Ligue 1

OM : le sacré coup de gueule de Roberto De Zerbi

Après sa défaite cuisante face au PSG à domicile (0-3), l’OM a su se reprendre à Nantes (2-1). Le club phocéen a une nouvelle fois démontré qu’il était meilleur loin de ses bases. Mais alors qu’une confirmation au Vélodrome est attendue, Roberto De Zerbi a tapé du poing sur la table.

Par Matthieu Margueritte
4 min.
Roberto De Zerbi @Maxppp

Sèchement battu par le Paris Saint-Germain il y a une semaine (0-3), l’Olympique de Marseille en devait une à ses supporters sur le terrain de Nantes. Ça tombe bien, les hommes de Roberto De Zerbi sont plus à l’aise à l’extérieur (4 victoires en 5 matches avant ce soir) qu’à domicile (1 succès en 4 matches). Après la victoire du PSG face à Lens (1-0) et la défaite de Monaco contre Angers (0-1), Marseille avait d’autant plus l’occasion de recoller à la deuxième place du classement en cas de bon résultat en Loire-Atlantique.

La suite après cette publicité

L’OM est 2e

Une mission réussie par les Phocéens (2-1), mais que ce fut brouillon ! Hormis le feu-follet de Rowe sur son aile gauche et quelques accélérations de Greenwood en début de match, on s’ennuyait ferme à la Beaujoire. Côté olympien, les prestations très moyennes de Rabiot et surtout de Kondogbia, fautif sur l’égalisation nantaise, laissaient même le FCN espérer alors que les Canaris n’ont quasiment jamais été en mesure de créer le danger. Heureusement pour l’OM, une passe décisive de Rowe pour Maupay (24e) et un festival de Greenwood à l’heure de jeu ont permis de ramener les trois points.

Dominateur, mais pas tranchant, cet OM-là n’a pas forcément envoyé un message rassurant après l’humiliation subie la semaine passée. En témoignent les changements très défensifs de RDZ (entrées de Cornelius et de Brassier) à 20 minutes du terme. Mais il s’en contentera, pendant que Kadewere se demande toujours comment il a pu rater son face à face avec Rulli à la 67e minute. D’ailleurs, le coach italien a profité d’une question sur la nécessité désormais de ses joueurs à briller à domicile pour faire une petite mise au point. Conscient des critiques que subit son équipe, RDZ n’a pas haussé la voix, mais il a poussé un petit coup de gueule pour faire passer ses messages.

La suite après cette publicité

RDZ tape du poing sur la table

«Je tiens à être clair. Je pense que mes joueurs sont, en grande partie, nouveaux dans ce club. Quand ils sont venus à Marseille, ils étaient très heureux. Ils savaient ce qui les attendaient. Moi-même, je suis très heureux d’être venu à Marseille, je me sens très bien ici, dans cette ville. Il ne faut pas oublier qu’on essaye de construire une équipe nouvelle, une équipe forte. On était huitième au classement à la fin de la saison dernière, on a baissé les salaires des joueurs de 20 millions. Ce n’est pas quelque chose de parfait, surtout au Vélodrome, mais c’est quelque chose qui nous affecte beaucoup. On voudrait avoir plus de continuité à domicile. Cette défaite contre le PSG a été très dure, physiquement aussi. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point les joueurs ont souffert, c’était une semaine difficile. Il faut savoir. Soit on décide de construire, soit on s’arrête à "un match remporté et Greenwood c’est le meilleur du monde et la défaite suivante, il n’est pas bon". On sait qu’on doit s’améliorer. On n’est pas au niveau que je voudrais. Ce soir, on n’a fait que 40 minutes de jeu de bonne facture, mais c’est pas encore ça», a-t-il déclaré, avant de conclure.

«Même s’il faut au Vélodrome plus de résultats, plus de personnalité, il ne faut pas oublier qu’on est deuxième ce soir, qu’on a 20 points en 10 matches, qu’on est la deuxième meilleure attaque, qu’on a le deuxième meilleur buteur du championnat (Greenwood). Je m’adresse au peuple marseillais, je tiens à dire que mon équipe est composée de gens biens, qui ont des valeurs humaines. Ils ont souffert toute la semaine après cette défaite. La construction, ça prend du temps, il faudra réussir à dépasser ces obstacles, parfois ça passera par des défaites. Pour certains joueurs, ce sera dépasser ses limites. Mais je tiens à souligner le niveau très élevé de cette équipe. On veut que les supporters soient heureux. Evidement que ça nous attriste de voir les supporters mécontents. On sait qu’il y a des gens qui ont quitté les tribunes à la mi-temps face au PSG, c’est quelque chose que l’on ne veut pas. Mais il ne faut pas oublier que cet OM est né il y a deux mois, on est deuxième. L’an dernier, on était huitième, ce sont des faits».

La suite après cette publicité

En savoir plus sur

La suite après cette publicité
Copié dans le presse-papier