Premier League

Chelsea : Roman Abramovich justifie son énorme fortune dépensée pour virer ses entraîneurs

Spécialiste pour virer ses entraineurs dès que les résultats marchent un peu moins bien à Chelsea, Roman Abramovich s'est expliqué sur sa politique.

Par Maxime Barbaud
2 min.
Roman Abramovich célébrant le titre de Chelsea en 2017 @Maxppp

En janvier dernier, Thomas Tuchel est devenu le 15e entraîneur de l'ère Abramovich à Chelsea. L'Allemand remplaçait Frank Lampard, coupable de résultats en dents de scie depuis le début de la saison. Il ne trouvait pas la bonne formule pour faire briller ensemble ses stars recrutées au mercato d'été. Après avoir dépensé une fortune en transferts, l'homme d'affaires russe a dû remettre la main au portefeuille pour virer l'ancien milieu de terrain. Arrivé pour 4,5 M€ à l'été 2019 en provenance de Derby County, il a été libéré à un an et demi de la fin de son contrat, touchant au passage 7 M€ d'indemnités de licenciement. Un classique depuis qu'Abramovich a repris le club en 2003.

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Dès que les résultats deviennent moins bons, il n'hésite pas à virer ses entraîneurs. Il en a même fait une sorte de spécialité avec Claudio Ranieri (2003-2004), José Mourinho (2004-2007, puis 2013-2015), Avram Grant (2007-2008), Luiz Felipe Scolari (2008-2009), Carlo Ancelotti (2009-2011), André Villas-Boas (2011-2012), Roberto Di Matteo (2012), Antonio Conte (2016-2018) et donc Frank Lampard (2019-janvier 2021). En tout, il a déboursé 110 M€, dont 30,5 M€ rien que pour la poche de Mourinho, viré deux fois. Et dire que Maurizio Sarri, acheté par la Juventus, Guus Hiddink et Rafa Benitez n’ont rien coûté... Une véritable boulimie d'entraîneurs dont il s'est justifié.

Abramovich a les moyens de virer ses coachs quand bon lui semble

«Je pense que les trophées parlent d'eux-mêmes et montrent ce que nous avons pu accomplir. C'est mon objectif de continuer à gagner des trophées et de construire pour l'avenir. Chelsea a une histoire très riche, et je me sens extrêmement chanceux d'y jouer un rôle. Le club était là avant moi et sera là après moi, mais mon travail est de faire en sorte que nous réussissions aussi bien que possible aujourd'hui, ainsi que de construire pour l'avenir», explique-t-il au cours d'un entretien accordé au média économique Forbes. Avec 16 trophées depuis son arrivée, dont une Ligue des Champions, deux Ligue Europa et cinq Premier League, cette politique agressive lui donne plutôt raison.

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Encore faut-il en avoir les moyens. Les Blues ont des fonds presque illimités à l'échelle du football. Roman Abramovich n'a donc jamais peur de se débarrasser d'un entraîneur, quoi qu'il lui en coûte. «Je pense que nous sommes pragmatiques dans nos choix. Nous faisons les bons changements au bon moment pour nous assurer que nous pouvons réaliser nos ambitions à long terme. Ceux qui nous rejoignent comprennent ces objectifs», rajoute le Russe. Sous contrat jusqu'en juin 2022, Thomas Tuchel est prévenu. Comme pour ses prédécesseurs, son avenir ne sera jamais stabilisé chez les Blues, surtout si le club anglais venait à manquer la prochaine Ligue des Champions ou s'il se faisait sortir par Porto en quart de finale de C1.

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