Deuxième volet de notre dossier consacré aux “placardisés” de la Ligue 1. Place aujourd'hui au Rennais Étienne Didot.
Le joyau made in Bretagne
Parmi tous les joueurs de Ligue 1 mis à l'écart, s'il y en a un qui doit particulièrement l'avoir mauvaise, c'est Étienne Didot (photo à la fin du match Rennes-Strasbourg, le salut aux supporters rennais ?).
Natif de Paimpol (Côtes-d'Armor) distant de 150 km de Rennes, formé chez les rouges et noirs, il a connu toutes les sélections jeunes (équipe de France des moins de 18 ans, des moins de 19, Espoirs) tout en franchissant les étapes dans son club. Après deux apparitions en 2002, il s'impose définitivement la saison suivante à seulement 19 ans. Promu capitaine l'année dernière, il échoue à 1 point du tour préliminaire de la Ligue des Champions, mais parvient à taper dans l'œil de Raymond Domenech qui ne le convoque finalement pas. 2007-2008 sera forcément sa saison.
Le coup d'arrêt
Accroché à une solide place de troisième en octobre, le Stade Rennais connait une série noire de onze matchs sans succès (8 défaites, 3 nuls), tombe au 13e rang, période durant laquelle le capitaine manque quatre matchs. Pierre Dréossi abandonne le banc de touche au profit de Guy Lacombe.
_ Didot ne sait pas encore que ce changement d'entraîneur va changer son plan de carrière. Écarté peu à peu au profit de Fabien Lemoine, il perd dans le même temps son brassard de capitaine et son statut de pilier de l'équipe. Pourtant, l'ex-coach du PSG refuse toute idée de départ de sa victime au mercato d'hiver malgré l'intérêt de Toulouse et Monaco.
Un départ inéluctable
Son président Frédéric de Saint-Sernin déclarait cet hiver qu'il voulait faire de Étienne Didot le “Maldini rennais”. Or force est de constater que sa situation n'a pas évolué, avec à son actif un seul match depuis le 15 mars. Il ne devrait d'ailleurs pas réapparaitre d'ici la fin de la saison à cause d'une blessure à la cheville survenue cette semaine. Un forfait sur blessure... au même titre que Karim Ziani à l'OM ou Ronaldinho au Barça ? On l'a compris, malgré son attachement au club, Didot ne peut que continuer son évolution sous une nouvelle tunique. A bientôt 25 ans, sa carrière est loin d'être terminée et les prétendants se bousculent au portillon.
Figurent au premier rang les voisins bretons. Lorient et surtout Nantes, récent promu en Ligue 1, souhaitent tous deux construire autour du joyau local. Mais le talent du Paimpolais intéresse également plus haut dans la hiérarchie hexagonale.
Certains de disputer la Ligue des Champions, les Girondins de Bordeaux voient une grosse saison se profiler tandis que Laurent Blanc a réitéré cette semaine son désir de jouer à fond la compétition européenne. Or, Fernando qui plait énormément en Italie (Naples, Palerme, Milan) et Alonso au Portugal (Benfica), risquent de quitter le navire et laisser un grand vide dans l'entrejeu bordelais. Didot serait ainsi une excellente opportunité pour le Président qui pourrait le récupérer à moindre coût et surmotivé à l'idée de prendre la revanche de cette saison morose.
_ Il devra néanmoins faire face à la concurrence du Lorientais Fabrice Abriel qui figure également sur les tablettes des Girondins, à moins que Blanc ne tente le trident du milieu Diarra-Didot-Abriel, qui aurait assurément fière allure...
En rejoignant une équipe du calibre de Bordeaux, Etienne Didot franchirait un gros palier. L'envisagerait-il ainsi s'il était toujours le capitaine du Stade Rennais ?
*Voir également :
En savoir plus sur