L’incroyable jackpot qui attend Brest grâce à la Ligue des Champions !
Les irréductibles Bretons du Stade Brestois continuent d’écrire l’une des plus belles pages de l’histoire du football français sur la scène européenne. Actuel 4e de Ligue des Champions à mi-parcours et assuré de disputer à 99 % à minima les barrages de la C1 au mois de février, le SB29 peut jubiler devant le pactole qui s’amasse devant lui. En fin de saison, les Ti Zef pourraient récupérer autant de l’UEFA que leur budget total de la saison 2023-24. Tout bonnement incroyable.
«Ce sentiment d’avoir fait le match que l’on souhaitait faire, avec, je trouve, pas mal de maturité, alors qu’on est quand même des novices à ce niveau-là. Il y a beaucoup de fierté quand on prépare les matches avec le staff, de voir que derrière, ça se traduit sur le terrain et que (face aux) écueils qu’on avait imaginés, on puisse se mettre au niveau dans l’intensité, dans l’impact physique qu’on savait qu’ils allaient essayer de nous mettre». Voilà ce qu’expliquait Eric Roy après la nouvelle démonstration du Stade Brestois sur la scène européenne à Prague sur la pelouse du champion de République Tchèque en titre (1-2). Une troisième victoire en quatre rencontres et une position incroyable de 4e au classement de la Ligue des Champions. À mi-parcours, les Ti-Zef, qui sont obligés d’évoluer au Stade du Roudourou de Guingamp, car le stade Francis Le Blé n’est pas aux normes de l’UEFA, sont pour l’instant qualifiés directement pour les 1/8es de finale et sont devant l’Inter Milan, le FC Barcelone, Manchester City, la Juventus, Arsenal, le Bayern, le Real Madrid et bien évidemment le PSG, relégué à 6 points du SB29.
De quoi forcément mettre du beurre dans les épinards et même mieux que cela pour un club plus habitué à jouer le maintien en Ligue 1 qu’aux folles épopées européennes. Doté d’un budget de 48 M€ cette saison (soit quasi le même que pour la saison 2023-24), le club présidé par Denis Le Saint voit son compte en banque se remplir à vue d’œil. Il faut dire que Brest profite déjà du système mis en place par l’UEFA pour sa très lucrative Ligue des Champions. Après avoir déjà encaissé un chèque de 18,62 M€ pour sa participation au championnat de C1, le SB29 a déjà récolté 7 M€ (6,3 M€ pour ses victoires face au Sturm Graz, Salzbourg et le Sparta Prague et 0,7 M€ pour son nul face au Bayer Leverkusen), soit un total assuré de 25,62 M€.
Brest pourrait récolter plus de 40 M€ de la Ligue des Champions !
Mais la bande à Eric Roy a déjà l’assurance de glaner beaucoup plus. Déjà avec la nouvelle prime de classement mise en place par l’UEFA. «Chaque équipe recevra ainsi un montant sur la base de son classement final dans la phase de ligue. Le montant total disponible pour les primes liées au classement dans la ligue est divisé en 666 parts égales (1+2+3+…+35+36). La valeur initiale de chaque part sera de 275 000 €. L’équipe la moins bien classée recevra une part (275 000€). Une part étant ajoutée à chaque rang, l’équipe la mieux ;classée recevra 36 parts», peut-on lire sur le site de l’UEFA. Comprenez que si Brest conserve sa 4e place en fin de championnat (ce qui paraît assez hypothétique avec une deuxième partie de calendrier plus costaud avec le FC Barcelone et le Real Madrid notamment au programme), elle touchera en plus 8,25 M€ supplémentaire. Et ce n’est pas tout. Assuré à 99 % (selon un modèle prédictif d’Opta) de disputer les barrages en février prochain, Brest touchera 1 M€ supplémentaire de bonus de qualification. Et si le club du Ponant parvient à rester dans le top 8 et à se qualifier directement pour les 1/8es de finale de la compétition, c’est 11 M€ garantis.
L’avenir semble donc au beau fixe pour le directeur sportif Grégory Lorenzi, d’autant que l’on n’a pas évoqué la troisième et dernière source de revenus promise par l’UEFA, à savoir le nouveau pilier "valeur" qui est une combinaison des anciens piliers « part de marché » (valeur du marché du pays) et « coefficient » (coefficient individuel du club), ou market pool pour les plus connaisseurs. Ce montant, dont le total avoisine les 853 M€, est généralement alloué en fin de saison à chaque club qualifié en phase de poules de Ligue des Champions en fonction des résultats effectifs de la vente des droits médias de la compétition sur les marchés de l’UEFA. En l’état actuel et selon divers calculs, ce montant pourrait dépasser allègrement les 15 M€.
Tous ces gains promis à Brest pourraient donc représenter en fin de saison plus d’une quarantaine de millions d’euros au minimum… soit quasiment le budget du club breton la saison passée en Ligue 1. Véritable poule aux œufs d’or, la Ligue des Champions va donc régaler Brest, qui va toucher le pactole. De quoi, dans un contexte économique exsangue pour le football français, lui assurer un matelas confortable dans les saisons à venir, récompenser ses hommes forts (Brest dispose seulement d’une masse salariale annuelle de 23 M€, soit dix fois moins que celle du PSG) qui portent fièrement le football français au classement de l’indice UEFA. Une bonne manière également d’envoyer un message à tous les joueurs et à tous les observateurs avisés qui n’ont pas cru dans le projet européen du club breton. Quoi qu’il arrive désormais, ce n’est que du bonus… et surtout que du plaisir.
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