Celta de Vigo : comment Eduardo Coudet a relancé le club
Équipe historique de la Liga, le Celta de Vigo était au courant des années 2010 redevenu une équipe capable de coups. Cependant, lors des quatre dernières saisons, le club était davantage concerné par le ventre mou, voire le maintien. Calamiteux, le début de saison laissait envisager un scénario identique, mais l'arrivée d'Eduardo Coudet a totalement relancé les Galiciens.
Santiago Cañizares, David Silva, Claude Makélélé ou encore Aleksandr Mostovoï, le Celta de Vigo a accueilli dans ses rangs de très bons joueurs de football depuis plusieurs décennies. Malgré un palmarès assez maigre qui compte 3 championnats de deuxième division (1948, 1994 et 2001) ainsi qu'une Coupe Intertoto (2000), le club est un régulier de la Liga et s'est forgé une identité marquée par le beau jeu.
Revenu en Liga depuis 2012, le Celta de Vigo s'est depuis maintenu et avait connu une parenthèse enchantée entre 2013 et 2016 avec en point d'orgue une sixième place lors de l'exercice 2015/2016. Avec Iago Aspas, Nolito ou encore Daniel Wass, le club galicien avait marqué les esprits en accrochant régulièrement les cadors du championnat. C'est d'ailleurs avec un effectif assez similaire que l'équipe atteignait la demi-finale de la Ligue Europa l'année suivante. La fin de la belle histoire.
Une lente dégringolade puis le rebond
Depuis 4 ans, le Celta de Vigo va de déception en déception. Après deux années de ventre mou, le club basé au Balaidos vient d'enchaîner deux saisons très compliquées où le maintien a été décroché de peu. Et malgré un effectif assez intéressant avec Iago Aspas, Nolito, Santi Mina, Brais Mendes, Denis Suarez ou encore Fran Beltran, c'était encore un exercice compliqué vers lequel se dirigeaient les Célticos. Seulement crédité de 7 points après 10 journées de championnat et lanterne rouge, l'équipe était aux abois et avait limogé Oscar Garcia un match plus tôt. C'est alors qu'Eduardo Coudet est arrivé.
Ancien joueur argentin passé entre 2002 et 2003 au Celta de Vigo, Eduardo Coudet a réalisé le reste de sa carrière en Amérique (Argentine, Mexique et États-Unis) avant de se tourner vers le bon de touche. Sur des passages intéressants au Racing Club et au SC International, il a donc fait le grand saut vers l'Europe avec un jeu léché et porté vers l'offensive. Ce qui correspond à la philosophie du Celta de Vigo et tranche avec ce qui était proposé sous Oscar Garcia. Avec une importance du pressing dans son jeu, le club galicien apparaît comme métamorphosé depuis son arrivée il y a un mois.
Le style Coudet déjà adopté
Malgré un style de jeu assez marqué, Eduardo Coudet a immédiatement réussi à faire passer son message et les résultats sont au-delà des attentes. Débutant par un succès 3-1 contre Grenade, il a enchaîné les victoires contre Bilbao (2-0), Cadix (4-0) et le Deportivo Alavés (2-0) et a fait remonter le club à la huitième place. Disposant désormais de 5 points d'avance sur la zone rouge et de certitudes dans le jeu, le Celta de Vigo peut se montrer bien plus rassuré pour la suite de sa saison. En quatre matches, le club de Galice a marqué quasiment autant de buts que lors des dix rencontres précédentes et a acquis plus de points.
Mieux, sur cette période, aucune équipe n'a gagné plus de match, n'a gagné plus de points, n'a marqué plus de buts et n'a enchaîné trois matches sans prendre de but. Un véritable tour de force alors que le Celta de Vigo semblait condamné à jouer sa survie en Espagne. Désormais, les Celticos sont bien plus proches des places européennes puisque le sixième Séville n'est qu'à deux points. S'il est bien trop d'envisager cela et que le Celta a surtout besoin de stabilité, l'arrivée d'Eduardo Coudet a relancé tout un club. Le trio Brais Mendes, Nolito, Iago Aspas se montre particulièrement à son aise et le 4-1-3-2 bien espacé mis en place permet au Celta de Vigo de bien couvrir le terrain.
Les joueurs sont réceptifs
Un dispositif qui fait mouche et dans lequel les joueurs s'épanouissent. «Depuis son arrivée, il semble que des choses se passent bien, nous avons plus confiance, mais nous n'avons encore rien réalisé. Nous avons 19 points et il y en a encore beaucoup en jeu. Nous aimons l'entraîneur parce qu'il nous confronte, il dit des choses, quelque chose dont nous avions besoin. Nous devons nous entraîner dur et nous confronter à l'entraînement, c'est ce qui nous permettra d'être compétitif dans les matches» n'a pas manqué de rappeler Nolito à Radio Marca.
L'ailier positionné côté gauche de la ligne de trois met bien en avant l'implication quotidienne et le jeu basé sur le sacrifice de soi. Pour autant, il n'occulte pas que cette bonne série doit se confirmer sur la durée de la saison : «nous devons continuer, ne pas nous relâcher une seconde et ne pas penser que nous sommes très bons pour gagner quatre matchs consécutifs. Chacun de nous doit trouver sa meilleure version. Nous n'étions pas si mal avant et nous ne sommes pas si bons maintenant.» S'il n'en est qu'aux prémices de sa carrière de coach en Europe, Eduardo Coudet a frappé fort avec un jeu séduisant. À lui de confirmer pour définitivement faire passer le Celta de Vigo d'un candidat au maintien à un véritable trouble-fête. Remettre le club à la place qu'il avait quittée.
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