À l'occasion des demi-finales aller de la Ligue Europa Conference, l'Olympique de Marseille, tombeur du PAOK Salonique au tour précédent, s'est incliné contre le Feyenoord (3-2) au De Kuip de Rotterdam. Plombés par plusieurs erreurs individuelles, les Phocéens ont ainsi subi la loi des Néerlandais, auteurs d'une très grande prestation collective. L'OM n'a plus le choix avant de retrouver Cyriel Dessers et consorts, jeudi prochain, à l'Orange Vélodrome.
À l'occasion des demi-finales aller de la Ligue Europa Conference, l'Olympique de Marseille, tombeur du PAOK Salonique au tour précédent, se déplaçait sur la pelouse du Feyenoord ce jeudi à 21 heures. Au De Kuip de Rotterdam, les Néerlandais, troisièmes d'Eredivisie et vainqueurs du Slavia Prague en quarts de finale, se présentaient en 4-3-3. Présent dans les buts, Marciano était protégé par un quatuor défensif composé de Malacia, Geertruida, Trauner et Senesi. Dans l'entrejeu, Til et Aursnes accompagnaient Kokcu, juste derrière un trio offensif formé par Dessers, Nelson et Sinisterra. De son côté, l'OM de Jorge Sampaoli, dauphin du PSG en Ligue 1, alignait également un 4-3-3.
Devant Mandanda, Rongier, Caleta-Car, Saliba et Peres formaient la défense olympienne. Au milieu de terrain, Kamara et Guendouzi débutaient aux côtés de Gerson. Enfin, soutenu par Dieng et Bakambu, Payet était titularisé en faux numéro 9. Pour son 250ème match sur la scène européenne et dans une ambiance surchauffée, l'OM subissait rapidement l'intensité mise par la formation néerlandaise. Profitant d'un dégagement approximatif de Peres, Dessers voyait finalement sa reprise fuir le cadre de Mandanda (7e). Piqués à vif, les Marseillais tentaient de réagir mais Dieng, superbement lancé par Payet, butait dans la foulée sur Marciano (8e). Une nouvelle fois trouvé par le Réunionnais quelques instants plus tard, le buteur sénégalais croisait trop sa frappe (14e). Deux situations franches que les hommes de Jorge Sampaoli allaient vite regretter.
L'OM coule défensivement, Dessers se régale !
Sur un joli mouvement collectif, Dessers ouvrait le score peu après le quart d'heure de jeu (1-0, 18e) et les choses allaient un peu plus se compliquer pour les Phocéens... Sur une frappe de Sinisterra, déviée par le malheureux Rongier, Mandanda devait encore s'incliner (2-0, 20e). Sonné mais pas encore résigné, l'OM réagissait. Tout d'abord sur un missile du droit de Dieng (2-1, 28e) avant que Gerson, profitant d'un centre contré de Guendouzi, ne remette les deux formations à égalité (2-2, 40e). Tenus en échec au terme d'un premier acte très intense, les Marseillais se sabordaient dès le retour des vestiaires. Sur une passe en retrait trop peu appuyée, Caleta-Car offrait le doublé à Dessers (3-2, 46e). Une réalisation inattendue qui refroidissaient très largement les ardeurs phocéennes.
Gênés par le pressing de tous les instants du Feyenoord, les coéquipiers de Payet reprenaient malgré tout le contrôle du ballon et poussaient pour revenir dans cette rencontre. En vain. Trahi par des erreurs individuelles, l'OM se mettait une nouvelle fois en danger mais Linssen croisait trop sa frappe (66e). Incapable de répondre dans le duel physique, le club phocéen était même tout proche de concéder le break mais Mandanda, décisif face à Dessers (76e), préservait malgré tout les chances marseillaises en vue du match retour. Malgré une ultime frayeur initiée par Payet (90e) et un sauvetage héroïque de Mandanda (90+2e), le score n'évoluait plus (3-2). Plombés par plusieurs erreurs individuelles, les Phocéens subissaient ainsi la loi des Néerlandais, auteurs d'une très grande prestation collective. L'OM n'a plus le choix avant de retrouver Cyriel Dessers et consorts, jeudi prochain, à l'Orange Vélodrome.
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- L'homme du match : Dessers (7,5) : auteur déjà de 8 buts en Europa Ligue Conférence, l'international nigérien a réalisé un très gros match, pesant de tout son poids sur les défenseurs olympiens. Il manquait le cadre avec sa reprise (6e) mais se reprenait en ouvrant le score quelques minutes plus tard après un belle talonnade de Sinisterra dans la surface (17e). Un peu à la Benzema, il s'offrait un doublé en effectuant un pressing impressionnant sur la défense marseillaise obligeant les Phocéens à commettre une erreur dès l'engagement de la seconde période (45e). Remplacé par Jahanbakhsh (82e).
Feyenoord
Marciano (6) : le portier international israélien, au club depuis l'été dernier, et titulaire lors des trois dernières sorties européennes du Feyenoord remportait son duel avec Dieng en début de match (8e) avant d'être battu par le Sénégalais sur une frappe puissante de loin (28e). Quelques minutes plus tard, il renvoyait mal un centre, offrant à Gerson l'égalisation (39e). A part ça, il était vigilant sur les centres et coup de pieds arrêtés marseillais, permettant à son équipe de l'emporter.
Geertruida (5) : le jeune arrière droit hollandais (21 ans), qui disputait son 38e match cette saison, réalisait un match correct. Remportant quelques duels importants, il tentait également des projections vers l'avant par le dribble, cependant il ne proposait pas de centre et n'était pas précis dans le jeu long. Averti (79e).
Trauner (5) : le défenseur central autrichien au club depuis l'été dernier a réalisé un match moyen. Il ne disputait pas beaucoup de duels mais ne les remportait pas tous pour autant. Moins à l'aise dans le jeu long que son compère de la charnière centrale, il était cependant très à l'aise dans le jeu court, ce qui permettait au Feyenoord de ressortir proprement.
Senesi (6,5) :le capitaine italo-argentin de la défense hollandaise a réalisé un bon match, notamment dans son apport sur les offensives de Rotterdam en étant précieux dans le jeu long pour servir ses attaquants dans la profondeur (9/11). Cependant il n'est pas exempt de tout reproches sur le premier but marseillais, lorsque Dieng l'éliminait sur sa prise de balle. Il aurait également pu ouvrir le score de la tête (15e) mais sa tentative timide manquait le cadre.
Malacia (6) : le jeûne latéral gauche international néerlandais (3 sélections) a réalisé un bon match. Il manquait de justesse dans son ballon en retrait pour Dessers (7e), mais était précis dans le jeu long pour sauter des lignes. Egalement bon pour attaquer la profondeur et les espaces laissés par la défense marseillaise dans son couloir, il venait même parfois s'incorporer au milieu pour apporter du surnombre. Auteur d'un très beau retour sur Dieng dans la surface (67e), il permettait à son équipe de conserver l'avantage.
Til (5,5) : prêté par le Spartak Moscou, le milieu offensif hollandais, a réalisé un match en demi-teinte, très présent en première période dans les offensives de son équipe, il subissait, à l'image de son équipe, une baisse de régime en seconde période. Pas forcément souverain dans les duels, il réalisait tout de même quelques interceptions importantes. Remplacé par Pedersen (89e).
Aursnes (6) : arrivé l'été dernier, le milieu défensif norvégien restait en retrait lorsque ses partenaires partaient à l'assaut du but marseillais, permettant ainsi de limiter la casse sur les contres et offensives de l'OM comme lors de son bon repli sur Payet dans la surface (54e). Pas forcément en réussite dans le jeu long, il était cependant précieux dans les duels, notamment aériens.
Kokcu (7) : le jeune milieu international turc, auteur de 9 buts cette saison, était l'un des joueurs de Feyenoord les plus en jambes ce jeudi soir. Il provoquait balle au pied, récupérait des ballons importants, en distillait d'autres par des centres ou des passes en profondeur, mais était cependant un peu moins précis à la finition. Remplacé par Hendrix (82e), averti dans les arrêts de jeu (90+2e).
Nelson (6) : le jeune ailier formé et prêté par Arsenal au Feyenoord a réalisé une bonne grosse heure de jeu. Dynamique d'entrée de jeu, il gagnait plusieurs cornes après de bonnes accélérations (5e et 12e). Il offrait également une passe décisive à Sinisterra d'un centre en retrait après un nouvel appel en profondeur (20e) et était auteur d'une récupération importante dans sa moitié de terrain (24e). Remplacé par Linssen (65e).
Dessers (7,5) : voir ci-dessus.
Sinisterra (6,5) : le jeune ailier colombien, auteur de 17 buts cette saison, a réalisé une bonne performance. Auteur d'une belle talonnade dans la surface il offrait une passe décisive à Dessers sur l'ouverture du score (17e) avant de s'offrir un but d'une frappe contrée après un belle passe en retrait de Nelson (22e). Il tentait souvent de provoquer balle au pied et était précieux dans la dernière passe (3 passes clés).
