minutes. Pire, c’est lui qui s’est fait devancer de la tête par Gbamin sur le deuxième but lensois (94e).

  • Malbranque (5) : comme à son habitude, il a bataillé dans l’entrejeu. Mais comme Gonalons, le resserrage de vis adverse au milieu au retour des vestiaires l’a peu à peu éteint. Nettement moins influent au fil des minutes.

  • Mvuemba (5,5) : un match correct pour le milieu lyonnais qui a longtemps cru être l’un des héros du match en sauvant une balle de but sur sa ligne (66e). Malheureusement pour lui, son effort n’a pas payé. A accusé un coup de mou physique en fin de match.

  • Grenier (6) : le maître à jouer de l’OL était en forme ce soir. Juste avant l’ouverture du score de Briand, c’est lui qui s’est créé la première action chaude de la rencontre avec un déboulé côté gauche suivi d’une frappe repoussée par Aréola (8e). Très souvent libre de ses mouvements, il a eu le temps pour tenter de mettre ses attaquants sur orbite. À l’origine d’une balle de but (16e), il s’est également essayé face aux cages lensoises sans réussite (36e). Davantage serré par ses adversaires au fil des minutes, il a tout de même su faire preuve de disponibilité. Remplacé par Danic (89e).

  • Briand (6) : à l’instar de Gomis, il n’a pas chômé pour tenter de se mettre en situation favorable face au but adverse. Et si Lopes l’a parfaitement trouvé pour l’ouverture du score (9e), le Gone n’a pas eu grand-chose à se mettre sous la dent en termes d’occasions dangereuses. Son sens du collectif et sa combattivité restent toutefois un atout de poids pour cet ex-placardisé.

  • Gomis (5,5) : l’attaquant lyonnais n’a pas été en réussite ce soir. Pas toujours épaulé devant, il s’est bien battu. Mais lorsqu’il a eu des balles de but, son pied a souvent flanché (16e, 21e, 36e). Des balles de break manquées qui ont fait douter l’OL durant tout le match. Altruiste, il a également tenté de servir ses coéquipiers lors de ses incursions dans la surface sur les côtés. En vain. Remplacé par Lacazette (69e).

La suite après cette publicité

Lens :

  • Areola (6) : impuissant sur l’ouverture du score lyonnaise où il est battu par Briand à bout portant (9e), le portier prêté par le PSG a ensuite permis à son équipe de rester le plus longtemps possible dans le match, à portée de tir des Lyonnais. A Bloqué les tentatives de Grenier (8e) puis Gomis (15e, 22e, 36e) et Gonalons (62e). Jusqu’à la délivrance en prolongations.

  • Gbamin (6) : une belle activité tout au long du match même si l’OL a souvent choisi son côté pour mener ses offensives. A globalement tenu bon, perdant tout de même quelques ballons (51e). Une tête qui fuit le cadre sur corner (56e). Une autre qui fait mouche en prolongations et donne l’avantage aux Lensois (93e) pour rallier les quarts de finale contre l’AS Monaco.

  • Yahia (6) : est allé d’un extrême à l’autre. Fuyait le marquage laissant Briand ouvrir le score (9e), puis envoyait une puissante tête au dessus (34e), et devançait Vercoutre du crâne une nouvelle fois mais voyait sa tentative stoppée sur la ligne (66e).

  • Landre (6,5) : l’homme fort de la défense lensoise. Sûr en toute circonstance, a rarement été pris à défaut. A muselé physiquement les avant-centres rhodaniens, notamment Gomis qui n’a jamais pu prendre ses aises. Un sauvetage important dans sa surface (56e).

  • Boulenger (5,5) : le premier but Lyonnais vient de son côté, mais ne s’est pas si mal débrouillé pour tenter des contenir les nombreuses montées de Miguel Lopes. Du sérieux malgré un excès d’engagement lui valant un avertissement (43e). Une frappe au-dessus du cadre (77e).

  • Le Moigne (5,5) : une présence importante en début de match où il est allé presser haut pour couper les transmissions des Gones. Puis a reculé et libéré trop de place au milieu, laissant à ses vis-à-vis le soin d’occuper l’entrejeu. Il est cela dit loin d’être le seul responsable. Une fin de match au courage.

  • Valdivia (6,5) : voir ci-dessus.

  • Bourigeaud (6) : avait lui aussi une sacrée responsabilité au milieu de terrain face à une ligne médiane lyonnaise réputée pour monopoliser le cuir. A parfois dû reculer à contre-cœur mais pour récupérer le ballon (29e). Une frappe cadrée à ras de terre (70e).

  • Nomenjanahary (6) : un début de match en demi-teinte où il se sera montré, mais sans mettre toute sa hargne. Centrait sans conviction (13e, 17e) puis frappait sans cadrer (45e). Bien meilleur en deuxième mi-temps où il aura su poser de réels soucis à l’arrière-garde lyonnaise. Remplacé par Cyprien (81e).

  • Ljuboja (6,5) : en homme expérimenté ayant écumé de nombreuses pelouses de l’Hexagone, a beaucoup pesé sur la défense centrale de l’OL. Trop court pour reprendre un bon centre de Chavarria (9e). Important à la conservation, précieux en remise. Remplacé par Coulibaly (68e).

  • Chavarria (6,5) : n’a cessé de permuter avec Nomenjanahary durant tout le match pour dérouter l’arrière-garde des Gones. Une grosse activité : centres (9e, 29e), têtes cadrées (14e, 54e) dont une sauvée sur sa ligne par une manchette de Vercoutre. Remplacé par N’Diaye (68e).

La suite après cette publicité
La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier