Euro 2020 : ce qu’il faut savoir de la Turquie

Cette année, plus que jamais, la Turquie apparaît comme un véritable outsider. Cette nouvelle génération talentueuse a grandi depuis l'échec de l'Euro 2016 et est aussi mieux encadrée par des joueurs d'expériences. Ce pourrait être l'une des surprises de l'Euro. Focus.

Par Hanif Ben Berkane
4 min.
La sélection de la Turquie @Maxppp

Une solidité retrouvée

La Turquie était dans un groupe que les suiveurs des Bleus connaissent bien. Adversaire de l’Équipe de France dans la poule H des éliminatoires de l’Euro, les hommes Şenol Güneş n’auront jamais tremblé loin de là. Pendant toutes les qualifications, la Turquie aura tenu tête à la France et se sera même offerte le luxe de battre les Bleus lors du match aller en juin 2019 (2-0). Avec trois victoires en autant de matches, les Rouges et blancs débutaient parfaitement leur campagne de qualification et ce n’est pas leur défaite face à l’Islande lors de leur quatrième match qui les fera douter. Après trois nouvelles victoires face à l’Andorre, la Moldavie et l’Albanie, la bande à Burak Yilmaz faisait même la course en tête. Leur match nul face aux Bleus (1-1) au match retour et face à l’Islande (0-0) leur feront perdre la première place du groupe au profit de la France, mais pour seulement deux petits points. À noter que la Turquie a été la meilleure défense des éliminatoires avec seulement trois buts encaissés en 10 matches (ex æquo avec la Belgique).

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Une génération talentueuse et bien encadrée

Cette année plus que jamais, la Turquie semble taillée pour causer des soucis à bons nombres de pays lors de cet Euro. Si en 2016, on les annonçait comme un véritable outsider, la Turquie avait déçu ne parvenant pas à sortir d’un groupe tout de même relevé avec l’Espagne, la Croatie et la République Tchèque. Mais cette fois-ci, c’est différent. La sélection turque est un parfait mélange de jeunesse et d’expérience. La nouvelle génération a émergé et s’est vite imposée. Les derniers matches lors des qualifications en témoignent. Et c’est surtout défensivement que les Turcs impressionnent. Meilleure défense lors des éliminatoires, le sélectionneur Şenol Güneş peut compter sur une charnière centrale redoutable avec Çağlar Söyüncü sur un nuage avec Leicester et les jeunes Demiral (Juventus) ou Kabak (Liverpool). À tous les postes de son onze titulaire, la Turquie semble avoir de quoi rivaliser avec les grosses nations.

Au milieu de terrain et en attaque, les expérimentés Hakan Çalhanoğlu et Burak Yilmaz répondent très souvent présents et encadrent ce groupe encore jeune. Mais il faudra faire attention, car certains joueurs peinent parfois à être régulier en sélection et la profondeur de banc n’est pas infinie non plus. Si sur les postes offensifs, l’ancien entraîneur de Besiktas semble avoir le choix, au milieu de terrain, c'est plus compliqué. Sans parler du poste de latéral gauche qui sera l’une des interrogations avec le jeune Ridvan Yilmaz de Besiktas.

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Şenol Güneş, la recette gagnante

Cette sélection turque peut aussi remercier le gros travail de Şenol Güneş. L’expérimenté entraîneur de 68 ans a repris les rennes de l’équipe, il y a moins de deux ans dans une situation délicate. Il venait remplacer un Mircea Lucescu qui avait obtenu de très mauvais résultats ne parvenant pas à se qualifier à la Coupe du monde 2018 et terminant dernier de son groupe de Ligue des Nations. Şenol Güneş a depuis bien redressé la barre. Il n’a connu la défaite qu’à trois reprises en 20 matches avec la Turquie. En misant sur lui, la fédération turque avait fait le choix de l’expérience puisque c’était déjà lui qui avait entraîné l’équipe lors du magnifique parcours de la Coupe du monde 2002 (troisième). Entraîneur depuis la saison 1988-1989, l’ancien gardien emblématique de Trabzonspor a récemment gagné le championnat turc avec Besiktas (2016, 2017)

Burak Yilmaz sur son nuage

Si défensivement, ils sont nombreux à montrer leur solidité, offensivement, il y en a un qui sort du lot et encore plus cette saison : Burak Yilmaz. À bientôt 36 ans, le Lillois réalise une saison stratosphérique avec les Dogues et sera l’un des grands artisans du titre en Ligue 1 - si titre il y a. Leader dans le vestiaire et sur le terrain, l’ancien attaquant de Besiktas a véritablement franchi un cap en quittant sa Turquie natale. Auteur de 15 buts et 2 passes décisives en 27 matches de championnat, Burak Yilmaz a aussi prouvé qu’il était sur son nuage même avec le maillot turc. Lors du dernier rassemblement, il a, presque à lui seul, battu les Pays-Bas en inscrivant un triplé. Il aura à cœur de confirmer sa bonne saison lors de l’Euro et de surtout effacer l’échec de l’édition 2016, lui qui avait déclaré récemment l’avoir vécu comme une très grosse déception.

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Le onze type :

La liste des 30 :

Gardiens :

Mert Günok (Medipol Basaksehir), Ugurcan Çakir (Trabzonspor), Altay Bayindir (Fenerbahçe), Gökhan Akkan (Caykur Rizespor)

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Défenseurs :

Zeki Celik (Lille), Mert Müldür (Sassuolo), Merih Demiral (Juventus), Ozan Kabak (Liverpool), Caglar Söyüncü (Leicester City), Kaan Ayhan (Sassuolo), Umut Meras (Le Havre), Ridvan Yilmaz (Besiktas)

Milieux :

Mahmut Tekdemir (Medipol Basaksehir), Okay Yokuslu (West Bromwich Albion), Taylan Antalyali (Galatasaray), Dorukhan Toköz (Besiktas), Ozan Tufan (Fenerbahçe), Orkun Kökçü (Feyenoord), Yusuf Yazici (Lille), Irfan Can Kahveci (Fenerbahçe), Hakan Çalhanoglu (Milan)

Attaquants :

Cengiz Ünder (Leicester City), Efecan Karaca (Aytemiz Alanyaspor), Halil Akbunar (Göztepe), Abdülkadir Omür (Trabzonspor), Kerem Aktürkoglu (Galatasaray), Burak Yilmaz (Lille), Enes Ünal (Getafe), Kenan Karaman (Fortuna Düsseldorf), Halil Dervisoglu (Galatasaray).

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