OM
Mandanda (6) : le capitaine de l'OM a vécu un premier acte frustrant. Régulièrement abandonné par sa défense, trop peu rigoureuse à ce stade de la compétition, le dernier rempart phocéen s'est logiquement incliné peu après le quart d'heure de jeu sur un joli mouvement collectif néerlandais conclu par Dessers (18e). Impuissant sur la frappe de Sinisterra, déviée par Rongier, Mandanda allait une nouvelle fois chercher le ballon au fond de ses filets (20e). Profitant du visage plus conquérant des siens, il s'offrait malgré tout une belle parade face à Dessers (43e) pour permettre à l'OM de conserver le nul à la pause. Plombé par la passe en retrait fautive de DCC, le portier olympien s'inclinait encore face à Dessers dès le retour des vestiaires (46e). Décisif face à Dessers (76e) puis Jahanbakhsh (90+2e), il préservait malgré tout les chances marseillaises en vue du match retour.
Rongier (4) : dans un rôle de latéral droit en début de rencontre, l'ancien Canari a vécu une entame de match très compliquée à l'instar de tout un collectif marseillais. Coupable dans son placement à l'origine de l'action, il faisait preuve de malchance en contrant la frappe de Sinisterra, auteur du second but néerlandais (20e). Régulièrement mis en difficulté par le virevoltant Sinisterra, il profitait finalement du changement tactique de Sampaoli pour revivre quelque peu dans un rôle de milieu bien plus habituel. Plus présent dans le jeu, son habituel impact était malgré tout largement contenu par le collectif néerlandais, omniprésent dans le duel et très proche de son adversaire direct.
Caleta-Car (2,5) : le numéro 15 des Phocéens s'est rapidement illustré dans cette demi-finale aller. Bien positionné sur le débordement de Nelson, il repoussait le danger sur le centre de l'ailier anglais (5e) mais à l'image de ses partenaires, il a ensuite beaucoup souffert. Pris par la vivacité des attaquants du club batave, souvent appelés en profondeur, le Croate peinait à imposer ses qualités physiques et se retrouvait régulièrement pris de vitesse. Symbole d'une prestation piteuse, DCC commettait l'irréparable dès le retour des vestiaires offrant, d'une passe en retrait trop molle, le doublé à Dessers (46e). Une nouvelle fois coupable d'une erreur de relance, il cédait finalement sa place à Harit (69e), averti dans les ultimes instants mais auteur d'une entrée intéressante sur le côté gauche.
Saliba (5) : aux côtés de son compère croate, le défenseur prêté par les Gunners n'a pas commis de grosses erreurs mais il a également souffert face à l'intensité néerlandaise. Dans la tempête du début de match, il reste cependant l'un des Marseillais les plus présents même si il s'est lui aussi rendu coupable de quelques approximations inhabituelles, à l'image de ce ballon rendu à Kokcu, auteur d'une frappe dangereuse (33e). Plombé par l'erreur individuelle de son coéquipier de charnière centrale, le néo-international français réalisait cependant une seconde période relativement propre. Sur un corner de Payet, il était même tout proche d'égaliser en fin de rencontre (81e). En vain. Remplacé par Lirola (85e)
Peres (2,5) : aligné dans le couloir gauche de la défense olympienne, le Brésilien s'est fait une très grosse frayeur d'entrée de jeu. Coupable d'une tête douteuse, il permettait au Feyenoord de se créer la première situation chaude (7e). Une première intervention qui allait malheureusement donner le ton de sa prestation au De Kuip de Rotterdam. Constamment pris de vitesse par l'intenable Nelson, l'ancien de Santos a livré un premier acte très loin du niveau demandé sur la scène européenne. Même son de cloche au retour des vestiaires où il n'a jamais semblé dans le rythme, enchaînant, tour à tour, erreurs de relance, approximations dans le placement et fragilités dans le duel. À oublier.
Kamara (4) : positionné dans un rôle de sentinelle, l'international espoir français s'est montré très discret en début de rencontre. Esseulé dans l'entrejeu et pas aidé par ses deux compères du milieu, le joueur formé au club a trop souvent subi les mouvements collectifs des locaux. Impassible sur les trois buts du Feyenoord, il a cependant tenté de remonter le bloc marseillais en orientant intelligemment le jeu. Propre dans la transmission, il a bien tenté de lancer les offensives marseillaises pour revenir dans cette rencontre mais il s'est lui aussi frotté à un collectif batave rigoureux sur le plan défensif et très tranchant offensivement.
Guendouzi (3,5) : étincelant sous la tunique phocéenne depuis le début de la saison, le milieu international français (3 sélections, 1 but) a quelque peu accusé le coup au cours du premier acte. Très peu trouvé offensivement et pris par la détermination des hommes de Arne Slot, le numéro 6 phocéen a beaucoup souffert dans le duel. Face à des Bataves constamment portés vers l'attaque, il a malgré tout profité d'un décalage côté droit pour être à l'origine du but égalisateur des Olympiens (40e). Trop discret après la pause et bousculé comme rarement dans le duel, il n'a pas pu non plus sonner le réveil tant attendu...
Gerson (4,5) : aux côtés de l'ancien joueur des Merlus, le milieu de la Seleção (4 sélections) a vécu un premier acte comparable à ses coéquipiers de défense. Trop souvent à contre-temps, l'ancien de Flamengo n'a pas eu l'impact attendu et dont il a fait preuve ces dernières semaines. Dans un début de match totalement dominé par les Néerlandais, le numéro 8 phocéen a beaucoup couru dans le vide sans jamais véritablement peser dans le jeu de l'OM. Présent pour la première fois dans la surface adverse, il profitait finalement d'un centre contré de Guendouzi pour égaliser juste avant la pause (40e). Repositionné en ailier gauche à la pause, l'Auriverde a bien tenté de faire parler son aisance technique pour recoller au score mais a lui aussi fait preuve d'impuissance.
Payet (6,5) : leader technique incontesté de l'OM, le Réunionnais n'a pas tardé à prouver tout son talent. D'un magnifique extérieur, il lançait Dieng qui butait finalement sur Marciano (9e). Bis repetita au quart d'heure de jeu où son service parfait n'était pas fructifié par le numéro 12 olympien (14e). Un des seuls Phocéens à surnager au cours du premier acte, il a souvent utilisé son aisance balle au pied pour permettre aux siens de sortir de la pression. Précis dans ses transmissions et inspiré offensivement, l'international tricolore se muait en grand artisan de la révolte olympienne avant la pause. Dans un rôle de faux numéro 9 au retour des vestiaires, le numéro 10 marseillais se montrait bien plus discret malgré plusieurs décrochages et un coup franc intéressant pour réveiller l'OM.
Dieng (5,5) : de retour dans le onze marseillais aux dépens de Cengiz Under, le buteur sénégalais n'a pas attendu avant de s'illustrer. Superbement trouvé par Payet, il voyait finalement sa frappe croisée repoussée par le portier du Feyenoord (9e). Une nouvelle fois servi par le maître à jouer de l'OM quelques instants plus tard, Dieng manquait encore de justesse technique dans la finition (14e). Coupable d'un manque de réalisme, il permettait cependant aux siens de reprendre espoir d'un missile du droit au ras du premier poteau (28e). Plus discret au fil des minutes, le récent vainqueur de la CAN resurgissait dans les derniers instants mais son enchaînement contrôle du pied gauche - frappe du pied droit ne trompait pas la vigilance de Marciano (84e). Remplacé par Milik (85e)
Bakambu (3,5) : préféré à Arek Milik, l'attaquant marseillais, aligné dans le couloir droit, n'a quasiment jamais été trouvé au cours de la première période. Conséquence directe de la domination hollandaise, l'ancien buteur de Villarreal a surtout défendu avant de s'illustrer sur un de ses rares ballons touchés. Au départ de l'action, il trouvait Dieng, auteur du but permettant à l'OM de se remettre à l'endroit (28e). Insuffisant tout de même. Remplacé par Pape Gueye (4) à la pause. Le Sénégalais a apporté de la densité dans l'entrejeu marseillais sans toutefois déstabiliser un bloc néerlandais parfaitement en place.
Les compositions officielles au coup d'envoi
Le XI du Feyenoord
𝐗𝐈 𝐅𝐞𝐲𝐞𝐧𝐨𝐨𝐫𝐝 🔴⚪️⚫️#feyom • #UECL
— Feyenoord Rotterdam (@Feyenoord) April 28, 2022
Le XI de l'Olympique de Marseille
La XI pour affronter @Feyenoord dans cette 𝗱𝗲𝗺𝗶-𝗳𝗶𝗻𝗮𝗹𝗲 𝗮𝗹𝗹𝗲𝗿 d'@europacnfleague ⚔️👊#FEYOM | #UECL pic.twitter.com/b5Crj60o0j
— Olympique de Marseille (@OM_Officiel) April 28, 2022
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